Terrarium

Série manga en 4 tomes terminée en VO, Terrarium a débarqué en juin 2021 en français aux éditions Glénat avec les tomes 2 et 3 la même année de l’année et le tome 4 en début d'année 2022. Manga écrit et illustré par Yûna Hirasawa, Terrarium est une série postapo publié en collection Seinen. Il a suffit que mon regard se pose dessus en librairie pour un achat compulsif. Et voici ce que j’en ai pensé…

[NB: Cette critique est évolutive au fur et à mesure de la lecture de la série. Etat actuel de lecture lecture: tomes 1 à 4 lus - série terminée.]

« Rongés par l’angoisse, la souffrance et l’adversité, ils n’ont pas pu s’empêcher de bâtir un lieu qui leur rappellerait ce qu’est un sourire…»

De l’amour des robots

Bien que ce manga soit inscrit comme seinen et est définitivement du registre postapo, j’ai été assez surprise de trouver une histoire pleine de douceur et de bienveillance avec un duo de personnages attachants et, il faut le dire, plutôt enfantins malgré les thématiques du manga. Entre Chico, tendre, sensible… et toujours affamée, et son frère Pino, plus pragmatique mais si mignon en tablier on est très loin des stéréotypes de l’anticipation. Ce qui donne un manga plein de douceur dans un univers au bord de l’extinction. Et cela crée nécessairement de l’émotion. L’intrigue tourne autour de leur périple à la rencontre des derniers robots en activités dont ils doivent récupérer les données. Mais parce que c’est bienveillant, cela ne passera pas par la force mais par le respect de l’autre, même s’il est mécanique. Et forcément, l’amoureuse des robots que je suis y a trouvé beaucoup de plaisir et aussi, évidemment, beaucoup d’émotion. C’est doux et c’est aussi très joli. L’univers, très intriguant, se révèle plein de beauté. C’est un plaisir de parcourir ces ruines et la ballade, finalement plutôt sereine dans ce tome 1, a été une belle échappée. La suite se révèle un peu plus sombre mais continue de conserver sa douceur et sa bienveillance pour une ambiance douce-amère touchante et plaisante jusqu'à une conclusion très dense mais pleine de sens qui nous donne à réfléchir à la définition de l'humanité. Avec un dernier tome plus profond et plus intense aussi, émotionnellement comme intellectuellement, Terrarium surprend jusqu'au bout.

Imparfait

Malheureusement, j’avais aussi trouvé le premier tome assez redondant. Les personnages principaux répètent en boucle leur mission sans que ce soit bien nécessaire, alourdissant le rythme de l’histoire et lassant un peu à la lecture. De plus, les rencontres avec les robots, bien que très différentes dans le premier volume, empruntent un schéma assez similaire. Si la suite casse un peu cette répétition (heureusement), elle garde quelques failles mais s'améliore néanmoins de tome en tome jusqu'à un 4ème er dernier volume qui se débarrasse de ses tares mais s'encombre, par contre, d'une trop grande quantité d'informations à faire passer pour conclure l'histoire. J'ai été cependant assez conquise par la série dans son ensemble. Parce que ça fait beaucoup de bien de lire un postapo bienveillant. Parce que sa lecture m’a émue. Parce que les robots sont trop touchants. Et parce que Chico et Pino ont su s'ancrer dans mon coeur.

En bref, j’ai été plutôt convaincue par la série Terrarium. Bien qu’un peu répétitif (surtout dans le tome 1) et étonnamment enfantin au début pour un seinen postapo, c’est un manga qui m’a émue par sa bienveillance et sa douceur, en plus d’offrir de très jolis dessins et un univers très plaisant à parcourir et à découvrir. Sa conclusion, plus dense et plus intense porte beaucoup de réflexions sur ce qui caractérise l'humanité et instille de l'espoir dans des scènes pourtant bouleversantes. Une réussite pleine de surprise!

« Chico la technologue d’investigation et son petit frère Pino arpentent des colonies délabrées où des robots poursuivent leurs tâches comme si de rien n’était. Les deux explorateurs tentent de les accompagner dans leurs derniers souhaits, mais à quoi bon quand la fin approche d’heure en heure ? “Combien de centaines d’années faudra-t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ?” C'est la question soulevée par ce récit d’aventure SF crépusculaire.»

(Illustration de couverture et extrait: © Yûna Hirasawa)

> Lire un extrait < (© Glénat)

Tome 4 - à paraître en VF

Mort