A-Lan. Tome 1, Le secret de Wabisabi

Paru tout début juillet aux éditions Dupuis, Le secret de Wabisabi est le premier tome d’une nouvelle série BD jeunesse: A-Lan. Écrite par le duo BeKa et illustrée et mise en couleurs par Thomas Labourot, cette bande dessinée est un mélange d’action, de science-fiction et d’humour. Voici ce que j’en ai pensé…

[NB: Merci aux éditions Dupuis pour ce service presse.]

Pop mais peu subtil

Sous ses couleurs très pop et ses traits ronds évoquant un dessin animé, Le secret de Wabisabi s’ancre dans une culture jeunesse vive et emprunte un ton de narration dynamique offrant une intrigue pleine d’actions. L’univers futuriste déployé par BeKa constitue une société quasi-entièrement numérique et automatisée où les IA comme les androïdes sont omniprésents. Dans ce monde, nous suivons plusieurs protagonistes dont deux jeunes angoissés géniaux et doués en hacking qui luttent contre un méchant très très méchant et, il faut le dire, un peu con. La subtilité n’est pas vraiment le fort de cette bande dessinée, on ne va pas se le cacher. Cela concerne aussi les clins d’œils un peu trop évidents au monde du numérique avec un héros qui s’appelle quand même Emoji (oui, j’ai aussi levé les yeux au ciel) et un méchant qui est nommé « Le grand troll ». On est pas là pour faire dans la finesse je pense, le but est surtout d’amuser et d’user de gags faciles mais efficaces pour un public jeunesse, à base de jeux de mots ou de références à notre monde actuel. 

Pas pour moi

Je ne pense pas être tout à fait le public pour cette bande dessinée qui ne m’aura pas vraiment convaincue  par son intrigue. Outre le manque de subtilité qui, en soit, reste assez amusant, l’histoire suit aussi ce ton doucement absurde et fait fi d’une logique inattaquable, ce qui à tendance à coincer avec mon esprit très cartésien. Il s’agit d’accepter de se laisser emporter dans cette aventure pas sérieuse sans poser de question. J’ai cependant apprécié l’esthétique graphique très peps de ce premier tome et je suis un tout de même un peu curieuse de l’issue de cette histoire. On l’imagine en tout cas tout à fait en format animé tant pour son rythme fou, son univers que son humour. C’est même le modèle parfait pour un bon Pixar-like futuriste fun et relaxant, sans prise de tête

En bref, si je ne suis pas convaincue personnellement par ce premier tome qui ne fait pas dans le subtilité et dont l’humour gag pourtant très sympathique n’est pas vraiment de mon goût, j’avoue qu’il s’agit d’une BD qui a beaucoup d’arguments pour toucher son public. C’est vif, très coloré, très sympathique visuellement et on imagine parfaitement une version animé de l’histoire. Mais ce n’est pas pour moi. 

« Emoji est stressé : alors qu'il a toujours suivi ses études depuis sa chambrette d'étudiant, son université l'envoie en stage dans la vraie vie ! Et impossible de pirater le site pour annuler cette convocation. Bref, c'est ça ou retourner vivre à la maison avec ses trois mamans...
Arrivé en pleine campagne, Emoji se rend compte que le domicile qui l'accueille est invisible... à moins d'enlever ses lunettes de réalité augmentée ! Huguette, l'intelligence artificielle qui gère la maison, lui explique que c'est elle qui a inventé cette histoire de stage. Le but : lui faire rencontrer Nao, une jeune fille qui n'a jamais eu de contacts avec les humains et le monde extérieur. Mais Nao est aussi une redoutable hackeuse en lutte contre les desseins machiavéliques du Grand Troll, le roi du Dark Web. Pour les aider dans leur tâche, Nao et Emoji vont commander dans une usine lunaire un robot sur-mesure : A-Lan. »

(Illustration de couverture & extrait: © Thomas Labourot) 

> Lire un extrait < (© Dupuis)

[Diversité: pp agoraphobe, ps lesbienne, ps polyamoureux.se, ps noir.e]

[Lecture n°54 (66/108 points avec les bonus pour l'échelon 5 Synchronisation avec la page) pour le Challenge de L'Imaginaire édition 10 de Ma lecturothèque]