Harry Potter and the Goblet of fire
Publié pour la première fois en 2000 chez Bloomsbury, le quatrième tome des aventures d’Harry Potter, Harry Potter and the Goblet of fire est le volume central de la série signée par J.K. Rowling. Il sera ensuite publié à travers le monde, dont en France, par Gallimard jeunesse sous le nom Harry Potter et la Coupe de feu, et l’adaptation cinématographique apparaîtra quant à elle en 2005 sous l’égide de Mike Newell. Il s’agit encore une fois d’une énième relecture, mais une première découverte de la version VO. Et attention, j’ai beaucoup de choses à vous dire :3 !
[NB: Contrairement aux autres livres chroniqués, les critiques HP ne sont absolument pas garantie sans spoiler. Si vous ne les avez ni lu, ni vu en film, passez votre chemin, foncez en librairie et réparez cette erreur monstrueuse très très très vite. Allez oust! ;)]
Un tome pivot
Outre sa place centrale dans la saga, le tome 4 est vraiment un tome pivot dans Harry Potter faisant la transition entre trois tomes plus enfantins et trois tomes très sombres. Pour la première fois la mort est là, présente, visible, palpable. Dès le premier chapitre, extrêmement envoûtant, le lecteur plonge dans une noirceur qui était jusqu’alors sous-entendue. Cette introduction très différente des précédents tomes marque un tournant. La première scène n’est plus avec Harry mais avec Voldemort. S’ensuit alors une plongée progressive dans les aspects les plus sombres de l’univers, avec ce qui se déroule à la Coupe du monde de Quidditch et les disparitions inquiétantes, l’arrivée de la Marque des ténèbres, la peur de Sirius et de Dumbledore, les sortilèges impardonnables, les procès de la Pensine, le cruel destin des parents de Neville et puis, bien sûr, la mort de Cédric et la renaissance de Voldemort qui crée un profond bouleversement dans la saga. C’est un tome beaucoup plus mature, où l’écriture de J.K. Rowling se diversifie et s’intensifie encore. Un peu comme dans le tome 3, mais avec une plus grande force, le lecteur ressent un réelle tension à la fois par le drame qui se profile mais aussi dans les tâches à réaliser pour le Tournoi, notamment celle du dragon où la panique se ressent physiquement. Certes, la tension et le suspens sont encore de temps à autres allégés par de l’humour et des histoires parallèles comme la ligue de défense du droit des elfes de maison ou Rita Skeeter, mais à moindre mesure par rapport aux tomes précédents. Cela en fait un roman très riche contenant des histoires à foison en plus de l’histoire principale (et beaucoup plus que ne le laisse penser le film qui est, entre nous, assez mauvais). La tension et le mystère autour de la menace arrivent à leur paroxysme dans un final hautement dramatique et bouleversant où l’horreur devient réelle. La mort est là, la douleur aussi, on y évoque tortures, contrôle mental, et meurtres dans ménagement. Attention donc pour les tout jeunes lecteurs de la saga.
