Ces sorties littéraires qui me donnent envie - Septembre 2024

La rentrée littéraire de septembre va mettre à mal toutes nos piles à lire. La mienne y compris! Avec quelques ajouts d'essais qui me tentent énormément (chose assez rare pour le signaler!) pour un total de 13 sorties importantes. Mais pour compenser, 3 livres que j'ai déjà lu alors tout va bien, non? 

Pour rappel, ces livres ne seront pas forcément des achats, mais ce sont ceux qui m'ont attiré plus particulièrement dans la multitude des sorties. Je ne donne pas le résumé de l'éditeur pour ceux qui ne souhaitent pas les lire, mais le site de l'éditeur (ou de site de vente si le titre n'est pas encore indiqué chez l'éditeur) est accessible en cliquant sur les titres si vous souhaitez avoir ce résumé. N’hésitez pas à me dire en commentaires s'il y a des sorties que j’ai relevé que vous avez vous aussi noté et quel(s) livre(s) vous attendez avec impatience.

Le bracelet de Jade de Mu Ming, traduction de Gwennaël Gaffric, Argyll, RéciFs, couverture d’Anouck Faure (96 pages, 9.90€, 13 septembre)


L’annonce de la collection RéciFs ne pouvait que me tenter. Découvrir et redécouvrir des autrices d’imaginaire dans des formats courts et mis en beauté par Anouck Faure, c’est un programme qui a tout pour me convaincre. Avec ce premier titre, les éditions Argyll nous propose une autrice chinoise et un texte d’une poésie rare (oui, je l’ai commencé, c’est superbe!). Impossible de passer à côté pour toutes les personnes amatrices d’évasion, de merveilleux et de sense of wonder.

 

L’agneau égorgera le lion de Margaret Killjoy, traduction de Mathieu Prioux, Argyll, RéciFs, couverture d’Anouck Faure (128 pages, 11.90€, 13 septembre)


Avec ce second titre d’une collection qui s’annonce exceptionnelle, les éditions Argyll nous proposent de continuer à lire Margaret Killjoy qu’ils avaient publié avec Un pays de fantômes. Voix de l’anarchisme à l’écriture intense, l’autrice m’avait convaincue pour les messages qu’elles versaient dans son imaginaire. Très hâte de me plonger dans ce court texte à priori un brin horrifique.

 

Requiem pour les fantômes de Katherine Arden, traduction de Jacques Collin, Denoël, Lunes d’encre, couverture de ?? (416 pages, 23.90€, 18 septembre)


Après avoir eu trois coups de cœur pour la Trilogie de l’hiver de l’autrice, il me tarde de me plonger dans un nouveau roman adulte signé de son nom. Changement de registre ici avec un ancrage historique Première guerre mondiale et un récit tourné autour du deuil, ce récit fantastique fait cependant la promesse de l’émotion et de l’onirisme, même dans le contexte le moins propice à la beauté. J’ai très hâte.

 

Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d’exister de Mona Chollet, Zones, couverture de ?? (272 pages, 20€, 19 septembre)


Une évidence. J’aime énormément les essais de Mona Chollet, découverte d’abord avec Sorcières puis adoré aussi dans d’autres publications comme Chez soi. J’aime sa façon d’interroger le monde avec un prisme féministe et partir de son expérience personnelle et sincère pour réfléchir sur notre société. Avec ce nouveau titre, elle s’attaque à notre capacité à nous rabaisser et à nous culpabiliser, sujet qui me parle évidemment beaucoup. J’ai hâte de découvrir ça!

 

Vies rebelles : histoires intimes de filles noires en révolte, de radicales queers et de femmes dangereuses de Saidiya V. Hartman, traduction de Souad Degachi, préface de Audrey Célestine, Seuil, l’Univers historique, couverture de ?? ( ? pages, 25€, 20 septembre)


La thématique m’a tout de suite intéressée quand on me l’a présenté au travail et j’ai donc demandé un SP. Plongée actuellement dedans, je me dois de vous le présenter brièvement ici car c’est un ouvrage très réussi. Partant des brides trouvées dans les archives (photos, lettres, rapports de police, études de sociologie, …) l’autrice redonne vie à certaines filles noires parties en ville au nord après la fin de l’esclavage avec l’espoir chevillé au corps. C’est passionnant, très riche d’un point de vue historique et chargé d’humanité.

 

Les cités divines. Volume 2, La cité des lames de Robert Jackson Bennett, traduction de Laurent Philibert-Caillat, Albin Michel Imaginaire, couverture de Didier Graffet (600 pages, 27.90€, 25 septembre)


Après avoir adoré ma lecture du premier volume, que ce soit pour l’univers riche, l’originalité du système magique ou encore ses personnages, il me tarde de découvrir la suite de cette histoire dans ce second volume. Ses 600 pages me font aussi peur que pour le tome 1 que j’avais pourtant dévoré à une vitesse folle mais je ne doute pas de l’intensité de l’intrigue et encore moins de son intérêt, d’autant que le personnage central est ici l’inoubliable Mulagesh.

 

Du thé pour les fantômes, édition collector, de Chris Vuklisevic, Denoël, couverture de ?? (448 pages, 25€, 25 septembre)


C’est un livre que j’ai déjà lu et qui figurait parmi mes plus belles lectures de l’année dernière. Alors quand les éditions Denoël nous proposent une édition collector absolument sublime, avec son hardback travaillé et son jaspage papillonant, je ne peux que craquer. C’est un roman superbe qui parle de secrets de famille, de deuil, de sororité et de thé, dans une ambiance gothique douce-amère. Si vous ne l’avez pas encore lu, je pense que cette édition peut être une belle façon de vous faire plaisir.

 

Les essaims de Chloé Chevalier, Robert Laffont, Ailleurs et demain, couverture de ?? (112 pages, 12€, 26 septembre)


Avec cette novella, Chloé Chevalier propose une utopie spatiale intrigante, dans un récit entre écologie et humanité. L’autrice, entre autres, de la grande série des Récits du Demi-Loup, propose ici un court texte d’une centaine de pages qui semble riche en réflexions. Les premiers avis m’ont déjà donné envie de m’y plonger (et de faire fi d’une couverture que je trouve datée).

 

 

Tè Mawon de Michael Roch, préface de Patrick Chamoiseau, LGF, Livre de poche, couverture de ?? (256 pages, 8.70€, 11 septembre)


J’ai déjà lu et aimé le grand format de ce livre et je suis ravie de le voir paraître en poche pour vous le conseiller à nouveau. Il s’agit d’un roman exigeant mais néanmoins passionnant et foisonnant. Bien qu’imparfait, il fait figure de sortie majeure dans le paysage de l’afro-futurisme et propose de nombreuses réflexions sous une plume superbe.

 

Au bal des absents de Catherine Dufour, LGF, Livre de proche, couverture de ?? (240 pages, 7.90€, 11 septembre)


Ce livre, paru au Seuil, fut un grand coup de coeur. Son ambiance creepy, son humour cinglant et la plume piquante de Catherine Dufour en font un grand livre qui mêle le fantastique horrifique avec la critique sociale. Entre hommage et détournement des classiques du genre, c’est une lecture jubilatoire qui décape et qui m’aura beaucoup marqué.

 

Antarcticas d’Etienne Cunge, Pocket, couverture de ?? (784 pages, 12.40€, 26 septembre)


Ayant énormément aimé Symphonie atomique du même auteur et sur un registre plutôt similaire, je suis bien tentée par la sortie poche de son roman Antarticas. Entre anticipation géopolitique et éco-fiction réaliste de part l’expérience scientifique de l’auteur, c’est un roman qui promet une intrigue haletante et sous tension qu’on dévore sans s’en rendre compte.

 

Mille femmes blanches. Tome 1, Un train pour la gloire de Lilyan, A. Bernabé, H. Poupelin, Dargaud (56 pages, 14.50€, 6 septembre)


Je suis très curieuse de ce que donnera cette adaptation du roman de Jim Fergus, lui-même inspiré de faits historiques réels. Mille femmes blanches est une lecture que j’ai faite il y a de très nombreuses années mais qui m’avait beaucoup marqué. Parlant à la fois de ségrégation raciale et du traitement des femmes internées, c’est un récit frappant sur la cruauté d’une société patriarcale raciste mais aussi une plongée maladroite dans une culture fascinante.

 

Ce que les corbeaux nous laissent de Sophie Leullier, Dupuis (160 pages, 19.90€, 6 septembre)


Voilà une sortie BD plutôt prometteuse mêlant les légendes vikings et celtes dans un récit d’imaginaire qui s’annonce très touchant. J’aime déjà beaucoup le dessin de l’autrice et l’histoire qu’elle propose dans son premier roman graphique semble portée par un bagage folklorique fascinant pour parler avec beaucoup de douceur de la difficulté du deuil.

 

 

Et vous, quelle(s) sortie(s) avez-vous repérée(s)?

 

Comments

Oh je svaais pas que Te mawon sortait en poche ! Super nouvelle !

Oui c'est une très très bonne nouvelle!

Ooh je n'avais pas repéré le Katherine Arden, mais en voilà un que je lirai sans le moindre doute !

Je ne suis pas surprise :) . J'avoue que j'ai aussi très hâte de voir ce qu'elle nous propose ici

Oh, un nouveau Katherine Arden ! Qui semble très très différent de sa trilogie d'hiver que j'aime d'amour fou. Intrigant !

J'ai super hâte de voir ce que ça va donner franchement! 

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