Bilan du mois d'Octobre 2024
Halloween est passé (snif), il est donc temps de dresser le bilan du mois d'octobre, un mois fort calme en termes de lectures mais riche en divertissement culturel néanmoins.
En octobre mon rythme de lecture a plongé! Non seulement parce que j'avais envie d'autres choses (j'ai joué beaucoup début de mois par exemple) mais aussi parce que la fatigue et la déprime saisonnière m'ont rattrapé en fin de mois, probablement en partie due au départ d'un collègue vraiment extra qui va beaucoup me manquer. Je ne pense pas que tu passeras par ici, mais si c'est le cas je t'envoies encore une fois tout ce qu'il me reste de bonnes ondes pour la suite.
L'automne est à la fois une saison que j'aime énormément mais c'est aussi une saison qui ma ramène à des souvenirs qui font drastiquement baissé mon moral et avec lui ma motivation à même me lever ce qui est vraiment difficile à gérer. Prenez soin de vous, écoutez-vous et parlez-en si vous n'allez pas bien car vous n'êtes pas seul·e. La santé mentale c'est important et ça ne devrait pas être tabou. Bref, avec tout ça, j'ai peu lu. Mais j'ai aussi "bien" lu avec d'excellentes lectures, toutes signées d'autrices, de l'essai engagé à l'évasion fantastique. J'ai également validé toutes les catégories du Pumpkin Autumn Challenge grâce aux films/séries vues et aux jeux joués.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan chiffré d'octobre (sans compter le(s) lecture(s) en cours) :
Voici un résumé de mon avis sur chacune des lectures du mois (la critique complète de La harpiste des terres rouges arrive prochainement sur le blog):
Résister de Salomé Saqué, Payot
Résister est un essai essentiel, à la fois clair et accessible (tant par le prix que par le style), qui donne des faits vérifiés et vérifiables sur ce qu’est réellement l’extrême droite et le danger de sa montée aux dernières élections. C’est un ouvrage fort qui permet d’avoir les connaissances de base nécessaires à l’exercice de notre devoir démocratique éclairé et qui invite à résister en commun pour sauvegarder les droits et la liberté. À lire et à diffuser le plus largement possible !
Les sorcières de l'île de Floriane Soulas & Caly, Robert Laffont, Inari
J’ai été conquise par Les sorcières de l’île, tant sur son esthétique graphique que sur son histoire. Entre magie, sororité et émancipation, l’intrigue nous emporte dans son décor magnifique et son ambiance envoûtante et poétique qui nous évoque des œuvres des studios Ghibli. Une superbe entrée dans le monde du roman graphique pour Floriane Soulas et une confirmation du grand talent de l’illustratrice Caly.
Résister à la culpabilisation de Mona Chollet, Zones
Résister à la culpabilisation est un essai brillant, dense et pourtant accessible qui éclaire avec justesse notre capacité à nous limiter issue d’un grand héritage historique et du poids de la société. Tout autant intime que global, l’essai ne nous invite pas à nous dépasser mais à comprendre ce qui se joue pour s’autoriser un peu d’estime de soi et de douceur envers nous-mêmes (et envers les autres), tout en comprenant nos failles. C’est une lecture formidable que je vous recommande chaudement.
La harpiste des terres rouges d'Aurélie Wellenstein, Fleuve, Outre Fleuve
Haletant, intense, sanglant, le nouveau roman d'Aurélie Wellensein n'épargne rien à ses personnages et nous emporte dans une histoire de vengeance qui questionne à nouveau brillamment animalité et monstruosité. C'est un roman qui renoue avec la dark fantasy trash de l'autrice et qui m'a happée dans son ambiance dérangeante et son univers original du début à la fin. Une excellente lecture!
J’ai profité d’une journée calme d’automne pour découvrir Vice-versa 2 des studios Disney-Pixar. Le premier film était déjà très bon et il me tardait de voir ce que cette suite avait à proposer. On y découvre une Riley qui entre dans la puberté et, avec cette période, vient toute une panoplie de nouvelles émotions plus complexes comme Anxiété. L’intrigue est plutôt sympa mais c’est surtout le mécanisme de l’anxiété qui m’aura conquise. Plutôt bien représentée dans son rôle de mauvaise conseillère jusqu’à la tétanie complète de la crise, ce personnage évoque très certainement chez tous les anxieux et anxieuses un sentiment de déjà-vu. La morale de l’ensemble est également très bonne: ne pas renier ses émotions, même si elles sont contreproductives et composer avec nos failles et nos mauvais souvenirs plutôt que les renier. Un bon film familial qui n’oublie ni l’humour ni l’émotion et qui nous fait passer un vrai bon moment.
