Harry Potter and the Deathly Hallows
Et voilà… cette relecture de la série Harry Potter en VO, débutée le 17 novembre dernier, à raison d’un chapitre par jour, s’achève aujourd’hui. Je viens de terminer la lecture du septième et dernier tome, Harry Potter and the Deathly Hallows, publié pour la première fois il y a 10 ans chez Bloomsbury et en français chez Gallimard. Ce livre a été adapté à l’écran en deux films, en 2010 et 2011 sous la direction du même réalisateur que ces deux prédécesseurs. L’aventure s’achève ici, it all ends here… suivez-moi à Poudlard une dernière fois!
[NB : comme toutes mes critiques sur Harry Potter, je ne peux pas garantir qu’il n’y a pas de spoil, si vous n’avez pas lu la saga évitez donc de poursuivre la lecture de cette chronique.]
Une conclusion pleine de révélations
Ce septième et dernier tome est une petite pépite en matière de conclusion de série, car il bouscule nos certitudes sur de nombreux personnages, et il révèle, enfin, le schéma complexe de l’intrigue imaginée et tissée par J.K. Rowling sur 7 volumes. Tout a été pensé avec intelligence, et même si quelques erreurs sont à déceler de-ci, de-là, on peut dire que madame à un talent insensé pour construire une histoire aussi riche et aussi épique que ne l’est cette saga. Le lecteur ne peut que se prendre des claques à la lecture de ce tome. Déjà, dès le départ des Dursley, la réaction plus qu’inattendue de Dudley émeut aux larmes. Eux qui paraissaient si détestables, deviennent plus complexes, plus en relief, et c’est terriblement bien amené. Et puis il y a les faiblesses de Dumbledore, qui apparaissent de plus en plus fortement au fur et à mesure de la lecture, qui font douter, qui le rendent beaucoup plus humain aussi. Il y a le récit de Kreattur, l’elfe de maison qu’on aurait volontiers jugé haïssable, qui d’un coup nous touche et attendrit. Et bien entendu Neville, dont le courage déjà soupçonné prend une dimension magistrale ou Molly Weasley qui se révèle une duelliste ultra douée qui n'hésite pas à insulter Bellatrix… et Snape, aaaah Snape. J’ai détesté J.K. Rowling pour m’avoir fait tant pleuré par la beauté de ce personnage, par la pureté de son amour et par son courage inégalable. Le chapitre de ses souvenirs et un des plus difficiles à relire pour moi tant les larmes emplissent mes yeux, mais c’est aussi le plus beau qu’est écrit J.K. Rowling selon moi. Elle a réussit, tout au long de la série, et pour beaucoup de personnages, à nous laisser croire de fausses pistes, pour mieux nous prouver, qu’hormis quelques êtres très rares, aucun n’est complètement bon ou mauvais, même ceux qui paraissent les plus purs ont leur failles, et ceux qui paraissent monstrueux, ont parfois une belle âme. C’est une leçon d’humanité et d’humilité qu’elle nous donne, nous poussant à revoir nos jugements hâtifs sur les gens qui nous entourent. La relecture m’a provoqué une nouvelle révélation aussi, après le visionnage des Fantastic Beasts. Le récit sur la soeur de Dumbledore, Ariana, démontre pour moi clairement qu’elle était un obscurial. Et dans ce cas là, ça change énormément de choses…Et rien que pour ça, relisez au moins ce chapitre pour vous faire votre propre avis.
« ‘Potter, that was foolish!’‘He spat at you’, said Harry.
