Bilan du mois de Février 2019
En ce 1er mars, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!
Mon rythme de lecture en février est un peu revenu à la normale par rapport à la quantité astronomique de livres lus en janvier. Cette baisse de vitesse a été aussi dû, malheureusement, à des déceptions importantes que j’ai trainé plusieurs jours… et même un abandon. Malgré tout, j’ai fait de belles découvertes le mois dernier et j’ai pu développer une nouveauté sur le site avec mes premières interviews réalisées à la Foire du Livre de Bruxelles. Une expérience très positive que j’ai très envie de renouveler.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan en chiffres :
- 6 romans + 1 album + 5 BD
- pages
- éditeurs différents / titres
- 4 emprunts en bibliothèque + 7 services presse
- Une majorité de littérature de l'imaginaire (36%) et de thrillers (27%)
- 3 interviews réalisées dont 2 en ligne: avec Oren Miller et avec Laurent Astier
Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog :
Monsieur fée de Morgane de Cadier et Florian Pigé, Balivernes éditions : l’album du mois
Monsieur fée est un magnifique album qui nous apprend une belle leçon de vie. Avec sa bouille boudeuse adorable, ce petit éléphant-fée nous rappelle, par son histoire, que le plus grand des talents est celui qui permet de donner de la joie de vivre à ceux qui nous entourent. Un album à la fois drôle et tendre qui nous enveloppe de douceur, y compris par sa colorisation sobre et ses illustrations pleine de finesse. On apprécie aussi le petit regard critique sur notre société contemporaine apporté par cette histoire.
Texto de Dmitry Glukhovsky, L’Atalante
J’ai eu de grandes peines à terminer cette lecture que j’avais pourtant très hâte de lire… Alors que le début m’avait semblé prometteur, avec un personnage principal en plein désarroi et la présence de la société russe corrompue en trame de fond, le livre est vite tombé dans une narration ennuyeuse et fade. Le rythme est très lent, le personnage principal devient de plus en plus exaspérant au fur et à mesure de l’intrigue, et surtout, il ne se passe quasiment rien. Je me suis accroché, car il y avait de bons éléments et que cet auteur est généralement bien meilleur… mais j’ai été terriblement déçue et j’ai malheureusement le sentiment d’avoir perdu mon temps.
La Maison de Vanessa Savage, éditions De la Martinière
Très bon premier roman et surtout très bon thriller psychologique, La Maison m’a complètement captivé. L’ambiance oppressante à souhait m’a rendu aussi paranoïaque que l’héroïne. J’ai élaboré des dizaines de scénarios possibles et les rebondissements m’ont rendu folle. J’ai dévoré les pages à un rythme effréné tant j’étais immergé dans cette histoire qui, si elle n’est pas originale, est diablement efficace. Certes, le final est un peu moins exaltant que le reste, et le roman souffre de quelques défauts de style, mais on passe un tel bon moment avec qu’on oublie aisément ces détails.
Cellule Poison. Tome 1, Immersion et Tome 2, Qui suis-je ? de Laurent Astier, Dargaud
Formidable découverte avec les deux premiers tomes de cette série BD polar en volumes. J’ai notamment apprécié le pari osé de la colorisation à base de grands aplats flashy qui donnent un petit côté pop art. L’histoire, construite sur un schéma proche des séries américaines, nous accroche et nous donne envie de connaître le fin mot de l’histoire (surtout avec les cliffhangers insoutenables de fin d’album) Enfin, j’ai apprécié l’héroïne troublante et pleine de failles au centre de cette mission contre les réseaux de trafics de femmes européens.
Bienvenue au motel des pins perdus de Katarina Bivald, Denoël : abandon
Après ma déception avec Texto, j’ai décidé d’abandonner la lecture de ce roman après plus de 200 pages lues car il m’était impossible de poursuivre sans cette même impression tenace que je perdais mon temps. Pourtant, ce roman n’est pas mauvais en soi. Plutôt bien écrit, avec des personnages assez attachants et des sujets plus profonds qu’ils n’y paraissent, ce petit feel good a de bons arguments. Mais ce n’est pas un genre que j’affectionne beaucoup et le manque cruel d’action (rien sur 200 pages) a eu raison de ma motivation. De plus, je n’aimais vraiment pas la narratrice et je ne supportais plus l’idée de rester dans sa tête pour encore 400 pages.
