Bilan du mois d'Avril 2023

Avril s'en est allé sous les beaux jours de Ouest Hurlant. Il est temps désormais d'en dresser le bilan (qui s'accompagne de celui du festival: ici)

Avril a été étonnamment plutôt riche en lectures. Je prends doucement mon rythme dans mon nouvel emploi, me plaît à explorer un peu plus du côté des essais aussi et je profite de mes trajets pour découvrir des livres audio de taille plus ou moins conséquentes. Avril fut aussi un mois qui s'est terminé en beauté au festival de L'Ouest Hurlant dont le bilan plus détaillé a été mis en ligne hier >ici<. 
 

Allez, c'est parti pour le bilan!

Le bilan d'avril (sans compter le(s) lecture(s) en cours) :

Voici un résumé de mon avis sur chacune des lectures du mois dont la chronique est disponible sur le blog:

Bannière étoilée avec écrit "Coup(s) de coeur du mois"

Lightfall. Tome 2, L'ombre de l'oiseau de Tim Probert, traduction de Fanny Soubiran, Gallimard BD


Le tome 2 de Lightfall est tout aussi génial que le premier, bien que l’effet de surprise soit passé. L’intrigue, sous tension, se dévore avec passion et les illustrations magnifiques et pleines de douceur sont un plaisir pour les yeux. J’ai adoré retrouver les personnages principaux, toujours aussi complémentaires, justes et attachants et j’attends la suite de leur histoire avec impatience. 

 

 

Bannière étoilée avec écrit "Très bonne(s) lecture(s) du mois"

Utopie radicale d'Alice Carabédian, Seuil 


Utopie radicale est un essai engagé et foisonnant qui appelle à la lutte pour un monde plus juste écologiquement et socialement, lutte dans laquelle la science-fiction se fait formidable terrain d’expérimentation. Alice Cabarédian lance un cri d’amour à l’imaginaire, un cri de lutte pour un monde meilleur et une invitation à créer passionnante.

 

Options de John Varley, traduction de Jean Bonnefoy, Le passager clandestin, Dyschroniques 


Options est un texte très intéressant qui aborde la question du genre mais aussi, à travers les possibilités de son univers, les inégalités de genre, le féminisme, l’identité sexuée ou encore l’épanouissement de la sexualité féminine. Précurseur et riche en réflexions, Options est une novella qui ouvre de nombreuses portes et dont la mise en contexte souligne l’innovation.

 

Trois battements, un silence d'Anne Fakhouri, Argyll 


Trois battements, un silence est un roman vibrant, beau et cinglant à la fois, qui rend autant hommage au merveilleux qu’il fout un coup de pied dans la tronche. C’est un roman étonnant, rythmé selon le cœur de Marco, bercé de malédiction, d’amours tragiques et d’espoir dans la crasse. Une première découverte pour moi de la plume d’Anne Fakhouri dont je ne prendrai plaisir à lire le reste de l’œuvre. J'ai terminé cette lecture avec Springsteen dans les oreilles et une larme à l'œil: "We gotta get out while we're young. 'Cause tramps like us, baby, we were born to run"...

 

 

Bannière étoilée avec écrit "Bonne(s) lecture(s) du mois"

La main gauche de la nuit d'Ursula K. Le Guin, traduction de Jean Bailhache et Sébastien Guillot, lu par Emmanuel Lemire, Pascale Chemin et Vincent de Bouard, Lizzie 


La main gauche de la nuit est un classique indéniable de la science-fiction, offrant non seulement un roman de planet opera riche et bien écrit mais aussi des questionnements précurseurs notamment sur le genre. Engagé, piquant et, il faut le dire, un brin subversif sur certains aspects pour son époque de parution, La main gauche de la nuit est aussi un roman teinté de beauté. Je me suis néanmoins ennuyée au départ, connaissant sans doute un peu trop les choses à y découvrir.

 

Les cartographes de Peng Shepherd, traduction d'Anne-Sylvie Homassel, Albin Michel Imaginaire


Les cartographes est un thriller fantastique très efficace, bien rythmé où Peng Shepherd parvient à verser un peu de magie dans le réel. Son intrigue sous tension explore les liens et les secrets tout en rendant hommage au monde de la cartographie. Plus grand public que son premier roman, il manquait cependant pour moi de la poésie et de l’émotion qui se dégageait du Livre de M et qui le rendait si inoubliable.

 

 

Bannière étoilée avec écrit "Déception(s) du mois"

Red Creek Shuffle de Éric Corbeyran, Chico Pacheco et Cyril Saint-Blancat, L'aqueduc bleu 


Red creek shuffle est une bande-dessinée étonnante qui navigue entre le polar des années 50, la science-fiction tantôt sous tension, tantôt presque absurde et l’hommage à d’autres œuvres de BD. Intéressant mais aussi un peu maladroit par instants, ce one-shot ne m’a pas totalement convaincue bien que j’en ai apprécié l’esthétique et l’ambiance initiale.

