Rogue One : a Star Wars story

Premier spin-off officielle de la saga Star Wars, Rogue One est une histoire qui s’insère entre les évènements du film III, La Revanche des Siths, et du film IV, Un nouvel espoir. Sorti le 14 décembre, il est réalisé par Gareth Edwards (Godzilla (2014), Monsters) et est le second opus à sortir sur les écrans depuis la rachat de Lucas Film par Disney après Star Wars VII, le Réveil de la force l’année dernière.

Le parfait équilibre

Après l’horreur absolue qu’était l’opus VII, le Réveil de la force, je dois avouer que j’allais à reculons voir Rogue One, uniquement intriguée par les (très) belles critiques que j’ai pu lire à son propos. Et quel soulagement de voir qu’après une telle déception, ce nouvel opus est un vrai bon film! Il y aurait eu des ewoks, il aurait pu éventuellement détrôner Le retour du Jedi en n°1 de la saga dans mon coeur (c’est dire!!!). C’est un excellent film, trouvant enfin le juste équilibre être noirceur et humour, réalisme et actions trépidantes. Sur un rythme haletant, les évènements s’enchaînent de façon jouissive, de scènes de batailles épiques en situations tragiques. Laissant un peu de côté les aspects « magiques » de la force, Rogue One est un film crédible qui nous plonge pleinement au coeur de la rébellion. Et si l’action est quasi ininterrompue, on en perd pas pour autant toute trace d’émotion, nous attachant aux différents personnages présentés et à leur destinée. Car oui, de fait, on connaît déjà l’issue de l’histoire puisqu’elle se poursuit dans l’épisode IV, mais on s’inquiète de la survie de chaque intervenant de cette quête impossible. De plus, dans toute cette noirceur, les touches d’humour s’insèrent de façon légère, sans devenir une farce, permettant des respirations agréables. Tout est question d’équilibre et Rogue One semble avoir trouvé le bon. Idem sur le plan du fan service. Là où Star Wars VII nous en lançait toutes les 10 secondes, Rogue One ne nous en offre qu’à petites doses qui suffisent amplement et font leur petit effet (le final d’ailleurs est bluffant!).

Une chouette équipe

Côté personnages, le panel est très intéressant. Jyn, l’héroïne de l’histoire, a le mérite d’être une femme, de plus une femme bad ass et au caractère bien trempé mais sans se confondre avec Rey. Très charismatique, Felicity Jones (Inferno, Une merveilleuse histoire du temps, …) l’interprète à merveille. Si j’ai un peu moins accroché au personnage de Cassian, incarné par Diego Luna (Harvey Milk, La légende Manolo, …), j’ai apprécié le duo qu’ils faisaient et qui ne ressemble en rien à d’autres duos de la saga comme on aurait pu le craindre. A noter un grand coup de coeur pour le droïde auquel donne vie Alan Tudyk (Firely, I Robot, …), un brin Sheldon Cooper, drôle et attachant. Je craignais également, depuis la bande-annonce, de ne pas trouver cohérent le personnage « ninja-aveugle » joué par Donnie Yen (Kung Fu Jungle, Ip Man 3, …) mais celui-ci s’insère finalement logiquement dans l’univers Star Wars et devient même mon personnage favori de cet épisode car lorsqu’un aveugle à de un tel sens de l’humour (prends-en de la graine Daredevil!) on ne peut que l’adorer. On a également à nouveau le plaisir de retrouver des repères des anciens Star Wars avec Warwick Davies (mais pas en Wicket, ça aurait rendu le film trop parfait) ainsi que James Earl Jones pour la voix de Vador qui depuis qu’il a changé d’interprète « corps » a tendance a se dandiner un peu trop mais a toujours la classe (et sa maison est trop bad ass, quoique pas très saine pour ses poumons).

Et les défauts dans tout ça?

Si j’ai passé un vrai bon super moment, j’en oublie pas mon esprit critique et je dois bien avouer que quelques petits détails m’ont gêné. Hormis le super déhanché de Vador (plutôt anecdotique et drôle mais maintenant que je l’ai écrit vous ne verrez que ça), j’ai trouvé certains effets 3D un peu moyens, notamment sur un personnage précis qu’ils ont voulu recréer pour la logique de l’histoire mais qui, je pense, aurait été plus crédible interprété par un acteur ressemblant que sous cette forme animée, jolie, mais malheureusement visible donc gênante. Enfin, le dernier élément bof-bof c’est le personnage de Saw, ou plutôt son interprétation par Forest Whitaker (Taken 3, Bird, …), que j’ai trouvé très moyen et vraiment en dessous du reste du casting. Mais ces petits éléments gênants ne gâchent en rien le plaisir que l’on a devant Rogue One qui reste un vrai bon film dont plusieurs scènes m’ont fait sautiller de plaisir sur mon siège et m’ont donné envie de rejoindre l’Alliance Rebelle pour foncer dans la bataille. 

En bref, là où Star Wars VII me filait la nausée, Rogue One me redonne foi et espoir dans la franchise et devient logiquement un de préférés de la série pour sa justesse et son scénario trépidant.

« Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire. »

Bande-annonce: