Bilan du mois de Juillet 2019

En ce 1er août, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!

Juillet a été un mois en dents de scie côté lectures avec des coups de cœur mais aussi de grosses déceptions et même un abandon. J’ai ainsi oscillé entre le désespoir et le bonheur absolu durant mes lectures pour un bilan mitigé. J’ai aussi lu beaucoup de lectures graphiques, dont deux fabuleuses, et j’ai continué ma participation au challenge #HMSFFF dont le thème espace & temps n’aura malheureusement pas été en ma faveur.

Allez, c'est parti pour le bilan!

Le bilan en chiffres :

  • 5 romans + 1 recueil de nouvelles + 4 mangas + 4 BD + 1 album
  • 3430 pages
  • 13 éditeurs différents / 15 titres
  • 11 emprunts en bibliothèque + 1 service presse
  • Une majorité de littérature de l'imaginaire (66%) 

Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog (à l’exception de The promised Neverland dont la critique de la série arrivera au tome 10):

Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, Crémille


Immense classique de la science-fiction, Le meilleur des mondes est assez glaçant par son réalisme et son lien très fort avec notre société actuelle. L’univers de cette dystopie terrifiante n’est pas sans faire écho à notre présent et relève les véritables dangers d’une société trop contrôlée et trop protectrice. Posant d’excellentes questions sur les différents modes de vie en les nuançant tous, c’est un roman passionnant à lire. Certains éléments, notamment les références à Shakespeare, ne sont pas toujours très claires pour un lectorat non anglais et les personnages ne sont pas assez approfondis dans leur psychologie, mais c’est une lecture qui reste malgré tout essentielle.

La chute, cette belle envolée d’Amélie Dieudonné, L’Harmattan, Rue des écoles/Littérature


Ce roman/récit de vie est assez touchant et évoque un sujet fort intéressant : un « burn-out ». Malheureusement, il manquait pour moi des éléments, notamment dans les causes de cette dépression, pour mieux saisir la psychologie du personnage principal et créer un sentiment empathique. J’ai également eu un peu de difficultés à me faire au style d’écriture de l’autrice qui alterne les types de narration de façon un peu déroutante. Le sujet, fort triste, malgré une once d’espoir, n’est pas non plus à conseiller aux personnes vivant la même situation car il mine le moral. J’apprécie cependant la volonté certainement cathartique de ce récit et souhaite à son autrice une belle envolée.

Les enfants de la baleine. Tome 11 et 12 de Abi Umeda, Glénat


Cette série manga coup de cœur poursuit sur sa belle lancée avec ici deux tomes très riches en terme d’actions et de rebondissements. Aucun temps mort, aucun répit, les évènements poursuivent leur course folle depuis quelques volumes et nous emportent sans peine. Les personnages connaissent une fois encore de belles évolutions et mon attachement à leur égard est sans cesse grandissant. J’ai très hâte de poursuivre avec le tome 13 car chaque fin de volume devient plus haletante que la précédente et la tension est ici à son comble.

The Promised Neverland. Tome 8 de Kaiu Shirai et Posuka Demizu, Kazé


Après deux tomes un peu plus lents et de transition, j’attendais ce volume 8 au tournant et encore une fois je n’ai pas été déçue. L’action reprend son rythme et les révélations se font nombreuses. On rencontre de nouveaux personnages plutôt intéressants et un nouvel obstacle se met sur le chemin de nos jeunes héros. J’ai grandement apprécié les évolutions de l’intrigue et j’espère que le tome 9 poursuivra sur cette belle lancée.

Les mauvaises herbes de Keum Suk Gendry-Kim, Delcourt, Encrages : coup de ♥


J’ai été bouleversée par ce roman graphique d’une force rare qui relate le témoignage d’une esclave sexuelle coréenne de l’armée japonaise. Ce témoignage d’une puissance folle n’oublie pas de garder une échelle humaine et même un peu de lumière à travers le personnage marquant d’Oksun qui, malgré les horreurs traversées, sait conserver son humour et son courage. Les dessins, épurés, ne s’embarrassent pas de détails inutiles et respectent le témoignage de ces femmes en n’illustrant jamais l’indicible directement. C’est une œuvre magistrale d’une grande justesse qui ne tombe jamais dans le travers du larmoyant ou du voyeurisme mais parle avec un respect infini des horreurs subies par ces femmes !

The heroic legend of Arslân. Tome 10 de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, Kurokawa


Ce tome 10 continue la belle lancée de cette série en faisant évoluer l’intrigue avec intelligence. L’univers du manga, d’une grande richesse, continue à prendre de l’ampleur en proposant ici de nouveaux personnages et l’introduction d’une nouvelle sous-intrigue qui promet de bons moments épiques. J’ai là aussi des personnages coups de cœur mais qui sont assez absents de ce volume malheureusement. J’espère les retrouver dans le tome suivant à une place plus forte. Mais cela ne m’a pas empêché d’adorer cette lecture encore une fois.

