Bilan du mois d'Avril 2021

C'est l'heure du bilan du mois d'avril. Continuez à prendre soin de vous et des autres!

Avril a commencé par un coup de coeur fulgurant et c'est une pluie d'excellentes lectures qui s'est ensuite enchainée, avec quelques bas dans tous ces hauts mais offrant un bilan du mois gloablement très enthousiaste. Un mois plein d'évasion, d'émotions aussi, d'auteur.ices valeurs sûres qui ont encore prouvé leur talent. Un joli mois qui fait aussi apparaître les beaux jours. J'en veux des comme toute l'année!

Allez, c'est parti pour le bilan!

Le bilan d'avril en chiffres (sans compter la/les lecture(s) en cours) :

Voici un résumé de mon avis sur chacune des lectures de janvier dont la chronique est disponible sur le blog (sauf pour les mangas dont j'ai mis en lien la critique de la série):

Chevauche-brumes. Tome 3, L'appel des grands cors de Thibaud Latil-Nicolas, Mnémos 


Chevauche-brumes était fabuleux, Les flots sombres était encore plus grandiose et L’appel des grands cors est parfait. Thibaud Latil-Nicolas achève sa trilogie de façon magistrale avec une intrigue épique et intense portée par des personnages inoubliables et attachants qu’on a du mal à quitter. C’est un coup de coeur immense pour ce roman qui m’aura fait passer du rire aux sanglots, de la rage à la jubilation et m’aura laissé à la fois conquise et triste à l’idée d’en tourner la dernière page.

 

Lightfall. Tome 1, La dernière flamme de Tim Probert (traduction de Fanny Soubiran), Gallimard BD


Ce premier tome de Lightfall est un petit bijou de tendresse et de bienveillance porté par un duo de personnages très attachant. Quête initiatique traditionnelle, l’intrigue ne manque pourtant par de surprises et nous captive du début à la fin par un savant dosage d’humour, de messages positifs et d’aventures. Le dessin est absolument magnifique, lumineux et fourmillants de détails pour un univers graphique où la nature se fait reine et la douceur, communicative. Des BD comme celle-ci j'en veux tout le temps!

 

My broken Mariko de Waka Hirako (traduction d'Alex Ponthaut), Ki-Oon


My broken Mariko est un one-shot bouleversant, d’une justesse rare dans le traitement des émotions. C’est une histoire de deuil et d’amour-amitié superbe, intense et puissante qui nous prend aux tripes autant par les mots que par les dessins. Par contre, prévoyez les mouchoirs parce que vous allez ne pas en sortir indemne.

Celestopol 1922 d'Emmanuel Chastellière, L'Homme Sans Nom, Sci-fi


Celestopol 1922 est un recueil passionnant qui nous emmène au coeur d’une cité lunaire étonnante pour une uchronie riche et foisonnante. Treize textes de qualité qui s’entremêlent intelligemment au coeur de cette bulle sélénite à l’ambiance à la fois mélancolique et fascinante. L’ensemble s’articule en unité malgré une belle diversité de genres et de styles et peut tout à fait se lire indépendamment du premier recueil. Une belle réussite qui me donne envie de parcourir Celestopol encore et encore.

 

Ion mud d'Amaury Bündgen, Casterman


Ion Mud est une première bande dessinée absolument épatante. Amaury Bündgen signe ici une oeuvre particulièrement riche et envoûtante aux planches vertigineuses qui évoque de nombreux grands noms, de Niheï à Schuiten. L’univers, teinté d’étrangeté, nous plonge dans une ambiance à part et l’intrigue, pleine de mystère, envoûte le lectorat même si la permanence de certains questionnements peuvent éventuellement frustrer. Il n’empêche que c’est une première oeuvre brillante. 

 

Du roi je serai l'assassin de Jean-Laurent del Socorro, ActuSf, Bad Wolf


Du roi je serai l’assassin nous permet de découvrir l’histoire intense et bouleversante de Silas, ponctuée de violence, de peines mais aussi d’amour au coeur d’un monde ravagé par la haine où les guerres de religion sévissent et détruisent les vies humaines. Bien qu’il se déroule dans le même univers il se lit indépendamment du magnifique roman Royaume de vent et de colères. Et même si je n’ai pas eu le coup de coeur habituel, je ne peux que saluer encore l’excellence de l’auteur qui nous offre comme toujours un très bon roman. 

