Les sorcières de l’île

On connaissait Floriane Soulas pour ses très bons romans, il est temps de la découvrir sur un nouveau terrain d’expression avec Les sorcières de l’île, roman graphique illustré par la talenteuse Caly. Publié dans la collection Inari des éditions Robert Laffont le 24 octobre, il constitue une histoire complète. Et voici ce que j’en ai pensé…

Ce qui m’a d’abord happée, c’est l’illustration. Caly offre un écrin doux et poétique à cette histoire par ses traits élégants et les nuances rassurantes des couleurs pastels utilisées. L’ensemble des illustrations constitue un magnifique ouvrage tendre et onirique, qui sied merveilleusement à l’histoire et ajoute à son ambiance à la fois cosy et envoûtante. Sans parler de la mignonnerie ABSOLUE de Moro, le petit renard, qu’on a immédiatement envie de serrer contre soi. Je suis conquise par le rendu graphique de cet ouvrage qu’on prend grand plaisir à parcourir. Même si, je l’avoue, je regrette un peu que son format soit un peu petit tant on aimerait tant pouvoir s’y plonger sur de grandes pages ! 

Il y a aussi une parfaite complémentarité entre les autrices. L’histoire proposée par Floriane Soulas est elle aussi onirique et envoûtante. Il s’en dégage une aura des studios Ghibli, à la fois dans le propos et le style des personnages, immédiatement attachants, mais aussi dans l’ambiance globale. On y perçoit des références au Château Ambulant notamment, avec ces sorcières et leur grand Champelier dont l’allure m’évoque clairement une version moins sympathique d’Hauru mais aussi dans la nature très présente et la bienveillance générale qui s’en dégage. L’intrigue propose une histoire d’émancipation haletante où solidarité et sororité sont les maîtres mots. Il y est question de liberté et d’insoumission, le tout porté par un univers magique particulièrement réussi et immersif. L’histoire est parfaitement rythmée, l’intensité grandissant jusqu’à un final magnifique, montrant d’ores-et-déjà une véritable maîtrise de Floriane Soulas pour son premier roman graphique.

En bref, j’ai été conquise par Les sorcières de l’île, tant sur son esthétique graphique que sur son histoire. Entre magie, sororité et émancipation, l’intrigue nous emporte dans son décor magnifique et son ambiance envoûtante et poétique qui nous évoque des œuvres des studios Ghibli. Une superbe entrée dans le monde du roman graphique pour Floriane Soulas et une confirmation du grand talent de l’illustratrice Caly.

« Sayuri vit avec sa grand-mère sur une île, au coeur des bois. Sorcières guérisseuses de génération en génération, elles veillent sur les villageois mais ont interdiction formelle de les fréquenter en dehors des soins qu’elles leur prodiguent. La vie est douce, rythmée par les visites saisonnières du Grand Champelier, sorcier charismatique auquel les sorcières doivent toute leur magie.

Alors que la cérémonie de ses dix-huit ans approche, Sayuri, qui a soif d’aventure, découvre un secret qui pourrait bien faire basculer l'ordre établi…»

(Illustration de couverture & extraits: © Caly)

[Lecture n°40 (52/60 points avec les bonus pour l'échelon 4 Fusion dans l’utopique) pour le Challenge de L'Imaginaire édition 12 de Ma lecturothèque + thème Automne Oct.-Déc. « Nature, forêt, mystique »]

[Pumpkin Autumn Challenge 2024 - Tableau Automne Crépusculaire - Catégorie Le crépuscule des Sidhes : Fantasy - Nature]