Bilan du mois de Mai 2019
En ce 1er juin, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!
En mai, j’ai fait de magnifiques lectures dans des genres assez différents bien que plutôt orientés SFFF comme toujours. J’ai aussi eu la chance de participer aux Imaginales pour ma première fois (et certainement pas la dernière) où j’ai fait de belles rencontres avec les auteurs et autrices de l’imaginaire, renforçant un peu plus mon amour pour le genre. J’ai également publié, ce mois-ci, deux interviews, l’une réalisée en avril à Trolls & Légendes avec Cédric Sire autour de son roman Vindicta, et la seconde réalisée au Imaginales avec Ariel Holzl sur les Soeurs Carmines et les projets à venir.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan en chiffres :
- 8 romans + 1 album jeunesse + 3 BD
- 3170 pages
- 10 éditeurs différents / 12 titres
- 3 emprunts en bibliothèque + 3 services presse + 1 livre remporté au concours de Stelphique
- Une majorité de littérature de l'imaginaire (67%)
Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog:
Courage petit lapin ! de Nicola Kinnear, Belin jeunesse : l’album du mois
Envie d’un petit moment plein de douceur ? Alors je vous invite à partir à l’aventure avec notre petit lapin effrayé par le monde extérieur ! Cet album est une quête initiatique assez classique mais qui met la nature sur un piédestal grâce à des illustrations absolument sublimes, douces et foisonnantes. On passe un agréable moment à parcourir la forêt qui entoure le terrier de notre héros finalement assez courageux et on en ressort, comme lui, grandi et avec une soif d’aventures et de découvertes importante. Il est si joli que je le conseille vivement aux petits comme aux grands lecteurs.
Les Mentors. Tome 1 : Ana de Zidrou et Porcel, Bamboo éditions, Grand Angle
Premier tome d’un diptyque, cette BD m’a laissé sur un sentiment assez mitigé malgré une envie de connaître la suite indéniable. Le scénario, très particulier, nous laisse en effet avec de nombreuses interrogations et, si j’ai apprécié l’ambiance malaisante assumée, je reste néanmoins dubitative sur l’évolution quasi-ésotérique que suggère le final. Côté illustrations, je n’ai pas eu grand-chose à relever, ne retenant finalement pas le style de Porcel comme un style très marqué. Il m’a manqué, dans cette BD, un rythme constant et un équilibre entre deux histoires qui se font un peu concurrence malgré leurs croisements autour d’un même personnage.
Bleu calypso de Charles Aubert, Slatkine & cie
Très bon roman à la fois policier et quelque peu nature writing, Bleu calpyso m’a avant tout marqué par le style poétique et apaisant de l’auteur. Je me sentais bien dans cette cabane isolée au bord de l’eau et j’aurai aimé y rester plus longuement. Cet aspect presque méditatif tend cependant à devenir secondaire avec l’arrivée des cadavres et de la tension policière. L’enquête qui intervient et bouscule tout sur son passage est, elle, plutôt haletante, avec un rythme soutenu imposé par un personnage hyperactif. Et même si j’avais trouvé rapidement l’identité du coupable, j’ai passé un très bon moment, porté par la plume et par l’efficacité de la narration.
Mers mortes de Aurélie Wellenstein, Scrineo : un coup de ♥
J’ai adoré ce roman absolument passionnant, bouleversant et puissant qui, à travers une intrigue très imaginative et trépidante, nous lance un cri d’amour et d’alerte pour les océans et les êtres vivants qui les peuplent. L’univers imaginé par l’autrice est vraiment original et le message qu’il nous renvoie est essentiel. Mon émotion a été parfois très grande à la lecture et je suis ressortie émue et touchée par un final d’une très grande qualité. La plume d’Aurélie Wellenstein m’a emporté immédiatement dans son imaginaire et ses personnages, notamment Bengale, me resteront longtemps en mémoire.
Le dieu oiseau de Aurélie Wellenstein, Scrineo : finaliste du #PLIB2019
Après avoir adoré ma première découverte d’Aurélie Wellenstein, j’ai enchaîné directement sur un autre roman de l’autrice, finaliste du PLIB 2019, cette fois dans un univers de dark fantasy. Très sombre, l’intrigue de ce roman n’emprunte jamais le chemin de la facilité pour son personnage principal, offrant des rebondissements surprenants et très marquants jusqu’au final. Portée par la plume magnifique et l’imagination foisonnante de l’autrice, j’ai dévoré ce livre tout comme Mers mortes. Et même si le coup de cœur n’a pas été présent (la mer restant un sujet de prédilection pour moi), j’ai passé un très bon moment, bluffé par la qualité de cette dark fantasy et de son final encore une fois très soigné.
Hibakusha de Thilde Barboni et Olivier Cinna, Dupuis
Cette bande-dessinée one-shot, adaptation d’une nouvelle, est très touchante. Le portrait de cet homme, otage de la grande Histoire, est assez marquant et présenté avec une belle sensibilité, notamment dans l’interrogation des traces que nous pouvons laissés après notre mort. Évoquant la Seconde Guerre Mondiale et la bombe d’Hiroshima, c’est une histoire forte qui, malgré quelques manques de développements, m’a beaucoup plu. Les illustrations sont absolument magnifiques et participent à la beauté du propos.
