Bilan du mois d'Avril 2019
En ce 1er mai, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!
En avril, c'était la première grosse livraison BD/Mangas à mon travail et ça se ressent sur mes lectures avec 8 lectures graphiques (en plus de l'album jeunesse habituel). J'ai fait de sublimes découvertes, notamment BD, eu deux beaux coups de coeur et passé un excellent moment avec de nombreuses lectures, y compris un essai, ce qui est une première pour moi.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan en chiffres :
- 5 romans + 1 essai + 1 recueil de nouvelles + 1 album jeunesse + 3 BD + 1 comics + 1 roman graphique + 3 mangas
- 3700 pages (tout pile!)
- 14 éditeurs différents / 16 titres
- 11 emprunts en bibliothèque + 2 services presse + 1 Masse critique Babelio
- Une majorité de littérature de l'imaginaire (56%) et 50% de lectures graphiques
Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog (à l'exception des mangas):
La forêt des araignées tristes de Colin Heine, Actu SF, 3 souhaits
Premier roman foisonnant à l'univers très complet et aux inspirations diversifiées, La forêt des araignées tristes est un récit inclassable et passionnant qui démontre un vrai talent d'architecte de l'imaginaire de la part de son auteur. Malheureusement, cette grande profusion de genres, mais aussi de thèmes abordés, entraîne quelques sentiments de frustration puisque chaque aspect n'est pas développé à sa juste valeur. Je reste tout de même impressionné par la qualité de ce premier roman très prometteur et j'espère que l'auteur poursuivra sur sa lancée mais en limitant ses idées à l'avenir afin de mieux les traiter.
Un océan d'amour de Lupano et Panaccione, Delcourt, Mirages : un des coups de ♥ du mois
BD sans parole mais pas sans émotion, Un océan d'amour a été un formidable coup de coeur pour moi. Parce que le dessin est magnifique et très évocateur, bien plus que ne le serait les mots. Parce que notre petit couple breton est terriblement attendrissant et qu'on s'y attache tout de suite. Parce que l'histoire nous fait passer du rire aux larmes. Parce que ça parle d'écologie, de respect de la vie sous-marine et que c'est un sujet qui me tient très à coeur. Parce que c'est une histoire pleine de tendresse, d'amour, garantie sans niaiserie. Un vrai chef d'oeuvre d'émotion pure où le langage aurait été superflu.
The Promised Neverland. Tome 6 et 7 de Kaiu Shirai et Posuka Demizu, Kazé
Sans ne rien vous dévoiler, j'ai beaucoup apprécié l'évolution de l'intrigue dans ces deux tomes qui souffrent pourtant de quelques longueurs (ce qui me fait les qualifier de tomes de transition, surtout le 7). Malgré tout, l'histoire est toujours passionnante et originale et la fin assez tendue du tome 7 nous laisse avec beaucoup de questions dont on a hâte de trouver les réponses dans les tomes à venir. Je suis en tout cas toujours aussi attachée aux enfants de Grace Field et même si mon ethousiasme n'est plus au coup de coeur pour cette série, je vais la poursuivre avec joie.
The Heroic legend of Arslân. Tome 9 de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, Kurokawa
Je trouve cette série de plus en plus passionnante et d'une richesse toujours aussi étonnante. On se croirait dans un énorme roman de fantasy avec stratégies politiques et militaires à la Game of Thrones. Ce tome-ci, plus porté sur cet aspect de réflexion et de plannification ne m'a pas ennuyé un seul instant même si, pour une fois, il manquait la petite touche d'humour que j'apprécie dans la série. C'est absolument passionnant à lire et j'ai très hâte de me plonger dans la suite qui s'annonce épique.
Les filles de Salem de Thomas Gilbert, Dargaud
Evoquant, du point de vue des femmes victimes, le tristement célèbre procès des sorcières de Salem, cette BD est passionnante mais aussi terrifiante puisqu'elle illustre la bêtise humaine dans ce qu'elle a de plus abject. Si j'ai été mal à l'aise avec le style graphique qui renforce le sentiment dérangeant de cette histoire par des visages très marqués, j'ai aussi été très marquée par cette histoire que nous connaissons tous finalement très mal. C'est bouleversant, on enrage face à l'injustice, mais c'est aussi essentiel car finalement transposable encore à notre époque, malheureusement.
Sorcières: la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet, Zones
Essai qui évoque les procès des sorcières et leur impact sur la vision des femmes encore aujourd'hui, Sorcières se lit comme un roman tant la plume de Mona Chollet est vive, captivante et un brin piquante. J'ai dévoré cet ouvrage et noter des dizaines de citations qui m'accompagneront dans ma vie de femme. J'ai appris des choses terribles, j'ai réfléchi à mes propres actes, à ma propore vie et j'ai même agi suite à cette lecture. C'est un essai qui initie la réflexion, qui fait grandir et qui m'a aussi donné le sentiment de ne pas être seule dans certains de mes combats. Absolument passionnant, il est à mettre entre toutes les mains.
Walking Dead. Tome 31: Pourri jusqu'à l'os de Robert Kirkman et Charlie Adlard, Delcourt
Voilà une série que j'ai beaucoup aimé mais qui devrait, à mon sens, trouver une conclusion. On commence en effet à s'enliser côté scénario depuis quelques tomes et même si j'ai apprécié les questionnements soulevés dans ce tome 31 et que sa fin m'a laissé sans voix tant elle était suprenante, j'ai perdu mon ethousiasme par ce manque d'innovation. Il y a un moment où il vaut mieux conclure une série plutôt que de l'user jusqu'à l'os, justement.
