Oxygène (série Helen Grace #5)

Paru en février dernier aux éditions Les Escales dans leur collection Les Escales noires, Oxygène de M.J. Arlidge est la cinquième enquête du commandant Helen Grace. J’avais tellement adoré les premiers livres que celui-ci était une lecture inévitable pour moi. Alors, est-il aussi bon que ces prédécesseurs? Voici ce que j’en ai pensé…

« Il était peut-être impossible de vraiment connaître une autre personne dans la vie. C’était peut-être seulement dans la mort que la vraie personnalité apparaissait au grand jeu. »

Une histoire plutôt tournée vers les enquêteurs 

Oxygène est très différent des précédents livres mettant en scène Helen Grace et son équipe en ce sens que l’intrigue, très vite, se concentre plutôt sur les pensées et émotions des enquêteurs que sur l’enquête elle-même. Aussi, ce qui faisait un peu la marque de fabrique des romans de M.J. Arlidge, à savoir la tension permanente et l’empathie pour les victimes, est ici un peu passé à la trappe. Et si les chapitres très courts nous accrochent encore aux pages, on est moins dans l’addiction que sur les 4 prédécesseurs car la tension est bien moindre, du moins dans le début du roman. Ce n’est pas pour autant ennuyeux si on apprécie déjà les personnages et qu’on a envie de mieux les cerner. Mais si vous n’avez pas lu les 4 autres livres, notamment les deux premiers vraiment essentiels ici, vous risquez de vous ennuyer assez fortement. Car mon intérêt pour cette histoire n’’a été dû qu’à mon attachement pour son personnage principal, Helen Grace, ici fortement tourmenté et malmené. Aussi, si Helen Grace est une inconnue pour vous, je vous conseille de vous tourner plutôt vers la toute première enquête  (que je vous conseille plus que vivement) que sur ce titre-ci.

« La nuit était noire et opaque, des trombes d’eau fondaient sur la ville et les lumières scintillaient avec malice comme si elles se délectaient des sombres méfaits qui se produisaient sous le manteau nocturne. »

Un début lassant mais une fin de folie

Honnêtement, l’intrigue m’a paru un peu lente et lassante sur le début à cause de son aspect très centré sur les querelles entre enquêteurs et son enquête au point mort. Je continuais à lire avec plaisir parce que l’écriture est efficace et que j’avais foi en l’auteur pour nous accrocher à nouveau. Et si j’ai commencé à perdre espoir à la moitié du livre, la fin a en effet eu l’effet escompté. Même si c’était un peu trop tardif, les 100 dernières pages prennent une dimension nouvelle, terriblement haletante et sous haute tension avec une évolution de l’intrigue plutôt originale dans le genre. Et le final est juste hyper accrocheur, finissant sous une forme de cliffhanger qui va en frustrer plus d’un, moi y compris. J’ai d’ailleurs très envie de me jeter sur la suite, quitte à ne pas patienter sur la sortie VF. D’ailleurs, petit message aux éditions Les Escales: vous n’êtes pas obligés de nous faire poireauter un an cette fois, ce serait de la torture et il y a encore quelques tomes d’avance en VO! Mais attention, cette fin épique a fonctionné pour moi parce que j’appréciais et connaissais Helen Grace. Encore une fois, je vous invite à aller les découvrir dans l’ordre si ce n’est pas déjà fait.

En bref, oui, Oxygène m’a déçu par son enquête un peu lente et son manque de tension, mais oui, je crève pourtant d’envie de lire la suite parce que la fin était juste absolument géniale et a compensé le manque d’enthousiasme initial. 

« Dans les tréfonds d’une boîte de nuit, un jeu SM tourne au cauchemar. Un homme est froidement assassiné, asphyxié jusqu’à la mort.

Helen Grace, envoyée sur les lieux du crime, peine à contenir son effroi en découvrant la victime : le corps ligoté et bâillonné est celui de Jake, son dominateur. Helen choisit de dissimuler ses relations avec le défunt et se lance à la poursuite du meurtrier. Mais quand ce dernier s’attaque à nouveau à l’une de ses connaissances, tout bascule. Et si Helen était la véritable cible du criminel ?

La détective de Southampton comprend qu’un terrible choix s’offre à elle : confesser ses zones d’ombre, au risque de tirer un trait sur sa carrière, ou arrêter au plus vite l’assassin. Quitte à mettre sa propre vie en danger. »

(Couverture: © Hokus Pokus créations - photographie © Baona / Getty images)