Les Carnets de Cerise. Tome 1, Le zoo pétrifié de Joris Chamblain et Aurélie Neyret, Soleil, collection Métamorphoses
Quelle magnifique BD jeunesse ! Il y a tout, ici, pour offrir au lecteur un fabuleux moment : les mises en pages sont riches et soignées, les illustrations sont divinement belles, les couleurs nous enveloppent de douceur, l’histoire est extrêmement touchante, pleine d’humanité et de beauté, les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres… Bref, Cerise ne peut que vous plaire et vous embarquer avec elle pour la suite de ses enquêtes.
Journal d’un enfant de lune de Joris Chamblain et Anne-Lise Nalin, Kennes éditions
L’idée même de cette bande-dessinée jeunesse est fabuleuse, car elle permet d’aborder et d’expliquer le quotidien des enfants atteints de Xeroderma Pigmentosum dits « enfants de la lune » sans pour autant avoir le côté « rébarbatif » d’un documentaire. Car l’histoire proposé accrochera forcément le lecteur ado, avec son côté mystérieux et romantique. Les personnages sont criants de réalisme et très plaisants à suivre et les dessins, notamment dans le choix des couleurs, sont absolument ravissants.
Malboire de Camille Leboulanger, L’atalante, collection La dentelle du cygne : finaliste Prix Imaginales des Bibliothèques 2019
L’auteur de ce roman post-apocalyptique d’anticipation écologique m’a complètement embarqué dans son univers original et riche dont on n’effleure, je pense, qu’un petit pourcentage à travers les yeux de notre héros pas comme les autres. L’histoire est très différente de ce que l’on peut lire dans le genre habituellement, offrant de nombreux mystères à élucider et un point de vue assez innocent sur ce monde en perdition. Les piqûres de rappels sur notre destruction en cours de notre belle planète sont plus que nécessaires et apportent, à cette histoire, une aura dramatique supplémentaire.
Le roi sombre d’Oren Miller, L’Homme sans Nom
Réécrire le Comte de Monte Cristo en space opera était un pari fou, mais c’est une réussite absolue. L’univers décrit est à la fois accessible, riche et très immersif. Les personnages sont très charismatiques et on les visualise très aisément. Quant à l’histoire, si elle respecte le classique, elle ne craint pas de s’en éloigner non plus et offre de belles originalités qui nous accrochent complètement au récit. Enfin, la plume d’Oren Miller est raffinée, élégante, tantôt caustique, tantôt dans l’émotion. C’est un ravissement perpétuel. En bref, absolument génial !
Blues pour Irontown de John Varley, Denoël, Lunes d’encre
Roman très étonnant qui mêle science-fiction, polar et humour, Blues pour Irontown m'a laissé un sentiment mitigé à l'issue de la lecture. L'univers proposé est intéressant et plutôt riche, certaines idées très originales (comme donner la parole à Sherlock le chien) sont à saluer et fonctionnenent plutôt bien, mais j'aurai souhaité une ambiance plus sombre, une intrigue/enquête plus approfondie et des personnages un peu plus fouillés. Je reste donc sur un peu sur ma faim...
La Venin. Tome 1, Déluge de feu de Laurent Astier, Rue de Sèvres
J’ai d’abord craqué sur le dessin, sur cette Emily, jeune femme extrêmement belle, colt en main au Far West. Et tout le reste a suivi ce même élan d’enthousiasme. L’histoire proposée par Laurent Astier est à la fois un hommage aux classiques du western, tout en apportant l’originalité du personnage flamboyant d’Emily qui est intelligente, féroce et qui est portée par sa soif de vengeance. Les illustrations et l’univers sont extrêmement riches, ainsi que l’immense galerie de personnages qui mélange habilement personnages historiques et réels et fictionnels. Bref, vivement le tome 2 !
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ?
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