 

Connexions de Michael F. Flynn, traduction de Jean-Daniel Brèque, Le Bélial', Une Heure-Lumière


Connexions est une novella qui relève du divertissement sympathique mais pas inoubliable. L’auteur propose un large panel de protagonistes et tropes de la science-fiction qui raviront certainement de nombreux fans du genre dans une intrigue d’apparence un peu bordélique mais néanmoins trépidante et efficace. Je me suis cependant lassée de cette accumulation narrative et n’en garderait pas un grand souvenir.

 

Notre part de nuit de Mariana Enriquez, traduction de Anne Plantagenet, lu par Féodor Atkine, Clara Brajtman et Françoise Cadol, Audiolib


Notre part de nuit est un roman horrifique particulièrement oppressant et dérangeant qui nous plonge au cœur d’atrocités où les monstres sont bien humains mais où le fantastique s’invite comme une ombre supplémentaire. Vaste fresque historique et sociale par sa densité et son alternance d’époques et de points de vue, c’est un roman riche. Malheureusement, de vastes longueurs et une intrigue qui manque de rythme auront eu raison de mon plaisir de lecture et me laissent sur un sentiment en demi-teinte. C’est un bon roman, mais je ne rejoins pas les éloges dithyrambiques à son sujet.

 

 

Bannière étoilée avec des tickets de cinéma, pop corn et caméra et écrit "Films et séries"

Toujours pas de critique de ce côté-là ce mois-ci mais j'ai tout de même regardé quelques petites choses...

- Film À couteaux tirés réalisé par Rian Johnson avec, entre autres, Daniel Craig et Ana de Armas. La famille Thrombey est réunie dans la demeure familiale pour fêter les 85 ans du patriarche, Harlan, riche et célèbre écrivain de littérature policière. Le lendemain matin, la gouvernante Fran retrouve Harlan mort dans son bureau, la gorge tranchée. Un très bon film, bien ficelé, avec un côté Agatha Christie, un bon délire en plus et de joyeuses critiques de la bourgeoisie. Piquant, bien rythmé, très bien joué, j’ai trouvé cette enquête très réussie en termes des mises en scènes et d'ambiance. Bien qu'un peu loufoque sur certains aspects de l'intrigue, on se prend facilement au jeu de l'enquête et on passe un bon moment. >Trailer<

- Du même réalisateur, on a regardé la suite: le film Glass Onion où on retrouve l’enquêteur joué par Daniel Craig en pleine crise Covid, convié sur une île privée pour une murder party chez le propriétaire d’une boîte de technologies. Si j’ai apprécié de voir un ersatz de Elon Musk se faire insulter copieusement (et justement), j’ai moins accroché à ce second film qui tarde à démarrer vraiment et dont l'intrigue tient moins bien sur ses appuis. On passe cela dit, encore un bon moment à le visionner une fois que l'ensemble s'est enfin mis en place. >Trailer<

 - On a également commencé à regardé la série Liens de sang adaptée par le scénariste Branden Jacobs-Jenkins à partir du livre éponyme d’Octavia Estelle Butler. On y suit Dana, jeune femme noire qui, contre son gré, se retrouve plongée dans le sud américain au temps de l’esclavage auprès de ces ancêtres. Avec Mallori Micah Stock en personnages principaux, la série colle assez bien au roman malgré quelques changements, parfois pour éviter aussi de montrer trop crûment les violences. Elle en conserve sa puissance et son intensité. C'est très prenant et, pour l'instant, je suis plutôt agréablement surprise de cette adaptation. >Trailer<

 

Bannière étoilée avec manette de jeu, gameboy, dés et écrit "Côtés jeux"

Il n'est pas prévu que je fasse des critiques jeux sur le blog, mais comme parfois je joue à des petits jeux (principalement jeux vidéos, principalement jeux chill / de simulation), voici une petite rubrique pour vous parler des titres qui ont accompagné mon mois.

Peu de temps pour jouer en avril. Aussi, le seul temps que je me suis dégagée s'est consacré au DLC gratuit Midgar de PowerWash simulator jeu de simulation de nettoyeur haute-pression de FuturLab, édité par Square Enix. Ce jeu reste tout à fait satisfaisant même si j'ai trouvé ce DLC dans l'univers de Final Fantasy VII moins plaisant/fun que celui de Tome Raider. Peut-être aussi parce qu'on nous demande trop de nettoyer pour les gens pas chouettes de Midgar... En tout cas le bar de Tifa a été un bon moment pour moi! Vivement un prochain DLC.

 

Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ou quel(le)s séries/films vous ont provoqué un coup de cœur ? À quel(s) jeu(x) avez-vous joué ce mois-ci?

 

Comments

J'ai préféré le premier À couteaux tirés aussi. Je note Liens de sang !

La série fonctionne assez bien! Profites bien du visionnage ;)

Ah j'avais complètement raté la sortie de Liens de sang, je vais aller jeter un oeil. Bon mois de mai à toi !

Merci! A toi aussi! Et bon visionnage de la série :)

Ah je vais peut-être jeter un oeil à Liens de sang (ça me rappelera d'aller lire quelque chose de cette autrice). Lecture des Cartographes prévue, pareil pour le roman d'Anne Fakhouri.

Bon programme en vue!

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