Bilan du mois de Septembre 2020
En ce 1er octobre, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!
Après un début de mois moins prolifique niveau lectures. Vacances occupées oblige! Mais aussi à cause d'un roman que j'ai traîné de force trop longtemps... Septembre s'est poursuivi sous de beaux jours et m'a offert de belles découvertes littéraires. Une majorité d'imaginaire ponctuée d'un essai et d'un thriller m'auront accompagné ce mois-ci.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan en chiffres :
- 7 romans/novellas + 1 comics + 1 essai + 1 album
- 2827 pages
- 9 éditeurs différents / 10 titres
- 5 emprunts en bibliothèque + 5 services presse (Merci!)
- 80% de littérature de l'imaginaire
- 1 critique film
Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog:
La marche du levant de Léafar Izen, Albin Michel Imaginaire
C'est un roman qui ne m’aura pas enthousiasmé et que j’ai eu grande peine à finir alors qu'il est pourtant intéressant, ne serait-ce que pour le développement d’un univers étonnant et passionnant à découvrir. Malheureusement, l’installation confuse du monde et de l’intrigue et les longueurs qui parsèment le récit auront eu raison de moi. Je me suis accrochée comme j'ai pu mais je l'ai terminé en lisant en diagonale, curieuse de découvrir la fin annoncée (et effectivement) surprenante, mais je n'étais plus du tout intéressée par ce que je lisais. Dommage car certains passages, pourtant, étaient superbes...
Les abysses de Rivers Solomon (traduction de François Guévremont), Aux Forges de Vulcain
Les abysses n’a peut-être pas le même effet percutant que L’incivilité des fantômes, premier roman de l'auteurice mais propose néanmoins de formidables réflexions sur l’appartenance, l’histoire d’un peuple ou encore la nécessité douloureuse du souvenir dans une intrigue aux messages très puissants. Rivers Solomon a du talent à revendre et le démontre une fois encore avec un texte envoûtant mais percutant. J'apprécie aussi énormément la genèse de ce roman avec cet univers venant du monde musical mais inspiré de la réalité historique sordide de notre monde. Un beau récit de transmission.
Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers (traduction de Marie Surgers), L'Atalante, La Dentelle du cygne: coup de ♥
J'ai découvert l'autrice avec ce texte, et j'en redemande! Becky Chambers nous offre ici un récit court mais d’une richesse folle qui propose une belle leçon d’éthique et place le savoir sur un piédestal. D’une élégance rare, cette novella nous transporte, nous émeut et nous redonnerai presque espoir en l’humanité tout en nous offrant une exploration spatiale passionnante. La justesse des mots, la justesse de la psychologie des personnages, la vulgarisation scientifique parfaite et passionnante et la diversité que contient ce court récit sont autant d'arguments qui devraient vous inciter à le découvrir sans tarder.
La survie de Molly Southbourne (Molly Southbourne, #2) de Tade Thompson (traduction de Jean-Daniel Brèque), Le Bélial', Une Heure-Lumière
La survie de Molly Southbourne se présente comme une suite à la hauteur et en même temps bien différente du premier opus, voir même, du point de vue de l'intrigue, en anti-thèse du premier. Toujours aussi haletante, toujours sous tension permanente, l’histoire de Molly est ici plus limpide et plus simple à suivre (exit les allers-retours temporels). Tade Thompson a écrit ici un texte nerveux, haletant et accrocheur qui ne peut que nous inciter à ne plus nous en passer. On achève cette lecture avec une seule envie: lire la suite.
Les chevaliers du Tintamarre de Raphaël Bardas, Mnémos
Les chevaliers du Tintamarre est un premier roman plutôt sympathique, plein de gouailles et aux anti-héros sacrément attachants! On passe un bon moment à découvrir les personnages et l'intrigue pleine de rebondissements. J’ai cependant regretté un manque d’approfondissement, en particulier dans l’univers qui avait pourtant matière à devenir passionnant. Mais c’était rafraîchissant et ça filait le sourire, alors c’est déjà pas mal!
Lâchez-nous l'utérus! : pour en finir avec la charge maternelle de Fiona Schmidt, Hachette
Lâchez-nous l’utérus! est un essai percutant, plaisant à lire grâce à son ton sarcastique piquant et surtout essentiel pour revoir nos comportements et nos jugements à l’égard de nous-mêmes et des autres. Un appel à la sororité et au respect des choix de vie de tou.te.s concernant la question de la reproduction. Il se lit hyper bien grâce à un style efficace et accrocheur non dénué d'humour, même si parfois, clairement, on sent que l'autrice grince des dents et nous aussi. Mais cette lecture fait du bien, malgré tout!
L'arbre-lit de Silène Edgar et Gilles Freluche, La cabane bleue: album du mois
Voici un album albsolument adorable et illustré avec beaucoup de talent et de douceur par Gilles Freluche. L’arbre-lit est une bien jolie histoire aux accents écologiques qui, en quelques mots bien choisis nous parle de transmission, de cycle de la vie et du souci du vivant. Le tout chez un éditeur indépendant respectueux de l'environnement: que demander de plus?
Disparaître ici de Kelsey Rae Dimberg (traduction de Tania Capron), Cherche-midi: lecture #TeamThrillerCHM
Disparaître ici est un très bon premier roman et un thriller psychologique diablement addictif dans lequel l’autrice tisse une toile de mensonges, faux semblants et secrets au coeur d’un jeu de pouvoir qui interpelle notre curiosité pour mieux nous captiver. Si j'ai regretté quelques failles, notamment dans la psychologie du personnage principal qui prend des décisions complètement dingues, j'ai dévoré cette lecture sans peine tant la curiosité maladive de l'héroïne a été contagieuse.
V pour Vendetta: l'intégrale d'Alan Moore, David Lloyd et Sihoban Dodds (traduction de Jacques Collin), Delcourt: lecture #HMSFFF Challenge
V pour Vendetta est un immense classique qui mérite vraiment la découverte. Le scénario d’Alan Moore est extrêmement puissant et glaçant de réalisme. C'est un cri d'appel à la liberté qui ne peut laisser indifférent, en particulier dans le contexte actuel. Malheureusement, visuellement, ça pique un peu, surtout au niveau de la colorisation plus qu'hasardeuse et dérangeante. Une version en noir et blanc aurait été préférable selon moi.
Rêveur zéro d'Élisa Beiram, L'Atalante, La Dentelle du cygne
Rêveur zéro est un premier roman très ambitieux, voir même un peu trop. Malgré des failles qui empêchent l’enthousiasme absolu, notamment au niveau du final ou de la solidité des explications, il s’agit d’un livre plein de richesses et de réflexions dont l’intrigue, haletante, nous embarque du début à la fin. L'idée d'une épidémie de rêves était osé et original et l'autrice a tout de même relevé assez jolimment son pari. C'est un nom à surveiller à l'avenir, c'est certain!
Enola Holmes - série télévisée de Harry Bradbeer pour Netflix
Enola Holmes est un film sympathique, un bon divertissement plein de fraîcheur et de vivacité comme son héroïne. Si l’enquête n’est pas des plus palpitantes et qu’il y a quelques défauts en terme de réalisation, on passe un vrai bon moment, le sourire aux lèvres, à le visionner. Non, ce n'est pas un grand film, mais oui, il fait largement le job et son casting envoie du rêve. Pour ma part, j'ai bien envie de voir d'autres films Enola Holmes.
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ?
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