Comme des bêtes

Dernier long-métrage des studios Illumination qui ont vu naître la franchise Moi, moche et méchant et celle des Minions, et signé de l’un de ses réalisateurs, Chris Renaud, en duo avec Yarrow Cheney dont c’est le premier long-métrage, Comme des bêtes est sorti en juillet 2016 au cinéma.

Sympathique, complètement loufoque mais pas extraordinaire. Appréciant l’humour des anciennes production du studio d’animation, Comme des bêtes semblait promettre un merveilleux moment de rigolade puisqu’il met en vedette nos animaux de compagnie. Et, je dois avouer que j’ai bien ri! Malheureusement, ce ne fut pas tout à fait ce que j’attendais du film, pensant qu’on s’attarderait plus sur les clichés des animaux et leur comportement, plutôt que sur une multitude d’actions et d’aventures plus loufoques les unes que les autres voir sacrément capillo-tractées. En fait, si vous cherchez quelque chose qui reste « plausible » ce n’est pas ici que vous le trouverez. Tout est déjanté, exagéré à l’extrême même. Du coup ça crée des scènes complètement folles, drôles parfois, mais manquant certainement de subtilité. Mes scènes préférées ont d'ailleurs été celles plus ancrées dans la réalité, comme le chat dans les cartons, tout bêtement... La bande-annonce partant là-dessus, j'avoue avoir été un peu déçue du coup.

Le gros soucis de Comme des bêtes c’est son calendrier de sortie. En effet, diffusé quelques mois avec Zootopie, lui aussi mettant en scène les animaux, il en subit la comparaison qui ne fait que souligner son manque de profondeur. Ne cherchez pas ici de grand messages, il n’y en a pas, si ce n’est une curiosité et un amour pour ces animaux de compagnie qui rythment nos vies. Sans cette comparaison désavantageuse, le film aurait été mieux apprécié, puisque considéré comme il doit l’être: un divertissement familial fort dynamique. Le but n’était pas ici de transmettre de belles intentions, juste de faire rire et c’est ainsi que doit être vu Comme des bêtes qui enchaînent les gags et les situations loufoques à l’extrême, le tout dans un rythme effréné d’actions. Les personnages sont, eux aussi, exagérés et caricaturaux, certains un peu trop à mon goût (le lapin est assez exaspérant par moments) mais ils sont ainsi dans la même volonté que les blagues du film: faire rire, en particulier les enfants.

Côté artistique, j’ai trouvé la ville de New York, où prend place l’action, fortement agréable, avec des couleurs automnales réconfortantes malgré le gigantisme de la ville. Les animaux, bien que dans l’esthétique très particulière des studios, sont plutôt chouettes, Max est juste vraiment adorable par exemple. Je regrette une bande-originale trop « bling-bling » et moderne à mon goût qui est, je trouve, souvent en désaccord avec l’esthétique de la ville. Mais je suis peut-être simplement trop « vieille » pour apprécier ce genre de musique ^_^. Pour ce qui est du doublage, c’est en VO que je l’ai regardé et je l’ai trouvé plutôt agréable même si, hormis Gidget interprété par Jenny Slate (qui a aussi doublé l'adjointe au maire de Zootopie d'ailleurs) que j’ai trouvé très bonne, le reste n’est pas mémorable. 

En bref, Comme des bêtes n’est pas inoubliable mais il fait passer un bon moment de rigolade sans temps mort. Les enfants devraient l’adorer (dès 6 ans) et pour les grands, mieux vaut posséder des animaux pour comprendre la plupart des gags (je pense) et y rire de bon coeur.

« La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école. »

Bande-annonce: