La Venin. Tome 2, Lame de fond

Après un tome 1 très apprécié paru en 2019, le second tome de la série western La Venin est paru le 8 janvier dernier chez Rue de Sèvres. Intitulé Lame de fond, cette bande dessinée est écrite et illustrée par Laurent Astier. J’avais adoré le premier volume et j’attendais impatiemment cette suite et voici ce que j’en ai pensé…

[NB: Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour leur confiance et pour cet envoi.]

Une suite à la hauteur

J’attendais beaucoup de ce second volume et j’avoue ne pas avoir été déçue. On y retrouve tout ce qui faisait déjà la saveur du premier sans ralentir le rythme ni l’intensité de ce l’intrigue a à offrir. Il se passe énormément d’évènements dans chacun de ces deux premiers volumes tout en conservant une ambiance très immersive qui ne nous noie pas dans l’action. On retrouve à nouveau les codes du western respectés mais modernisés par l’héroïne féminine, ainsi qu’une multitude de références littéraires et artistiques qui démontrent la passion de l’auteur. J’adore particulièrement l’ode à la littérature de l’époque qui parsème le récit! On retrouve également cet habile mélange entre fiction et réalités historiques qui rend la lecture passionnante. Et j’aime toujours autant le cahier d’inspiration final qui nous donne des éléments historiques à nous mettre sous la dent.

Une intrigue qui prend de l’ampleur

L’alternance passé/présent d’Emily est ici plus accentuée que dans le premier et nous permet de mieux saisir ce qui a pu faire d’elle ce qu’elle est devenue tout en maintenant une tension sur les événements les plus épiques de ce tome qui nous rend accroc à la lecture. Les rebondissements ne manquent pas et la suite s’annonce d’ores-et-déjà intense. Je me suis terriblement attachée à Emily depuis sa découverte en 2019 et son histoire de vengeance est décidément sacrément addictive. L’ensemble est en plus toujours porté par des dessins très détaillés et des décors somptueux. L’ambiance se transmet par le biais d’une colorisation travaillée avec soin et certaines cases sont juste fabuleuses tant les jeux de lumière et la mise en place des protagonistes est choisie avec soin.

En bref, Lame de fond est aussi excellent que ne l’était Déluge de feu. L’histoire est toujours aussi palpitante, les dessins magnifiques et l’ambiance de western respectée.

« Emilie est recherchée et sa tête est mise à prix. Poursuivant sa fuite en tenue de nonne, elle est sœur Maria quand elle arrive à Galveston, au Texas. Elle n’est pas là par hasard, elle cherche le révérend Alister Coyle, celui-là même qui dirige l’orphelinat pour jeunes filles de la ville. Sous couvert de cette nouvelle identité, elle est hébergée quelques jours au sein de son institution. Le décès d’une pensionnaire et surtout la tentative de suicide de l’une d’elles ne laissent aucun doute sur le comportement malsain et les sévices commis par le révérend. Il est temps de rendre justice ! Emily s’en chargera et Dieu en sera témoin. Au dehors, la nature gronde, un ouragan se prépare, cette colère grandissante mêlée à celle d’Emily annonce qu’il faut fuir à nouveau, cette fois en bateau, direction la Pennsylvanie.»

(Illustration de couverture & extraits: © Laurent Astier)

Retrouvez > ici < mon interview de l’auteur réalisée pour la sortie du premier tome en 2019.