«’You don’t think anything that Skeeter cow - sorry, Professor’, he added quickly, looking at Dumbledore. ‘I have gone temporarily deaf and haven’t any idea what you said Harry’, said Dumbledore »
Un tome qui prend toute sa saveur en relecture
Je ne crois pas avoir jamais eu l’occasion de le relire après avoir achevé la saga, ou en tout cas pas au rythme d’un chapitre par jour que je m’impose pour bien déceler tous les petits détails. Or, ce tome 4 est tellement plus fort que dans mon souvenir maintenant que la saga est depuis longtemps achevée. On y retrouve tellement d’éléments que le lecteur n’ayant pas encore lu les 7 ne pourra pas comprendre comme la mission confiée sombrement à Rogue par Dumbledore et les non-dits autour de cela. On ressent alors toute l’intensité de la scène quand on sait ce qu’elle sous-entend. De même, les réactions de Dumbledore sont beaucoup plus lisibles avec tous les éléments en main, ou encore les missions confiées secrètement à Hagrid et Madame Maxime. Tout saute aux yeux et souligne à nouveau le génie de Rowling de nous avoir distillé au fil des tomes des détails nous indiquant comment tout allait finir. C’est juste fabuleux! Ensuite, il y a certains éléments qui, aujourd’hui, ont un nouvel écho, notamment le discours de fin de Dumbledore où il souligne l’importance de rester unis et de se lier d’amitié au-delà de nos différences car c’est notre meilleur arme face à la noirceur qui cherchera à nous diviser. Ce moment somptueux m’a littéralement bouleversé à la relecture car il fait écho à tout ce qui, aujourd’hui, nous divise et nous amène à la catastrophe. On ne doit pas céder à la peur, à la crainte de l’autre, car c’est alors la victoire de tout ce qui est mauvais chez l’homme. Les réactions de Fudge, que l’on retrouvera essentiellement dans le tome 5 sont aussi toutes particulières pour moi à la relecture. Le refus de ce qui ne va pas n’arrange rien, mieux vaut combattre les choses quand il est encore temps plutôt que de les repousser et de se retrouver acculé plus tard. Nier un fait n’annule pas ce fait, y compris le réchauffement climatique…
« Lord Voldemort’s gift for spreading discord and enmity is very great. We can fight it only by showing an equally strong bond of friendship and trust. Differences of habit and language are nothing at all if our aims are identical and our hearts open.»
Mon ressenti à 13 ans (première lecture)
Pour ce tome-ci, rédiger ce paragraphe est un peu plus complexe car je ne me rappelle pas avoir été profondément marquée, comme aujourd’hui, par Harry Potter et la coupe de feu. Tellement envoûtée par le Prisonnier d’Azkaban qui était, je le rappelle, mon tome préféré, j’avais enchainé les lectures pour être finalement moins conquise ici. Le côté linéaire des tâches ne m’emballait pas plus que ça et je trouvais que le rythme retombait un peu. Pourtant, le premier chapitre, très sombre, et la fin m’avaient fait un petit électrochoc et je n’avais qu’une envie en le refermant: que le tome 5 soit vite publié. J’avais grandement apprécié le côté enquête d’Hermione autour de Rita Skeeter et le mystère de savoir qui avait mis le nom d’Harry dans la coupe de feu. Et bien sûr, le début de jalousie entre Ron et Hermione qui vont flirter à droite à gauche était pour moi une vraie bonne surprise. Mais je ne saisissais pas encore la saveur toute particulière de ce tome de transition, ni qu’il serait la dernière respiration avant trois tomes vraiment plus sombres.
« Understanding is the first step to acceptance, and only with acceptance can there be recovery.»
En bref, le tome 4 était, dans mon souvenir, le tome qui m’avait le moins marqué, que j’avais peut-être le moins apprécié. Et pourtant, aujourd’hui il prend tout sa valeur à mes yeux car c’est un roman riche, central, important, bouleversant et vraiment plus mature au sein de la saga. Vite, vite, que demain arrive pour que j’attaque le tome 5!
« Après un horrible été chez les Dursley, Harry Potter entre en quatrième année au collège de Poudlard. À quatorze ans, il voudrait simplement être un jeune sorcier comme les autres, retrouver ses amis Ron et Hermione, assister avec eux à la Coupe du Monde de quidditch, apprendre de nouveaux sortilèges et essayer des potions inconnues. Une grande nouvelle l'attend à son arrivée : la tenue à Poudlard d'un tournoi de magie entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà les spectaculaires délégations étrangères font leur entrée... Harry se réjouit. Trop vite. Il va se trouver plongé au cœur des événements les plus dramatiques qu'il ait jamais eu à affronter.»
(Illustration de couverture : © Jonny Duddle ; Carte © Tomislav Tomic)
* Question du jour: porteriez-vous le badge de S.P.E.W. pour la protection des elfes de maison? *
Bande-annonce du film de 2005 ©WarnerBros:
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