Sélection Saint-Valentin
Comment ? Que vois-je ? Une sélection Saint-Valentin chez Yuyine qui ne lit pas de romance et qui déteste ça ? En effet ! J’ai décidé de surfer sur la vague d’une fête fichtrement commerciale et rose bonbon pour vous dresser une sélection de récits où il est question d’amour mais qui ne sont pas des romances.
Car oui, on parle aussi d’amour en bande dessinées et en littérature de l’imaginaire sans forcément les qualifier de romance avec des histoires tantôt épiques, tantôt comiques, tantôt vertigineuses ou oppressantes. Cela me donne en plus l’occasion de vous parler à nouveau d’ouvrages que j’ai énormément aimer et qui vous feront passer un excellent moment lecture. Voici donc ma sélection pleine d’amours, sans romance ni niaiserie!
L’amour qui n’a pas besoin des mots
Un océan d'amour de Lupano et Panaccione, Delcourt, Mirages
Résumé : « Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c'est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C'est le début d'un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes. »
< Mon avis >
L’amour qui ne manque pas de mordant
Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour de Scott G. Browne, traduction de Laure Derajinski, Mirobole, couverture de Marc Slingerland / Scan Habig
Résumé : « Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants Anonymes.
Mais lorsqu’un zombie solitaire l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue au rôle très médiatisé de porte-parole de la cause zombie, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs et aux plateaux d’Oprah Winfrey.
Sombrement drôle, étrangement touchante et suffisamment gore, l’odyssée du premier mort-vivant contestataire de l’Histoire vous fera probablement rire. Mais auparavant, vous devrez faire connaissance avec tous les amis d’Andy… Une petite merveille d’humour et d’horreur ! »
< Mon avis >
L’amour qui nous fait dépasser nos limites
Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel, Glénat
Résumé : « Été 1947, Boulogne-Billancourt. Lors d’un bal typique de l’après-guerre, Edmond, jeune ouvrier chez Renault, rencontre Olympe, fille de politicien. Il ne se doute pas qu’elle va bouleverser sa vie. Passionnée d’alpinisme, la jeune femme n’a qu’un rêve : escalader le Mont-Blanc pour égaler la prouesse de son aïeule Henriette d’Angeville. Malgré son manque d’expérience, Edmond promet qu’il l’aidera à le réaliser. Seulement, le train-train quotidien et plusieurs drames vont petit à petit émousser leur détermination... Mais qu’importe, l’amour est plus fort que tout, dit-on. Et s’il est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir. »
< Mon avis >
L’amour même quand l’autre n’est plus
Je reviendrai avec la pluie de Takuji Ichikawa, traduction de Mathilde Bouhon, Flammarion, couverture de Lio Xiaofang
Résumé : « Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l’éducation de son fils du mieux qu’il peut. Une seule chose le fait tenir, la promesse faite par Mio qu’elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi. »
< Mon avis >
L’amour impossible, fragile et dangereux qui défie même le temps et l’espace
Les oiseaux du temps de Amal El-Mohtar et Max Gladstone, traduction de Julien Bétan, Mü, couverture de Kévin Deneufchatel
Résumé : « C’est ainsi que nous gagnons.
Bleu et Rouge, deux combattants ennemis d’une étrange guerre temporelle, s’engagent dans une correspondance interdite, à travers les époques et les champs de bataille. Ces lettres, ne pouvant être lues qu’une seule fois, deviennent peu à peu le refuge de leurs doutes et de leurs rêves. Un amour fragile et dangereux naîtra de leurs échanges. Il leur faudra le préserver envers et contre tout.
Les Oiseaux du temps fait partie de ces romans inoubliables qui nous ressourcent et nous rappellent avec douceur et justesse que l’humanité, l’altérité et l’amour sont les réponses universelles à nos besoins essentiels. »
< Mon avis >
L’amour fou qui fait dérailler
La mécanique du cœur de Mathias Malzieu, Flammarion, couverture de Laurence Verrier
Résumé : « Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son coeur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le coeur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle: pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le coeur de fortune de notre héros à rude épreuve: prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté.»
< Mon avis >
L’amour épique et tragique
Le chant des géants de David Bry, L’Homme sans Nom, couverture de François-Xavier Pavion
Résumé : « Entrez, entrez.
Asseyez-vous, n’ayez pas peur. Il reste de la place, là, au fond, près de la cheminée.
