Bilan du mois de Février 2020
En ce 1er mars, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!
Février a été un mois riche en émotions, un peu moins en lectures. J'ai notamment réalisé un de mes rêves lié au cosplay, en rencontrant le créateur du jeu NieR : Automata à Londres (et c'était absolument dingue). J'ai aussi passé du temps à préparer mes deux premières interviews de l'année qui devrait se faire à la Foire du Livre de Bruxelles la semaine prochaine, mais ça on en reparlera en mars. Côté lectures, j'ai doncété un peu moins "productive", prise par le temps et une fatigue dont je ne me suis pas encore débarassé. J'ai tout de même lu 10 titres parmi lesquels de nombreux titres de l'imaginaire pour mon rôle de jury pour le Prix des Littératures de l’Imaginaire Booktubers app 2020 et le Prix Imaginales des Bibliothécaires 2020 ainsi que la poursuite de ma participation au Challenge des Littératures de l’Imaginaire, 8ème édition, de Ma Lecturothèque et au Hold my SFFF Challenge de Prettyrosemary et CharmantPetitMonstre.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan en chiffres :
- 6 romans + 3 BD/romans graphiques + 1 album
- 2188 pages
- 8 éditeurs différents / 10 titres
- 4 emprunts en bibliothèque + 4 services presse
- Une majorité de littérature de l'imaginaire (70%)
- 1 critique de film d'animation
Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog :
Ce qui nous tue de Tom McAllister, Le Cherche-Midi
Ce roman a été une lecture surprenante. Partant d'un massacre malheureusement habituel dans une école américaine, l'auteur développe une critique acérée de notre monde moderne qui répond à la violence par la violence et qui utilise ces faits atroces pour répandre haine et peur et ainsi mieux contrôler la population et l'opinion publique. Le style est percutant et marquant, et même si quelques redondances impactent le rythme, on reste frappé par la puissance de cette dénonciation.
Une sirène à Paris de Mathias Malzieu, Albin Michel: finaliste du PIB2020
Cette lecture fut malheureusement une grande déception... Habituellement admiratrice des romans de Mathias Malzieu, j'ai trouvé ce dernier titre particulièrement fade. L'intrigue est en effet assez bancale, le rythme très inégal et assez lent (à l'exception du final) et les évènements trop illogiques pour que ce soit justifié par l'imgination de l'auteur. Dommage car certains éléments sont très sympathiques mais l'absurdité des personnages et l'incohérence de leurs sentiments et réactions donnent un roman sans saveur.
L'amant de Kan Takahama d'après Marguerite Duras, Rue de Sèvres
Cette BD est une réussite en tant qu'adaptaion de l'immense classique de Marguerite Duras, en ce sens qu'elle respecte assez bien l'oeuvre d'origine à qui l'autrice voue un grand respect, et qu'elle l'illustre avec beaucoup de justesse. Le dessin de Kan Takahama est magnifique (bien que parfois déroutant sur les expressions des personnages) et l'ambiance est très immersive. Cependant, quand on apprécie que très peu le texte d'origine, on reste évidemment un peu sur un sentiment similaire à l'issue de la BD. Mais pour ceux qui apprécient Duras, c'est certainement une pépite.
La guerre après la dernière guerre de Benedek Totth, Actes Sud, Exofictions
Voilà une lecture dont je ne sais toujours pas quoi penser... Le doute permanent entre réalité et rêve trouble volontairement le récit et la cohérence de l'intrigue au point de perturber le lecteur qui ne sait plus ce qu'il doit croire ni comprendre. Et pourtant, j'ai également trouvé ce procédé assez génial tant il souligne l'immense violence de la guerre et l'absurdité de conflits interminables où plus personne n'a quoique ce soit à gagner.
Moi, j'adore la pluie! de Özge Bahar Sunar, illustré par Uğur Altun, Rue du Monde, Coup de coeur d'ailleurs: l'album du mois
Magnifique album jeunesse plein d'originalité, Moi, j'adore la pluie! parle non seulement de climat, de la nécessité de l'eau mais aussi de handicap avec l'histoire de cette jeune fille sourde qui ne peut danser sur de la musique mais y parvient au rythme des gouttes de pluie sur le sol. Dans un style graphique lui aussi très original et percutant, c'est un livre illustré très qualitatif et riche.
La lyre et le glaive. Tome 1, Le diseur de mots de Christian Léourier, Critic: finaliste du PIB2020
Ce roman de fantasy présente un univers très riche et plutôt bien développé écrit dans un style très littéraire et très élégant. Ce premier tome, loin d'être uniquement introductif, nous plonge rapidement dans une intrigue multiple qui interroge les questions de pouvoir, de croyances et d'honneur. Malheureusement, le rythme est parfois un peu lent et mon manque d'attachement pour les personnages principaux aura un peu entaché mon enthousiasme. Je ne sais toujours pas si j'ai envie de lire la suite malheureusement...
Le Horla de Guillaume Sorel d'après Guy de Maupassant, Rue de Sèvres: lecture du #HMSFFF
Profitant du thème de la folie pour le #HMSFFF, j'ai enfin découvert l'adaptation classique du Horla, une lecture qui m'avait beaucoup marqué à l'adolescence. J'ai trouvé cette BD formidable, tant du point de vue du respect de l'oeuvre d'origine, difficile à imaginer sous ce format-là et pourtant parfaitement retranscrite, que du point de vue graphique. Les illustrations de Guillaume Sorel sont magistrales, avec son trait très travaillé et sa colorisation percutante. Une vraie réussite!
Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino, Actes sud, Exofictions
J'ai adoré cette lecture qui correspond à tout ce que j'avais espéré y trouver! Touchant, humaniste, construit de manière très intelligente, c'est vraiment un très bon roman qui fait passer un moment très agréable. Avec sa petite touche originale de "voyage temporel", Les miracles du bazar Namiya nous transporte et nous accroche tant on a envie de tisser les liens avec les différentes micro-histoires. Une lecture qui fait du bien.
Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel, Glénat, Vents d'ouest : coup de ♥
Coup de coeur pour cet album BD absolument magnifique! L'histoire est bouleversante de beauté et également particulièrement passionnante puisqu'elle nous transporte dans l'époque après la Seconde Guerre Mondiale, aux prémisses du féminisme. L'histoire d'amour entre Olympe (admirable Olympe) et Edmond est magnifique et m'a laissé les larmes aux yeux. Côté dessin, Lucy Mazel a un talent fou. C'est magnifique!
Les brumes de Cendrelune. Tome 1, Le jardin des âmes de Georgia Caldera, J'ai Lu: finaliste du #PLIB2020
Excellente surprise que la découverte de ce roman pour lequel j'avais beaucoup de réticences. J'ai adoré ma lecture tant pour l'univers très sombre de cette dystopie que pour l'addiction irrémédiable que povoque son intrigue. Et si quelques failles sont présentes (un rythme un peu inégal en seconde moitié par exemple), je suis forcée d'admettre qu'à l'issue de cette lecture, j'ai terriblement envie de savoir la suite. L'originalité de cet univers fantastique qui fait intervenir la mythologie grecque est un petit plus supplémentaire!
Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi - film d'animation du studio MAPPA
Magnifique! Ce film d'animation est un vrai coup de coeur. Racontant la Seconde Guerre Mondiale au Japon du point de vue des civils, c'est aussi et surtout un film sur la vie quotidienne et l'amour du dessin comme outils face aux atrocités des combats. Bouleversant et présenté avec une narration originale, ce film est très marquant. Un véritable petit bijou de l'animation japonaise.
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ? Quels films/séries ont fait vibré votre mois?
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