Le problème à trois corps (Trois corps, #1) de Liu Cixin, Actes Sud, Exofictions
Ce roman de hard science est passionnant, d’une part pour son ancrage au cœur de la Chine dont est originaire l’auteur, d’autre part pour sa très grande richesse, développant des thématiques diverses et abouties dans les domaines de la physique mais aussi de la philosophie tout en interrogeant notre monde actuel et notre humanité de manière très fouillée. Cependant, sa très grande richesse en fait aussi sa très grande complexité. N’ayant clairement pas le bagage scientifique nécessaire pour tout saisir, j’ai été assez perdue au cœur de l’intrigue et je ne pense pas avoir pu profiter de l’œuvre à sa juste mesure. Je ne sais donc pas si j’aurai le courage d’affronter la suite…
Il y un robot dans le jardin de Débrah Install, Super 8 éditions: relecture d'un coup de ♥
Il s'agit ici d'une relecture d'un roman qui m'avait provoqué un splendide coup de coeur lors de ma découverte du titre il a deux ans. Je réitère ce coup de coeur pour cette histoire d'une tendresse infinie qui me fait rire et qui me touche aussi beaucoup. Sous une fausse simplicité, le roman aborde des sujets importants et procure un réel sentiment de bien-être. Tang, le petit robot trouvé dans le jardin est toujours le personnage le plus attendrissant de la littérature et mon amour pour lui est définitivement éternel. Je relirai encore ce roman avec plaisir
Les sept morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turton, Sonatine éditions
Cette enquête mêlant boucle temporelle et huis-clos à l’ambiance très british a été une très bonne découverte. La narration puzzle complexe mais aussi très bien ficelée m’a emporté dans un rythme de lecture assez soutenu malgré une certaine lenteur imposée par le genre. J’ai également grandement apprécié l’ambiance très maîtrisée et sous tension de ce manoir où tous les invités ont des secrets bien gardés, ainsi que l’originalité qui redynamise le procédé de la boucle temporelle par l’alternance des hôtes. Voilà une enquête que j’ai adoré mener ! Et même si le final m’a semblé un peu express, ce fut dans l’ensemble une excellente lecture, bluffant pour un premier roman.
L’île de Sigríður Hagalín Björnsdóttir, Gaïa éditions
Premier roman cette fois encore, et excellente découverte là aussi ! L’île est un roman d’anticipation islandais passionnant et glaçant par son réalisme. L’autrice y dépeint une Islande loin des clichés que nous pouvons avoir en tant que touriste, en soulignant son côté conservateur et nationaliste exacerbé dans une situation catastrophique. L’intrigue plonge lentement l’île dans un fascisme nocif, basculant une société dans les pires travers possibles pour le « bien des islandais ». Avec des personnages nuancés et très vrais, on a ici affaire à un roman marquant et très bien écrit qui nous porte à réfléchir sur nos sociétés actuelles.
L’anniversaire du chat assassin de Véronique Deiss, d’après Anne Fine, Rue de Sèvres
Adaptation BD des romans classiques de Anne Fine pour les 6-8 ans, cette série BD en est à son 4ème volume. Plutôt humoristiques et décalées, les histoires du chat assassin sont un grand succès auprès du public cible que le format BD va ravir. N’étant pas visée par cette histoire, et n’ayant pas lu les BD précédentes, j’avoue ne pas avoir gardé un grand souvenir de cette découverte qui m’a plus ennuyé qu’amusé. Et si les dessins de Véronique Deiss font évidemment écho à l’œuvre originale dont elle est l’illustratrice, ils sont pour moi trop enfantin. Ils pourront cependant beaucoup plaire aux jeunes lecteurs par leur simplicité.
Rouille de Florianne Soulas, Scrineo : finaliste du #PLIB2019
Ce premier roman steampunk uchronique est assez captivant et se lit sans peine, porté par un univers intéressant et un rythme trépidant. La tension est bien présente tout au long de l'intrigue et même si j'ai regretté un style qui demande encore à mûrir ou un scénario assez "classique", je reste conquise par cette lecture qui ne m'a pas ennuyé un seul instant. Je comprends aisément pourquoi les lycéens l'ont plébiscité pour leur prix Imaginales des lycéens car il contient tous les critères d'un excellent roman YA!
Et côté ciné?
Tolkien réalisé par Dome Karukoski, 20th Century fox
Biopic sur une partie de la vie de l’auteur de The Lord of the ring et The Hobbit, Tolkien est un film sympathique à regarder, bien réalisé et bien joué. Il laisse cependant énormément de zones dans l’ombre, y compris sur les périodes sur lesquelles le film se concentre. Faisant de nombreux clins d’œil aux œuvres de Tolkien, il ne les explicite malheureusement pas pour les spectateurs qui ne seraient pas très familiers avec sa bibliographie. Quelques manques importants, notamment les références à Beren et Lúthien, sont un peu décevants et nous laisse un sentiment de manque mais on passe un agréable moment à le visionner malgré tout.
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ?
Add new comment