‘Potter, I - that was very - very gallant of you »
Une conclusion haletante
Tout commence par une ambiance glaçante, avec cette entrée en matière sombre et purement angoissante qu’est le premier tome. La noirceur que je trouvais légèrement en retrait dans le 6 est ici bien palpable, elle est proche, les morts et les injustices s’enchainent et c’est notre petit coeur de lecteur qui en pâtit. La société est sombre, plongée dans un chaos évident, les descriptions de lieux déjà parcourus dans les tomes précédents en sont le décor glaçant, comme Diagon Alley vide et dangereuse. Ce régime totalitaire et ces pratiques de ségrégations sont particulièrement bien retranscrits dans l’ouvrage et serviront, je pense, à éveiller l’esprit des nouvelles générations de lecteurs de la saga à ce propos. Et dans cette ambiance noire, c’est une ribambelle d’évènements spectaculaires qui s’enchaînent, certes entre quelques longueurs nécessaires pour éviter les raccourcis miraculeux, mais toujours dans un rythme assez intense. Et quel final! La bataille de Poudlard est un ascenseur émotionnel, un concentré d’adrénaline face auquel ma résolution d’un chapitre par jour a été une torture à tenir. Le talent d’un bon écrivain de série n’est pas tant d’écrire une bonne saga, mas de savoir la finir de façon parfaite. Je trouve honnêtement qu’on ne pouvait pas espérer un final plus intense, où chaque personnage, même très secondaire, a sa part à jouer (gros gros coeur sur McGonagall sur le final personnellement), son petit moment d’importance, qui permet de tous les saluer dans un au-revoir explosif. Et malgré ce concentré d’actions, l’émotion est là, créant des parenthèses douloureuses, au milieu des combats.
« ‘Tell me one last thing’, said Harry. ‘Is it real? Or is this been happening inside my head?’ Dumbledore beamed at him, and his voice sounded loud and strong in Harry’s ear even though the bright mist was descending again, obscuring his figure.‘Of course it is happening inside you head, Harry, but why on earth should that mean that it is not real?’. »
Mon ressenti à 18 ans lors de la première lecture
Il était minuit, le 21 juillet 2007, et, le livre bientôt entre mes mains je regardais et j’écoutais J.K. Rowling lire en direct le premier chapitre. J’étais fébrile, j’étais impatiente, j’étais émue. Et c’est ce que j’ai ressenti tout au long de la lecture. J’ai pleuré… pfiou des tonnes de larmes (oui je devrai avoir des partenariats Kleenex). J’ai ri aussi, à ces petits moments drôles qui nous apportent comme une respiration dans le chaos, comme la blague de Fred disant que Voldemort pouvait se déplacer plus vite de Snape poursuivi par du shampooing (xD). J’ai tremblé de peur pour chaque personnage. Et puis plus la fin arrivait plus je ne pouvais plus me détacher du livre et, en même temps, plus j’appréhendais de le refermer. Parce que cette saga m’a accompagné presque 10 ans, parce qu’elle m’a grandit et m’a transporté, et parce que dire au-revoir à cet univers, à ces personnages (bon sauf Harry que j’ai jamais aimé… c’est dingue le talent qu’à Rowling pour me passionner pour l’histoire d’un type que j’apprécie peu ^^), ça me déchirait le coeur. Et là, encore aujourd’hui, le fait de le relire, et d’achever à nouveau la saga me fait encore un petit quelque chose.
Mais rappelez-vous « Hogwarts will always be there to welcome you home »… et ça, ça me rassure un peu.
« ‘After all this time?’‘Always’. »
En bref, l’aventure s’achève en apothéose avec un tome extrêmement riche à tous points de vue, qui conclut une saga fabuleuse et magique qui mérite amplement que, 20 ans après le premier tome, le monde en parle encore autant.
« As he climbs into the sidecar of Hagrid’s motorbike and takes to the skies, leaving Privet Drive for the last time, Harry Potter knows that Lord Voldemort and the Death Eaters are not far behind. The protective charm that has kept Harry safe until now is now broken, but he cannot keep hiding. The Dark Lord is breathing fear into everything Harry loves, and to stop him Harry will have to find and destroy the remaining Horcruxes. The final battle must begin – Harry must stand and face his enemy.»
(Illustration de couverture : ©Jonny Duddle / Map: ©Tomislav Tomic)
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Bande-annonce des films ( ©Warner Bros pictures):
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