Harry Potter and the Order of the Phoenix
Publié pour la première fois en 2003, le cinquième tome des aventures d’Harry Potter, intitulé Harry Potter and the Order of the phoenix est le tome le plus long de toute la saga avec plus de 800 pages. Ecrit par J.K. Rowling, il connaîtra un succès fulgurant et remporte à son tour de nombreux prix (dont celui de l’ALA), et sera traduit dès 2003 en français pour Gallimard puis adapté en film en 2007 par David Yates. Voici enfin mon avis sur un livre que j’ai dévoré de nombreuses fois, mais que je découvre pour la première fois en VO avec l’édition 2014 de Bloomsbury.
[NB : comme toutes mes critiques sur Harry Potter, je ne peux pas garantir qu’il n’y a pas de spoil, si vous n’avez pas lu la saga évitez donc de poursuivre.]
Le grand-huit des émotions
Le cinquième tome est le tome le plus long mais aussi le plus dense en émotions. Loin de trainer en longueurs cependant, cet opus embarque complètement le lecteur dans un torrent ininterrompu de sentiments intenses. C’est simple, d’un chapitre à l’autre, et parfois même d’un paragraphe à l’autre, nos émotions sont bouleversées, révélant une maturité d’écriture déjà visible dans le quatrième tome mais ici complètement atteinte. Et ce bouillonnement d’émotions fait écho à celui de la période difficile de l’adolescence que traverse Harry. On passe de la lassitude à la surprise (révélations sur Mrs Figg, Pétunia, etc.), de la frustration (beaucoup) à la rage pure et simple envers Ombrage, de l’envie de révolte à l’envie de normalité, du rire (aussi, avec Fred et Georges) à la peine, de la tension immense qui booste l’adrénaline au désespoir le plus profond… C’est un ascenseur émotionnel de dingue dont on ne ressort pas indemne. En tout cas, à chaque lecture je passe par toutes les couleurs de la palette des sentiments et reste subjuguée par le talent de Rowling de nous en faire vivre autant. Son talent est, selon moi, à son apogée dans ce tome. L’immersion est totale, intense, inévitable et malgré la longueur massive du texte on ne peut tout simplement pas en décrocher. Je dois avouer que respecter mon engagement de lire un seul chapitre par jour a été difficile ici, surtout sur l’action finale où l’adrénaline est à 1000% après les longs mois de frustration dans la vie d’Harry. Et c’est cette tension, cette attente, créée par la longueur du récit, qui crée aussi cette addiction. On sait que quelque chose arrivera, on attend désespérément l’action et PAF on en prend plein la figure. Magistral ! Ce tome est le meilleur de tous pour moi, mais aussi le plus dur à vivre émotionnellement.
Noirceur, révélations, immersion
Ce qui fait que ce tome est pour moi le meilleur ne relève pas uniquement de son effet rollercoaster des émotions mais aussi de l’intensité de son contenu. On découvre ici énormément de choses et l’univers magique de J.K. Rowling s’épaissit et devient d’autant plus immersif. Tout bêtement, le fait de les voir faire des tâches domestiques au 12 Square Grimmauld renforce le réalisme de ce monde. Et puis on découvre l’hôpital, le ministère de la magie, etc. et notre vision de l’univers s’élargit considérablement. Cette société magique prend une nouvelle dimension et intensifie aussi l’impact du retour de Voldemort. On prend conscience de l’horreur des années noires, avec les récits sur les anciens membres de l’Ordre, du danger de mort, avec une scène particulièrement poignante de Mrs Weasley face à l’Epouvantard, et la noirceur qui s’infiltrait déjà dans le tome 4 devient alors omniprésente. C’est aussi un tome qui nous fait rencontrer des personnages importants, comme Tonks, que j’adore, Luna Lovegood qui est mon personnage féminin favori, Bellatrix, cinglée mais hyper charismatique et Ombrage, la plus détestable de tous. Rien que ces « hum hum » me tendent tous les muscles du corps. On y retrouve aussi beaucoup de monde (Lupin <3) et d'autres qui se révèlent (Neville <3) et c’est, du coup, hyper jouissif de percevoir enfin réellement la complexité et l’ingéniosité de la construction de J.K. Rowling. C’est un tome plein de révélations, qui soulève les faiblesses et forces de chacun, qui révèle le plan de Dumbledore et sa faiblesse émouvante d’avoir fait une erreur pour préserver le bonheur d’Harry… Certes, c’est 800 pages, mais quel contenu riche et palpitant !
Mon souvenir d’enfant à la première lecture
J’ai un souvenir très prégnant de ma première lecture, car elle m’a fait vivre ce qu’aucun livre jusque-là et depuis lors ne m’avait fait vivre. Je m’étais jeté dessus dès sa sortie, attendant fébrilement de poursuivre une série dont j’avais déjà relu plus de 5 fois les 4 premiers tomes. Et je l’ai dévoré de 9h le matin jusque tard la nuit non-stop, accroc, immergée, incapable d’en décrocher. Je ressentais toutes les émotions d’Harry, pleinement et intensément jusqu’au drame… et là, d’une rage et d’une peine fulgurante j’ai lancé le livre à travers la pièce criant un « NOoooon » à faire pâlir de jalousie Luke Skywalker et j’ai pleuré, pleuré de rage et de douleur parce que Sirius était mon personnage fétiche. J’ai vécu ensuite un vrai deuil, de 2/3 jours, incapable de reprendre le livre laissé là à l’abandon. Jamais je n’avais ressenti un tel choc à la lecture. J’ai, depuis, déjà revécu une telle peine (notamment récemment avec le petit Johnny dans Autre Monde 7), mais un choc aussi intense plus jamais. J’apprenais, avec J.K. Rowling, la perte, et je comprenais, par la même occasion à quel point j’aimais cette saga…
En bref, Harry Potter and the Order of the Phoenix est et restera éternellement un immense coup de cœur. Un ascenseur émotionnel de fou, une intensité incroyable, un univers qui se découvre encore, … bref un tome parfait.
« À quinze ans, Harry s'apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s'il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n'a jamais été aussi anxieux. L'adolescence, la perspective des examens importants en fin d'année et ces étranges cauchemars... Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d'une véritable lutte de pouvoir. La résistance s'organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours... »
Bande-annonce du film ( © Warner Bros pictures):
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