Halloween approchant, on s’est fait le petit plaisir de visionner (à nouveau pour moi), The Addams Family values, vieux film de la famille Addams aux répliques ultra cultes et à la Mercredi Addams iconique de Christina Ricci. Drôle, sarcastique, c’est toujours un délice même si c’est ultra kitsch et que le scénario part dans tous les sens (de manière parfaitement assumée). Le côté nostalgie est toujours très efficace sur moi avec ce film et cette licence. Et je ne me lasserai sans doute jamais de la scène de « Pocahontas » qui a sans doute un peu trop influencé la personne que je suis devenue. Si vous lavez déjà vu, ou si vous devez encore le découvrir, il n’y a pas meilleure saison dans l’année pour vous y plonger et apprécier son ambiance sinistrement drôle. Un délice.
On a également regardé la mini-série Marvel Agatha all along (bon, je triche un peu sur le bilan car on l’a terminé aujourd’hui). Il s’agit d’une série spin-off à la série Wanda vision qu’il est nécessaire de voir avant celle-ci pour y comprendre quelque chose. On y retrouve le personnage d’Agnès/Agatha après les évènements de la première série. Le scénario a cette même inventivité et originalité qui m’avait charmé dans Wanda vision, parvenant à nous surprendre au détour du chemin avec des rebondissements maîtrisés et une mise en scène toujours justifiée jusque dans son esthétique. Satisfaisante, drôle, un peu touchante même, c’est une excellente série fantastique mettant en scène des sorcières et une ambiance mystérieuse très réussie. Et une super chanson en prime !
Il n'est pas prévu que je fasse des critiques jeux sur le blog, mais comme parfois je joue à des petits jeux (principalement jeux vidéos, principalement jeux chill / de simulation), voici une petite rubrique pour vous parler des titres qui ont accompagné mon mois.
Astrobot est un jeu de plateforme développé par Team Asobi et distribué par Sony sur PS5. Il s’agit de la version jeu complet de ce qui n’était au départ qu’une démo pour tester les nouvelles fonctionnalités des manettes PS5. La démo étant si bien, la demande était forte pour l’existence de ce jeu. Et je dois dire que le résultat est à la hauteur. Non seulement il est très plaisant de jouer avec toutes les fonctionnalités de ces manettes, des sons aux sensations et vibrations qui donnent à la plateforme un regain d’intérêt certain. Mais c’est aussi un très bon jeu. Diversifié dans son gameplay, bourré de références vidéo-ludiques qu’on s’amuse à découvrir, extrêmement satisfaisant dans sa progression, Astrobot est un jeu que j’ai adoré faire. J’y ai passé plus de 30h (dont parfois certaines heures sur un seul niveau bonus qui demande une dextérité que je n’ai visiblement pas naturellement ^^), et je ne me suis pas lassée. Un exploit pour moi qui ne finit que rarement mes jeux et lâche généralement sur la durée. Petit bémol sur la BO un peu répétitive. Pour le reste, je n’ai rien à redire. On s’amuse, on évite généralement la frustration (sauf sur les niveaux bonus sans check-point qui demandent trop de talent et son eux très frustrants) et on prend grand plaisir à tout collectionner grâce à un système d’aide lorsqu’on refait les niveaux si on y a loupé quelque chose. C’est mignon, drôle et original.
Tiny Glade est un jeu de construction de diorama chill développé par Pounce Light et disponible sur Steam. J’en avais testé la démo il y a quelque temps et j’avais trouvé ça beau et satisfaisant. Je n’avais qu’une seule chose à lui reprocher: le risque de se lasser de ne pas avoir d’objectif. Heureusement, le studio a pensé aux personnes comme moi en proposant des thèmes journaliers. On a donc accès à une petite session détente par jour avec un thème sur lequel construire et c’est la meilleure des idées possibles. Ces Tiny Daily nous offrent des parenthèses agréables dans le quotidien et stimulent notre créativité tout en nous faisant explorer les facettes du jeu. Un bonheur!
Et enfin, en octobre, j’ai joué à Neva, le nouveau jeu de Nomada Studio, qui est le studio qui avait fait Gris (si vous ne l’avez pas fait, faites-le c’est une merveille) avec à nouveau le même illustrateur de talent: Conrad Roset. On retrouve donc cet esthétique sublime, entre décors à la peinture, plateformes à la fois géométriques et, ici, artistiques. Et l’histoire, qui se raconte presque sans mot, est à nouveau bouleversante. On incarne Alba, une jeune femme accompagnée de Neva, une sorte de loup-cerf protecteur. C’est un jeu qui nous fait ressentir très fort l’attachement qu’on a pour un être qu’on protège et la peur de le perdre. Le tout sur fonds d’un effondrement écologique du monde à la fois magnifique visuellement et terrible. Je dois avouer qu’entre mon éco-anxiété et ma peur viscérale de perdre mes animaux, j’ai été pas mal secouée par ce jeu. Mais j’ai aussi trouvé l’ensemble absolument sublime et poétique. C’est une véritable oeuvre d’art et je ne compte plus le nombre de captures écran que j’ai fait de ce jeu tellement chaque lieu me coupait le souffle. C’est un gros coup de coeur pour moi.
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ou quel(le)s séries/films vous ont provoqué un coup de cœur ? À quel(s) jeu(x) avez-vous joué ce mois-ci?
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