Bilan du mois de Novembre 2018

En ce 1er décembre, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!

En novembre j’ai eu des lectures assez éclectiques, plus ou moins heureuses, mais toujours diversifiées. Et j’ai même eu un coup de cœur MASSIF pour un titre sur lequel je ne misais pas au départ… J’ai également démarré ma participation en tant que jury du Prix Littéraire de l’Imaginaire Booktubers app ( #PLIB2019 ) et lu quelques titres parmi les présélectionnés. Tous les ouvrages lus ont été critiqués sur le blog, à l'exception du tome de Saga (dont j’ai chroniqué le premier volume), du tome du Château des étoiles (dont j’ai chroniqué la série après le volume 3) ou de Walking Dead (dont une critique de la série est déjà faîte également). Allez, c'est parti pour le bilan!

Le bilan en chiffres :

  • 10 romans + 1 album + 2 comics + 2 bande-dessinées
  • 3651 pages
  • 15 éditeurs différents / 15 titres
  • 7 emprunts en bibliothèque + 5 services presse + 1 gain Masse critique Babelio

Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog:

NieR Automata : a short long story de Jun Eishima et Yoko Taro, Viz media

C’est un roman assez atypique qui relate la trame principale du jeu vidéo NieR Automata par le biais d’une plume assez robotique qui correspond pleinement à l’univers mais qui déroute de prime abord et freine l’immersion émotionnelle que le jeu peut procurer. J’ai cependant apprécié redécouvrir cette histoire via un autre format mais je le conseillerai peut-être plutôt à ceux qui connaissent déjà le jeu et y ont joué afin de ne pas gâcher la découverte de l’histoire manette en main (une découverte qui vaut trop le coup pour ne pas être faite).

Le cerf-volant de Toshiro de Ghislaine Roman et Stéphane Nicolet, Nathan jeunesse : l’album du mois

Un album absolument magnifique tant visuellement que littérairement. L’histoire de partage et d’amour entre ce petit garçon mutique et son grand-père est racontée avec beaucoup de poésie, de justesse et de retenue. Le tout est accompagné d’illustrations d’inspirations japonaises qui mettent la nature sur un piédestal. Un petit chef d’œuvre qu’il convient de placer entre toutes les mains tant l’émotion qu’il procure est pure et puissante. En tout cas, il m’a laissé une grande impression, une certaine sérénité et la larme à l’œil.

Black out: demain il sera trop tard de Marc Elsberg, LGF, Livre de poche

Dans ce thriller d’anticipation, c’est le réalisme qui nous frappe, nous oppresse soudain, et nous fait réfléchir. Et bien que le début traîne quelque peu en longueur et que l’action n’est pas vraiment omniprésente, Black out se dévore avec avidité tant on a envie de voir d’observer le rapide effondrement de notre société et la lente dégradation de l’humanité. Terriblement addictif, il nous fait également douter de nos modes de vies actuels et remet en question nos certitudes. J’ai adoré !

Les étoiles sont légion de Kameron Hurley, Albin Michel imaginaire

Voilà un livre qui, au départ, m’a accroché mais m’a aussi complètement perdue. L’univers et l’écosystème de ce monde est assez complexe à appréhender et l’autrice ne nous laisse pas vraiment le temps de prendre nos marques avant de lancer l’action. Malgré tout, progressivement, je me suis sentie l’âme d’une exploratrice de l’imaginaire et j’ai plongé avec délice dans ce monde d’une grande richesse mêlant le space opera et la fantasy. Les personnages, tous féminins, sont très marquants et les messages sous-jacents assez puissants. Une excellente découverte qui ne plaira pas à tout le monde mais qui m’a emballé même si le final m’a paru un peu rapide et m’a laissé avec de nombreuses questions.

Dernières fleurs avant la fin du monde de Nicolas Cartelet, Mü éditions : présélectionné du PLIB

Ce court roman post-apocalyptique m’a beaucoup plu pour son propos et pour sa poésie. L’aspect effondrement écologique et humain de la société est assez bien traité, même s’il manque quelque peu de profondeur pour moi. Mais c’est surtout l’histoire de Madame Apolline qui m’a embarqué car elle constitue des parenthèses suspendues hors-du-temps, tant pour notre narrateur, que pour nous. J’ai également beaucoup aimé la plume de l’auteur !

Bonheur™ (Trademark, #1) de Jean Baret, Le Bélial’ : le coup de ♥ du mois et présélectionné du PLIB

C’est un IMMENSE coup de cœur, pas seulement du mois, mais de l’année, voire de toute mon existence ! Je suis ressortie de ce roman profondément marquée et, depuis, il impacte sur mes pensées quotidiennes de façon permanente. C’est LA dystopie de notre siècle (oui, rien que ça). Et pourtant, c’est étouffant à lire, parfois même imbuvable, envahi de répétitions, de longueurs, d’énumérations à rallonge… Mais le propos et la critique de notre société de surconsommation sont essentiels. Et c’est par ce style si clivant que les messages contenus nous impactent avec une puissance folle. Ce roman m’a filé une gifle monumentale et je ne suis pas prête de m’en remettre. Et sinon « Avez-vous consommé ? ».