 

L'hôtel de verre d'Emily St. John Mandel (traduction de Gérard de Chergé), Rivages noir


L’hôtel de verre est un livre à la construction narrative éclatée vertigineuse et brillante. Illustration d’un effondrement économique, roman sur la culpabilité et sur la perte, L’hôtel de verre nous parle aussi avec mélancolie de vies fantômes et dresse le portrait d’un monde fragile qu’un rien peut faire éclater, comme du verre. La plume superbe de l’autrice y donne une touche de mélancolie superbe. Je ne regrette qu’un manque d’immersion émotionnelle et un sujet qui n’est pas forcément passionnant pour moi, mais comme toujours, avec Emily St. John Mandel, c’est à minima excellent !

 

Ormeshadow de Priya Sharma (traduction de Anne-Sylvie Homassel), Le Bélial', Une Heure-Lumière


Ormeshadow est une novella très touchante qui nous parle de la force de l’imaginaire comme refuge à la dureté de la réalité. Bouleversant, ce récit plein de subtilité résonne comme un cri, trop longtemps étouffé dans la gorge du personnage principal. Magnifique première découverte de Priya Sharma entre drame de vie et légende de dragons…

 

La révolte des cocottes d'Adèle Tariel et Céline Riffard, Talents hauts: album du mois


La révolte des cocottes est un très chouette petit album jeunesse qui nous parle de sexisme mais aussi plus largement de lutte pour l’égalité de toutes et tous. Drôle, foisonnant de détails et de vie, c’est un livre qu’on prend grand plaisir à parcourir, qui ne manque pas de piquant et qui initie au féminisme avec talent.

 

Idiss de Richard Malka et Fred Bernard, d'après Robert Badinter, Rue de Sèvres


La version bande-dessinée du récit Idiss de Robert Badinter est une œuvre à la fois intime et universelle qui nous parle d’une trajectoire de vie humaine au cœur d’une grande Histoire. C’est le récit d’une famille juive face à la montée de l’antisémitisme en Europe, le récit d’une mère et grand-mère courageuse et l’histoire d’un monde disparu. On aimerait parfois plus de détails sur la toile de fond historique, mais ce n’était pas le propos du livre et ce ne sera donc pas le propos de la BD. Le dessin de Fred Bernard apporte de la luminosité mais peut ne pas plaire en fonction des goûts de chacun tant il est marqué de son esthétique. 

 

Terminus de Tom Sweterlitsch (traduction de Michel Pagel), lu par Paul Borne, Audible studios


Terminus est un roman assez brillant qui nous propose une vraie enquête aux accents de roman noir, à l’ambiance sombre et âpre, tout en axant l’ensemble sur un principe de voyages temporels cohérent et crédible. Sanglant, déprimant, le roman peut aussi démoraliser ou déranger si on n’a pas le coeur bien accroché. Bien que le roman m’a paru assez génial, la version audio a considérablement entaché mon plaisir avec une interprétation peu convaincante des personnages qui a brisé régulièrement l’immersion.

Le chant des glaces de Jean Krug, Critic


Le chant des glaces est un premier roman peut-être trop ambitieux pour être tout à fait abouti. Pourtant, l’univers est dense et les questionnements sur la notion de liberté sont vraiment passionnants, mais le style parfois très froid et la difficile immersion dans l’intrigue diluée par quantité de sous-intrigues tendent à diminuer le plaisir de lecture. Il reste néanmoins un roman intéressant, ne serait-ce que pour la passion et l’expertise de l’auteur pour la glaciologie ou encore pour la personnalité certaine de son écriture.

 

Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ? 

 

 

Comments

Ahah, tu m'étonnes que ton mois a été bon, avec la trilogie des chevauche-brumes, un Socorro, Célestopol… ! Tant mieux, on a bien besoin de choses réjouissantes, et comme tu le dis ça fait venir les beaux jours aussi :) J'espère que ton mois de mai se poursuivra sur cette lancée.
De mon côté Avril a été assez mitigé. Des lectures bonnes sans être folles non plus, une vraiment très mauvaise, mais (c'est le plus important à retenir) un très gros coup de foudre malgré tout avec Ezéchiel de Sophie Griselle. Et pourtant il m'a vraiment sortie de mes habitudes de lecture !

Ah les coups de foudre hors de la zone de confort sont les plus beaux. On est surpris de cet effet et ça marque plus durablement.

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