Oui. C’est bien. Très bien. Commandez des bières, des pommes braisées, ce que vous voudrez, mais faites vite. Vous autres, dans la paille, rapprochez-vous ; calez-vous contre les murs, les tonneaux, les pieds des tables. Voilà… Le feu ronfle, les bûches craquent. La nuit est tombée. Les marmites sont vidées. Laissez-vous aller. Fermez les yeux. Juste un peu. Et écoutez-moi.
Je vais vous raconter une histoire.
Celle de notre île d’Oestant où dorment trois géants : Baile, aux rêves de mort et de musique, Leborcham, mère du brouillard, des collines et des plaines, et enfin le puissant Fraech aux songes de gloire et de batailles. Je vais vous parler de guerres, d’amour et de trahisons ; de cris, de sang et de larmes. Je vais vous parler de grands espoirs, de ce qui est vain. De ce qui meurt.
Alors, fermez les yeux. Laissez-vous aller. Voilà.
Mon histoire commence sur la lande, en bord de mer, dans le château de l’étrange roi Lothar. »
< Mon avis >
L’amour malgré l’Histoire
Le temps fut de Ian McDonald, traduction de Gilles Goullet, Le Bélial’, Une Heure-Lumière, couverture de Aurélien Police
Résumé : « Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout. »
< Mon avis >
L’amour qui ne s’oubliera jamais
Le livre de M de Peng Shepherd, traduction de Anne-Sylvie Homassel, Albin Michel Imaginaire, couverture de Photo12/Alamy/All Canada Photos/Chris Harris
Résumé : « Que seriez-vous prêt à sacrifier pour vous souvenir ?
Un jour, en Inde, un homme perd son ombre – un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.
En se cachant dans un hôtel abandonné au fond des bois, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu’ils l’ont connu. Leur nouvelle vie semble presque normale, jusqu’au jour où l’ombre de Max disparaît… »
< Mon avis >
L’amour respectueux, tolérant et inclusif
Le jardin, Paris de Gaëlle Geniller, Delcourt
Résumé : « "Le Jardin" est un cabaret parisien au succès grandissant dirigé par une femme. Toutes celles qui y travaillent ont un nom de fleur et l'ambiance y est familiale. Rose, un garçon de 19 ans, est né et a grandi dans cet établissement. Il souhaite à son tour être danseur et se produire sur la scène, devant un public, comme ses amies. Il va rapidement en devenir l'attraction principale. »
< Mon avis >
L’amour caché et interdit
Passing strange d’Ellen Klages, traduction de Eric Holstein, ActuSF, couverture de Eiko Ojala
Résumé : « San Francisco, 1940. Six femmes, avocate, artiste ou scientifique, choisissent d’assumer librement leurs vies et leur homosexualité dans une société dominée par les hommes. Elles essayent de faire plier la ville des brumes par la force de leurs désirs… ou par celle de l’ori-kami. Mais en science comme en magie, il y a toujours un prix à payer quand la réalité reprend ses droits. »
< Mon avis >
L’amour comme quête
Stardust de Neil Gaiman, traduction de Frédérique Le Boucher, J’ai Lu, couverture de Gusman / PrismaArchivo / Leemage
Résumé : « D'un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d'une calme forêt anglaise. De l'autre, le pays des fées, univers d'enchantements, de sorcières, de licornes et de princes sanguinaires. Entre les deux, il y a le mur, l'infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de féerie. Infranchissable? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la foire des fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. Dans certaines circonstances, cependant, attendre si longtemps pour pénétrer en féerie est impossible. Car quand on s'appelle Tristan Thorn et que l'on a promis à sa belle l'étoile filante tombée du firmament de l'autre côté du mur, aucun obstacle ne saurait s'élever contre l'amour... »
< Mon avis >
L’amour choisi malgré tout
Mes vrais enfants de Jo Walton, traduction de Florence Dolisi, Folio SF, couverture de Aurélien Police
Résumé : « Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l’une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n’a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous… Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l’âge nucléaire ou ceux de l’âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l’Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle »
< Mon avis >
Comments
Mais mais mais... Si on m'avait dit un jour que j'aurais lu 8 livres sur 13 d'une sélection St-Valentin, et qu'en plus j'ai grandement, voire plus, apprécié une bonne partie d'entre eux, je n'y aurais pas cru.
Haha, c'est la magie d'une sélection inattendue ça
Ah tiens, mes vrais enfants ! Il est dans ma pile à lire. je pourrais l'en sortir très prochainement alors :)
Je serai vraiment curieuse d'avoir ton avis dessus :)
Joli sélection ! Pour l'amour quand l'autre n'est plus, je recommande fortement Dire son nom de Francisco Goldman, c'est absolument magnifique.
Je prends bonne note
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