Robot sauvage de Peter Brown, Gallimard jeunesse

Petit roman jeunesse assez original et sympathique qui, par le biais de l’histoire d’un robot ayant échoué sur une île déserte, nous fait découvrir le comportement des animaux et les différentes saisons. C’est très mignon, joliment illustré par l’auteur lui-même et plein de bons sentiments. Mais je me suis malheureusement ennuyé à cause des longueurs qui parcourent le récit et parce que l’ensemble est trop aseptisé (trop jeunesse ?) pour m’embarquer complètement.

Les baleines sauvages de Elodie Serrano, éditions Plumes blanches, Plume d’Azur : présélectionné du PLIB

Premier roman de space opera plutôt sympathique qui propose un univers intéressant et une mythologie assez passionnante. J’ai apprécié la plume efficace, le rythme assez soutenu de l’intrigue et l’aspect découverte/quête. Mais j’ai été moins convaincu par l’aspect romance et j’ai surtout trouvé une lacune dans l’approfondissement de la psychologie des personnages qui, à mon sens, empêche de s’y attacher pleinement.

Zombillénium. Tome 4 : La fille de l’air de Arthur de Pins, Dupuis

Qu’il est bon de retrouver Zombillenium et Arthur de Pins en bande-dessinée ! J’aime profondément l’univers de l’auteur et son humour décalé et un brin cynique me ravit. L’intrigue évolue avec ce quatrième volume, les nouveaux personnages sont intéressants et les anciens sont toujours aussi géniaux (Gretchen <3). J’attends impatiemment la suite pour voir comment ça va évoluer et parce que je ne suis pas rassasiée.

Le château des étoiles. Tome 4 : Un français sur Mars de Alex Alice, Rue de Sèvres : coup de ♥

Je le disais déjà après le 3ème volume et je réitère : cette série BD est un pur chef-d’œuvre. Visuellement, on en prend plein les yeux. Les planches sont toutes plus sublimes les unes que les autres et nous laissent ébahies. Et côté histoire, cette aventure à la Jules Verne avec une pointe de modernité est passionnante. Ce 4ème tome nous offre une aventure riche, originale et immersive qui nous envoie à la découverte de Mars. Une merveille !

Saga. Tome 9 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples, Urban comics, Indies

J’ai un coup de cœur pour cette série comics qui se poursuit de tome en tome. L’histoire est passionnante et touchante et l’univers étonnant. Mais c’est surtout mon amour pour les personnages qui provoque ce coup de cœur continu. Le tome 9 n’a pas dérogé à la règle, même s’il m’a laissé le cœur en miettes cette fois. Ce final m’a provoqué un choc, j’ai fait des allers-retours entre les pages en murmurant une litanie de « non » comme pour conjurer le sort… Maintenant il va falloir prendre son mal en patience.

Le gambit du renard de Yoon Ha Lee, Denoël, Lune d’encre

Ce premier roman est très abouti, proposant un univers extrêmement détaillé et riche qu’il est parfois difficile d’appréhender et d’imaginer pleinement. En effet, dès les premières pages, l’auteur nous plonge au beau milieu de l’action et c’est à nous de trouver nos marques et de saisir toute la richesse, tant littéraire qu’imaginative, qui nous est offerte. Il ne conviendra pas aux novices de la science-fiction, mais passionnera certainement les puristes.

Dans le monde pestaculaire et terrib’ de ma sœur Minnie et de son vilain lapin de Lissa Evans, Poulpe Fictions 

J’ai dévoré ce roman jeunesse farfelu et décalé avec délice ! Parce que l’histoire est rafraichissante, originale et terriblement drôle. Parce que sauver le monde des Doubidous m’a plongé en enfance. Parce que l’aventure est bien construite, trépidante et cache des petits messages intéressants. Et aussi parce que visuellement, le livre est aussi intéressant. Ce fut une pause agréable après une lecture assez intense niveau réflexion et une belle découverte.

Walking Dead. Tome 30 : Nouvel ordre mondial! de Robert Kirkman, Delcourt

Ce volume 30 ne m’a pas pleinement convaincu. Je suis restée mitigée par l’évolution un peu lente de l’intrigue et je crains que les nouveautés apportées ici ne s’essoufflent rapidement pour revenir au déroulement maintenant cyclique de l’intrigue. C’est un tome qui promet beaucoup avec sa couverture et ce que nous y découvrons, mais qui reste finalement assez plat.

 

Un été sans dormir de Bram Dehouck, Mirobole éditions, Horizons noirs

Roman noir cruel et caustique à la sauce surréaliste belge, Un été sans dormir sort du lot et nous propose le récit d'un chaos atroce pendant lequel on garde toujours un peu le sourire tant l'enchaînement des événements tient de l'absurde. Mais ce que j'ai surtout trouvé génial c'est la capacité de l'auteur à nous annoncer son final sans jamais nous y préparer. Je regrette juste la fin ouverte personnellement.

 

Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ? 

 

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