Il fallait que je vous le dise d’Aude Mermilliod, Casterman : coup de ♥


Parler de l’IVG reste encore tabou, parler des souffrances de la femme qui a recours à l’IVG encore plus. Aude Mermilliod par cette très belle BD, juste et réconfortante, nous confie sa propre histoire intime et m’a touché en plein cœur. Elle évoque avec une certaine pudeur la peine qu’elle a ressentie, les douleurs physiques que cela a engendré mais aussi l’impact psychologique. Et en rapportant l’histoire de Martin Winckler dans un second temps, elle éclaire l’histoire de la pratique en France et tous les tabous qui persistent. Une BD essentielle.

La cité du futur de Robert Charles Wilson, Denoël, Lunes d’encre : lecture #HMSFFF


Voyage dans le temps et western, ce roman m’intriguait beaucoup d’autant que j’en avais lu de bons échos alléchants. Mais malheureusement, le soufflé est retombé bien vite pour moi. D’abord à cause du style d’écriture pas assez immersif, ensuite par ses personnages non attachants et dont les évolutions psychologiques manquaient de profondeur, et enfin par une intrigue assez plate où il ne se passe pas grand-chose et où tout l’intérêt de l’idée originale est éventé par un manque de bases solides. Ce n’est pas un mauvais roman, puisque je suis arrivée au bout sans trop de peine, mais ce n’est pas une réussite non plus.

Le patient de Timothé Le Boucher, Glénat


Thriller psychologique assez malsain en un volume, Le patient est une histoire pleine de doutes et de soupçons qui nous interroge sur la nature humaine jusqu’à son retournement de situation final. Malheureusement, les évolutions de l’histoire ne m’ont pas forcément beaucoup surprise et certaines histoires secondaires ne me semblent pas nécessaires à l’avancée de celle de base. Visuellement, la BD est assez clinique, froide comme son ambiance mais illustrée avec finesse. On passe un bon moment avec ces personnages dérangés !

Le passager de Patrice Réglat-Vizzanova, Warum


Rien que de vous parler encore de cette BD, j’ai des frissons de malaise qui me parcoure le corps. J’ai adoré le visuel, tout en noir et blanc et jouant sur les jeux de lumière pour des planches d’une qualité esthétique indéniable. Mais l’histoire m’a profondément dérangée car elle fait référence à des phobies personnelles et j’ai donc du mal à la juger. J’ai regretté un manque d’explication (notamment à la toute fin) et quelques liens difficiles à faire au sein même de l’histoire. Il manque quelques éléments pour tout saisir sans effectuer une relecture et c’est un peu dommage.

Royaume de vent et de colères de Jean-Laurent del Socorro, Actu SF, Les trois souhaits : coup de ♥


Je n’ai absolument pas regretté cet achat impulsif lors des Imaginales tant j’ai adoré cette lecture ! Jean-Laurent del Socorro a réussi à me passionner pour une partie de l’histoire qui, finalement, ne m’intéressait pas plus que ça. Sa plume d’une grande qualité nous emporte sans peine dans son univers et les personnages qu’il a créés sont tous inoubliables. Leurs histoires sont passionnantes, les valeurs transmises me touchent beaucoup et le rythme endiablé nous empêche de reposer le livre au cours de la lecture. Un somptueux premier roman !

Latium. Tome 1 de Romain Lucazeau, Gallimard, Folio SF : abandon et lecture #HMSFFF


Les lectures se suivent mais l’enthousiasme pas toujours… J’ai abandonné après avoir lu (avec de grandes peines) 178 pages de ce roman. J’appréciais l’originalité et l’ampleur de l’univers proposé, mais rien d’autre n’a fonctionné. Le style est complexe, le vocabulaire alambiqué, les formulations pompeuses, les personnages sans intérêt, le rythme inexistant et l’intrigue d’un ennui mortel… Impossible pour moi de poursuivre malgré les bons échos entendus, tant la lecture devenait une souffrance pénible. Dommage !

L’ours blabla de Pippa Curnick, Gautier-Languereau : album du mois


Un album plein de couleurs vives et de traits dynamiques qui donne un peu de peps pour l’été ! L’histoire, tendre et comique, n’est pas forcément des plus profondes, bien qu’elle enseigne l’ouverture à l’autre et la possibilité de trouver un moyen de dialoguer, mais elle se lit avec plaisir et fera certainement rire les jeunes enfants. Côté visuel c’est aussi un peu décalé mais c’est plein de vie et ça met dans une bonne ambiance que l’ours blabla sait parfaitement nous transmettre.

Natures : anthologie des Imaginales 2019 dirigée par Stéphanie Nicot, Mnémos


Magnifique anthologie de nouvelles de SFFF francophones, Natures m’a transporté dans des imaginaires très variés et passionnants à la découverte des styles d’écriture de 16 auteurs et autrices. J’ai eu de beaux coups de cœur (6 !), j’ai même fondu en larmes, j’ai été angoissé, j’ai rêvé, j’ai aimé, j’ai été en colère… bref j’ai passé un magnifique moment avec ces 15 textes d’une très grande qualité et je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ? 

 

 

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