Oxygène (Helen Grace #5) de M.J. Arlidge, Les Escales, Les Escales noires
Ce cinquième tome des enquêtes du commandant Grace est un peu en dessous des autres à mon goût. Trop centré sur les enquêteurs, plus que sur l'enquête elle-même (qui se traîne...), ce n'est que sur le final haletant et étonnant que le roman parvient à me séduire. Attention par contre, si les autres tomes peuvent se lire séparément, celui-ci n'a, à mon sens, pas grand intérêt si nous n'avons pas lu les autres enquêtes, notamment les deux premières. Sa fin en cliffangher lui donne d'ailleurs le caractère de série de romans qu'il n'y avait pas auparavant. Par ailleurs, cette fin frustrante est aussi très addictive pour ceux qui, comme moi, sont attachés à Helen Grace. Je lirai donc la suite, malgré cette légère déception.
Des lumières dans la nuit. Tome 1 de Lorena Alvarez, Vents d'Ouest
Coup de coeur graphique, cette BD est un vrai bonheur visuel avec ces couleurs puissantes et ses traits arrondis. A la fois vives et douces, les illustrations fourmillent de détails et nous envoûtent. Mais sous cet aspect mignon et joyeux se cache une histoire quelque peu angoissante qui surprend et met un peu mal à l'aise. Pour le moment encore très étrange, cette intrigue m'a laissé un peu perplexe et j'attends de voir son développement dans la suite pour pouvoir trancher dans mon avis.
Les bras de Morphée de Yann Bécu, L'Homme Sans Nom, Sci-fi
Imaginez un monde où on dort, en moyenne, 20h par jour... Voilà ce que propose Yann Bécu pour ce premier roman très original et surtout très bien pensé. J'ai adoré cette histoire qui, en plus d'avoir un univers cohérent, ne manque certainement pas d'humour. Les situations cocasses sont nombreuses et le personnage principal, Pascal Frimousse, ne manque pas de piquant dans ses rélfexions. L'intrigue est parfois un peu folle, le dénouement peut-être un peu facile, mais on passe un formidable moment lecture avec Les bras de Morphée que je vous conseille de découvrir.
Dieu-Denis ou le divin poulet d'Alexis Legayet, éditions François Bourin
Cette fable où Dieu se réincarne en poulet était assez étonnante. Dans cette satire un brin loufoque mais pas sans fond, Alexis Legayet interroge notre rapport aux animaux et au véganisme en allant jusqu'à imaginer un monde où manger un produit animal est un crime. Malheureusement, passé l'idée de base du Dieu poulet, la fable tire un peu en longueur à mon goût. J'ai tout de même apprécié de recit voltairien original et où l'absure est assumé et utile.
Moi, ce que j'aime, c'est les monstres. Livre premier de Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture : un des coups de ♥ du mois
Une véritable claque tant visuelle que scénaristique. Ce roman graphique est un chef d'oeuvre. Les illustrations au bic sont d'une richesse folle, la mise en page accompagne une construction narrative intelligente et captivante et les références artistiques et culturelles sont nombreuses et justifiées. Côté histoire, c'est une BD qui parle de différences, de tolérance et de rejet aussi, et c'est absolument passionnant. Bouleversantes, les histoires racontées dans ce premier volume m'ont beaucoup touché par leur portée universelle et intemporelle. Et malgré ses 400 pages, c'est un roman graphique qui ne lasse pas à un seul instant tant il ne cesse de se renouveler. Vivement la suite!
Les filles peuvent le faire aussi! / Les garçons peuvent le faire aussi! de Sophie Gourion et Isabelle Maroger, Gründ jeunesse : l'album du mois
Un bel album double-face qui aborde, sans tabou et dans une grande diversité, les stéréotypes de genres pour mieux les déconstruire. Invitant l'enfant à ne pas écouter les autres, et notamment les adultes, cet album promeut une vie épanouie et libre où chaucun peut faire les activités qu'il/elle a envie, porter les vêtements qu'il/elle souhaite, agir comme il/elle ressent les choses et ce, sans être coincé dans une case définie par un genre social et culturel. Une lecture essentielle pour se sentir bien dans sa peau en somme!
L'autre moitié du ciel de Sara Doke, Mü éditions, Le labo de Mü
Recueil de nouvelles inégal et ne respectant pas sa promesse de récits féministes, L'autre moitié du ciel a été ma plus grosse déception d'avril. Et pourtant, il y a aussi du bon dans ce récit! La plume de Sara Doke, riche et travaillée est magnifique, certains récits, notamment dystopiques, sont passionnants à lire, et d'autres sont intéressants pour leur originalité. Mais malheureusement, d'une histoire à l'autre, l'ennui intervient parfois, la déception aussi sur certaines fins abruptes, ou pire, la colère. J'ai été très fâchée de ne pas voir la promesse du féminisme tenue, voir bafouée à mon sens, notamment dans une des nouvelles. D'où cette déception amère.
L'amour entre adultes de Anna Eckberg, éditions du Cherche Midi: lecture #TeamThrillersCHM
Thriller psychologique bien mené qui part d'une situation atroce (le mari écrasant sa femme) pour en chercher l'origine mais aussi la suite, Amour entre adultes est assez passionnant à parcourir pour sa justesse. Dans ce roman où la psychoogie des personnages a été fouillée et approfondie, l'ambiance oppressante est maîtrisée et donne une dimension assez haletante au récit sans qu'il n'y ait besoin d'actions à 100 à l'heure. Je regrette juste une histoire secondaire un peu inutile à mon sens.
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ?
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