Ces sorties qui me donnent envie - Avril 2023

Éclats dormants de Alix E. Harrow, traduit par Thibaud Eliroff, Hachette Heroes, Le rayon imaginaire, couverture de Pauline Ortlieb (192 pages, 22€, 5 avril)

Parce qu'on me tanne pour que je lise enfin Alix E. Harrow et que, même si les réécritures de conte ne sont généralement pas mon genre, cette version dite "subversive et féministe" de La Belle au bois dormant a tout de même retenu mon attention. En plus, on ne va pas se le cacher, l'objet libre avec son jaspage rouge marqué d'épines est à tomber par terre. Un bel objet en prime d'une lecture qui ne doit pas manquer de piquant. 

Crasse rose de Fernanda Trías, traduit par Nathalie Serny, Actes Sud, Exofictions, couverture de Mike Winkelmann (272 pages, 23€, 5 avril)

Retour à l'apocalyptique avec ce roman aux accents écologiques et se faisant critique de la surconsommation de notre monde actuel. Réflexion sur notre mode de vie suicidaire, plongée sans doute à la fois fascisante et crasse dans le chaos, j'attends de ce roman un nouveau regard sur notre monde par une autrice d'Amérique du Sud (née en Uruguay, vivant en Colombie). 

Après nous les oiseaux de Rakel Haslund, traduit par Catherine Renaud, Robert Laffont, Ailleurs et demain, couverture de ? (208 pages, 18€, 6 avril)

Ce repérage très international nous emmène cette fois auprès d'une autrice danoise pour un récit post-apocalyptique qui semble très philosophique. Une seule survivante dans un monde en ruines, une longue traversée vers la mer et la nature qui reprend ses droits. J'y espère le même sentiment d'apaisement que dans Une immense sensation de calme de Laurine Roux. En tout cas, ça me fait très envie. 

Le trou de Hiroko Oyamada, traduit par Silvain Chupin, Christian Bourgois éditeur, couverture de ? (152 pages, 20€, 6 avril)

Direction le Japon cette fois avec un roman très énigmatique qui évoque tantôt une nouvelle version d'Alice au pays des merveilles, tantôt un conte dramatique ou encore une fable sur le travail, le couple et les normes sociales qui régissent nos sociétés aux dépens des femmes. Bien que je ne sois pas certaine d'accrocher à cette lecture, j'avoue être totalement happée vers elle par pure curiosité. 

Trois battements, un silence de Anne Fakhouri, Argyll, couverture de Xavier Colette (400 pages, 22.90€, 7 avril)

Voilà un roman dont j'attends beaucoup. Non seulement c'est le retour tant attendu de la regrettée Anne Fakhouri à l'imaginaire mais le pitch promet une superbe histoire teintée de magie, de réflexion sur le sexisme et de rêve. Malédiction, rencontre, amour, un programme sur sous un titre poétique magnifique. Notons également qu'en parallèle, les éditions L'Atalante ressorte Narcogenèse de l'autrice le 6 avril avec une couverture de Agathe Pitié, au prix de 9€. 

Options de John Varley, traduit par Jean Bonnefoy, Le passager clandestin, Dyschroniques, couverture de ? (112 pages, 8€, 7 avril)

Micro-nouvelle datant de 1979, Options propose de questionner le bouleversement des identités sexuelles avec un univers où changer de sexe ne présente aucune difficulté et est même très courant, questionnant ainsi le rapport homme-femme dans un monde où il ne devrait plus avoir lieu d'être. Je suis très curieuse de découvrir ce texte et les réflexions apportées en suppléments dans la collection. 

Le monde de Julia de Ugo Bellagamba et Jean Baret, Mnémos, Label Mu, couverture de Kevin Deneufchatel (208 pages, 18€, 12 avril)

Avec deux auteurs comme ceux-là aux commandes d'un ouvrage édité chez Mu, il est évident que ma curiosité est piquée. D'autant plus sur un roman post-apo avec une grande réflexion philosophique sur le droit et la justice. Je pense qu'on aura entre les mains un livre original, piquant et sans nul doute d'une intelligence folle. Bref, une lecture très attirante !

Witch World, le cycle de Simon Tregarth d’Andre Norton, traduit par ?, Mnémos, couverture de ? (464 pages, 24€, 12 avril)

Titre de fantasy, chose plutôt rare dans mes derniers repérages, Witch world s'offre ici une nouvelle traduction dans une édition complète. Je ne l'ai pas tant noté pour son pitch, assez classique, si ce n'est la part importante de femmes indépendantes, mais parce que je n'ai jamais eu l'occasion de découvrir la voix d'Andre Norton, autrice majeure de l'imaginaire américain. Et rien que pour ça, cette sortie mérite mon attention.

La société protectrice des kaijus de John Scalzi, traduction de Mikael Cabon, L’Atalante, couverture de Victorien Aubineau (336 pages, 22.50€, 20 avril)

Nouveau roman de John Scalzi, La société protectrice des kaijus nous embarque dans une intrigue à la Jurrasic Park avec de gros monstres méchants mais menacés. Je suis certaine, connaissant l'auteur, que ce sera survolté et très divertissant. Une touche de détente bienvenue parmi les nombreux post-apo d'avril. Le titre en VO vient de recevoir le prix Alex. 

Quelques bonus - Sorties repérées mais pas prioritaires

Tome 3 des Maîtres enlumineurs, Les terres closes, de Robert Jackson Bennett - sortie 26 avril chez Albin Michel Imaginaire sous une traduction de Laurent Philibert-Caillat et une couverture de Didier Graffet. J’ai bien apprécié les premiers mais les ayant quelque peu oublié je dois d’abord entamé une relecture avant la conclusion.

Tome 3 de Capitale du sud, Les contes suspendus de Guillaume Chamanadjan chez Aux forges de Vulcain - sortie 7 avril. Bien que j’avais adoré le premier tome, je n’ai pas encore poursuivi ma découverte de la série. Couverture d’Elena Vieillard. 

Enfin deux sorties audio chez Audiolib retiennent mon attention. Il s’agit de titres que je n’ai pas encore eu le temps de découvrir malgré mon envie : 

• La cité des nuages et des oiseaux d’Anthony Doerr (traduction de Marina Boras et lecture de Thibaut Delmotte et Aaricia Dubois) sortira le 12 avril  (couverture: Narcisse - Adam Simpson, The New Yorker © Condé Nast);
• Les dix mille portes de January de Alix E. Harrow (traduit par Thibaud Eliroff et lu par Zina Khakhoulia) sortira le 26 avril (couverture: Studio POLI&CO).