Les brumes de Cendrelune. Tome 1, Le jardin des âmes

Georgia Caldera revient dans le genre imaginaire avec une nouvelle série, Les brumes de Cendrelune, dont le premier tome, Le jardin des âmes, est paru en octobre 2019 chez J’ai lu dans leur collection « Young adult romance ». Une collection vers laquelle je ne me serai jamais tournée (allergie à la romance…) si le roman n’était pas finaliste du Prix Littéraire de l’Imaginaire Booktubers app. Je l’ai donc lu pour remplir mon rôle de juré et voici ce que j’en ai pensé…

« Ce n’était peut-être qu’une infime étincelle, mais la mèche était allumée et je distinguais la flamme de l’indignation brûlant dans chacun des regards.»

Une très bonne surprise

J’ai vraiment commencé ce roman avec énormément de réticences, car entre la reconnaissance de l’autrice pour le genre de la romance et la collection dans laquelle le titre est publié, je craignais vraiment la lecture ayant beaucoup de mal à lire ce genre… Et la surprise a plutôt été bonne! Ce titre, à mon sens, ne rentre absolument pas dans la collection dans laquelle il est publié. S’il y a effectivement un petit fond de romance, elle n’est pas vraiment au goût du jour dans ce tome 1 où les personnages se vouent plus de la haine viscérale que de l’amour. Et c’est tant mieux! Et si les quelques passages qui tendent vers l’histoire d’amour me dérangent (car on est dans un contexte assez nocif type Belle et la Bête), je les trouve relativement bien fait dans le sens où les sentiments des personnages sont confus, changeant et loin d’être niais. Loin des paillettes de l’amour, ce roman est plutôt une dystopie à l’ambiance très sombre qui n’épargnent pas ses personnages et présentent des scènes parfois bien glauques. Et ça, en tant que psychopathe, c’est beaucoup plus mon truc! Georgia Caldera a eu l’idée originale de présenter une société totalitariste où intervient la mythologie grecque avec la présence des Dieux surpuissants avilissant la population. Et je suis forcée d’admettre que ça fonctionne bien et qu’on est rapidement immergé dans cet univers!

« J’avais besoin de ces âmes. J’étais leur dévoreur. 

J’étais la mort incarnée. Et la mort ne s’encombrait pas de scrupules, elle prenait sans vergogne. 

J’avais un destin à accomplir, un cimetière à peupler, une terre à nourrir, c’était ainsi…»

Quelques failles mais une addiction évidente

Après la bonne surprise de découvrir plutôt une dystopie qu’une romance paranormale, j’ai eu quelques doutes vite dissipés concernant l’intrigue. En effet, une dystopie avec une héroïne qui a soif de rébellion et de vengeance, c’est plutôt classique. Mais heureusement, Georgia Caldera a quelques tours dans son sac et on se laisse finalement embarqué, tant pour l’univers assez passionnant à découvrir, que par les petits twists d’originalité qu’elle propose. Il devient rapidement difficile de reposer le livre pour stopper la lecture, et ce alors même que le rythme soutenu initial tend à s’atténuer par la suite. Et si j’ai regretté quelques répétitions et longueurs dans les phases introspectives de la seconde moitié, je dois admettre avoir tout de même continuer à dévorer l’ouvrage portée par mon intérêt pour les personnages plus complexes qu’il n’y paraît et par la tension permanente sous-jacente. Le final terriblement alléchant ne peut donner qu’une envie: se jeter sur la suite à paraître en mars. Et ça, c’est clairement le signe que le roman fonctionne bien!

En bref, ce premier tome des Brumes de Cendrelune est une très bonne surprise! L’univers sombre de cette dystopie est captivant, les personnages aux personnalités complexes sont troublants et l’addiction bien réelle. Quelques failles parsèment cependant le récit et n’en font pas un coup de coeur mais l’envie de lire la suite est plus que présente!

« Dans le royaume de Cendrelune, les dieux épient les pensées des hommes, et leur Exécuteur, l’Ombre, veille à condamner tous ceux qui nourriraient des envies de rébellion.

Or, il semble que certaines failles existent. À l’âge de 17 ans, Céphise ne vit en effet que pour se venger. Depuis qu’on l’a amputée d’une partie d’elle-même et privée de sa famille, elle ne rêve plus que d’une chose : s’affranchir de la tyrannie du tout-puissant Orion, Dieu parmi les dieux. Et contre toute attente, il se pourrait qu’elle ne soit pas seule…»

(Illustrations de couverture: © Miesis. J’ai Lu)

Tome 2 - La symphonie du temps (mars 2020)

Ce livre est finaliste du Prix Littéraire de l’Imaginaire Booktubers app 2020 #PLIB2020 #ISBN9782290165614 #ISBN:9782290165614

[Lecture n°12/60 (pour l'échelon 4) pour le Challenge de Littérature de l'Imaginaire édition 8 de Ma lecturothèque]