Harry Potter and the Prisonner of Azkaban

En 1999, un an après le tome 2 de la saga, Harry Potter and the Prisonner of Azkaban parait en anglais chez Bloomsbury. Toujours sous la plume de J.K. Rowling, il est traduit en automne de la même année en France chez Gallimard jeunesse. Il connaîtra le même engouement que les deux premiers tomes et sera, lui aussi, adapté au cinéma en 2004 sous la direction d’Alfonso Cuarón. Là encore, il s’agit d’une critique de relecture, même si c’est la première fois que je le lisais en VO. Et avant de commencer, on s’accorde pour dire que la couverture de Bloomsbury est la plus belle du monde ? *-*

Un concentré de découvertes enthousiasmantes

Si les tomes d’Harry Potter ont une constante, c’est celle de nous plonger toujours un peu plus dans l’univers magique de J.K. Rowling avec à chaque fois plus de découvertes et plus de personnages pour notre plus grand plaisir. Et Ô mon Dieu que ce tome 3 en regorge ! Il y a le Magicobus, il y a tous ces nouveaux cours auxquels je voudrais tant assister, il y a les hippogriffes… Je ne vais pas vous le cacher plus longtemps, il s’agit certainement de mon tome favori (avec le cinquième je pense, la relecture me le dira) en grande partie grâce aux nouveaux arrivants : Lupin & Sirius. Lupin c’est vraiment un de mes personnages fétiches, se bataillant sévère avec Snape pour le premier rôle masculin. Ces cours sont hyper intéressants, sa sagesse est vénérable et il a toute l’attitude de la personne que l’on veut respecter et adorer. Sirius, c’est l’image du parrain, c’est le côté plus fou, c’est surtout le surprise de ce tome. J’adore à ce propos le fait que Rowling ne parle de lui que sous le nom de « Black », soulignant sa noirceur sur le début, puis que sous « Sirius » quand on a compris qu’il est du côté lumineux de la force (#geekandproud). C’est aussi le tome où l’on apprend énormément de choses sur la vie des parents d’Harry, sur les Maraudeurs et rien que pour ça je le chéris tout particulièrement. Et puis il y a le Retourneur de temps. Et moi dès qu’on me parle de voyage dans le temps, je frémis de bonheur. Alors, certes, c’est un peu express dans le livre, surtout quand on voit le temps qu’il est mis à être traité dans le film en comparaison, mais j’aime beaucoup ce passage plein d’action, dans l’attente, dans la tension. Bon par contre, je trouve toujours cela assez fou de confier un tel trésor dans les mains d’une ado de 13 ans. En parlant de ça, j’adore le fait que l’on retrouve ici pleinement Hermione qui m’avait manqué dans le second tome.

« ‘Crackers!’ said Dumbledore enthusiastically, offering the end of a large silver one to Snape, who took it reluctantly and tugged. »

Un tome plus sombre et plus drôle aussi

Ce titre de partie paraît un peu incohérent et pourtant humour et noirceur se mêle parfaitement ici, comme souvent chez Rowling. La noirceur est bien sûr apportée par Sirius Black, la menace qui pèse sur Harry, qui semble toujours si proche avec ses apparitions à Poudlard et avec les multiples apparitions du chien personnifiant la mort. Elle est aussi portée par les Détraqueurs, les créatures les plus glauques qu’on puisse imaginer, personnifiant la dépression et le désespoir. Je tiens d’ailleurs à souligner la qualité de leur adaptation au cinéma (il faut bien souligner de bonnes choses dans ce film :x) que je trouve très fidèle au livre et particulièrement angoissante. Mais ce tome 3 est aussi un livre bourré d’humour. Entre la « passation » de la Carte du Maraudeur par les jumeaux Weasley, les cours de divination à mourir de rire, la soirée de Noël ou encore les commentaires de match de Quidditch, on ne manque pas une occasion de se détendre dans toute cette tension. D’ailleurs, en parlant de Quidditch, celui-ci devient enfin plus développé, beaucoup plus dans l’action et très immersif. Ce tome est un vrai condensé d’émotion, épique et intense. Et puis quel ascenseur émotionnel sur les derniers chapitres ! Tout y passe, la peur, le doute, la surprise, la joie immense, l’angoisse, le désespoir, l’espoir à nouveau… Je ne m’en lasse pas. A noter cependant que, de tous les tomes, c’est sans doute celui qui perd le plus de sa superbe à la relecture puisque tout l’aspect suspens autour de Sirius n’a plus le même effet page-turner qu’il a initialement.

« ‘Would anyone like me to help them interpret the shadowy portents within their Orb?’ she murmured over the clinking of her bangles. ‘I don’t need help’, Ron whispered. ‘It’s obvious what this means. There’s going to be loads of fog tonight.’ Both Harry and Hermione burst out laughing.»

Mon ressenti d’enfant

Du haut de mes 13 ans, Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban a été LE coup de cœur ultime de la saga. Je me souviens de ces fins de chapitres au cliffhanger de dingue où je terminais en faisant un grand « OOoooooh » et je fonçais sur le chapitre suivant. C’est simple, je ne savais pas m’arrêter et j’ai tout lu d’une seule traite. Le suspens était dingue pour moi, jamais je n’avais lu ça. C’était un peu un petit thriller tout doux mais qui déjà me donnait envie de frémir en lisant. Je me rappelle avoir été terrifiée par les Détraqueurs et l’effet qu’ils produisaient sur Harry me faisait pleurer irrémédiablement (moi hypersensible ? Noooon). Ce tome, bien plus que les deux premiers, a fait de la saga Harry Potter une saga qui me marquera à vie. J’avais eu un véritable coup de cœur pour Lupin et Sirius, qui se confirme toujours aujourd’hui. J’avais eu mes premières grandes peines lorsque Sirius ne pouvait être réhabilité et que Lupin quittait son travail d’enseignant qu’il réalisait à la perfection. J’avais trouvé ça si injuste qu’on le traitait si mal (pour un simple problème de poils xD). Et puis la découverte des Maraudeurs m’avait paru déjà très touchante. J’ai été émue dans ce livre et aujourd’hui encore il a une place toute particulière dans mon cœur.

« So you did see your father last night, Harry… you found him inside yourself ! »

En bref, Harry Potter and the Prisonner of Azkaban est sans doute le tome que je préfère de toute la saga pour l’effet qu’il a eu sur mon moi de 13 ans. Il a tous les ingrédients du grand livre et il aura marqué mon existence de lectrice, et pas seulement.

(Illustration de couverture : © Jonny Duddle ; Carte © Tomislav Tomic)