Doctor Strange

Adaptation des aventures du personnage de Doctor Strange issu des comics Marvel, le film éponyme est sorti en octobre 2016 et promet déjà une suite. Ce premier opus, au casting de dingue, a été réalisé par Scott Derrickson, plus habitué jusque là aux films d’épouvante qu’à ceux de super-héros. Entre son succès assez retentissant en salles et ses acteurs fabuleux, voilà longtemps que je voulais le voir…

Un scénario un peu bancal mais de jolis effets

Je vais me faire haïr… mais je n’ai pas vraiment aimé Doctor Strange, et j’en suis la première déçue. Sur le papier, le casting est si beau que ça me faisait crever d’envie. Mais je suis forcé d’admettre que je me suis profondément ennuyé pendant une majeure partie du long-métrage. Connaissant son succès, et notamment auprès de la plupart de mes proches, j’ai même hésité à écrire cet avis, sachant qu’il ne serait pas très positif et donc forcément incompris. Je dois d’abord vous confesser une autre aberration: je n’aime pas Matrix. Et cela peut peut-être expliqué pourquoi je n’ai pas adhéré à l’univers de Doctor Strange. Tout ce qui relève du multiverse, des lois de la physique auxquelles on dit merde et des résolutions miraculeuses ce n’est pas décidément pas pour moi. Traitez-moi d’esprit trop fermé si vous voulez mais je n’arrive pas à intégrer les notions de base de ce film et a leur apporter le moindre crédit. Alors oui c’est super joli les modifications de l’espace et du temps, la dimension miroir, etc., mais moi ça m’a perdu. Les effets sont très très beaux, mais le fond est vide de toute logique et ça m’agace profondément. Si on met de côté cet aspect très subjectif de mon jugement, je ne peux tout de même pas accrocher au scénario que j’ai trouvé vraiment bancal. Déjà, je suis navré mais quand on sous-entend des années d’entrainements nécessaires pour arriver à un bon niveau, j’aimerai le voir concrètement à l’écran. Parce que là Doctor Strange j’ai eu l’impression qu’il s’est tapé une cure d’une semaine ou deux au Népal et paf il devient méga doué en manipulation des multiverses. Du coup on peut tous devenir comme lui? Mais qu’est-ce qu’attend cette société secrète pour construire une armée de super sorciers? Bon ce n’est qu’un exemple, mais celui-ci m’a vraiment gêné et a rendu l’ensemble assez peu crédible pour moi. Le reste du script relève aussi du miraculeux (notamment la fin…), mais ça on est habitués dans les films de super-héros, alors pourquoi pas. Et tant que nous parlons du scénario, quelqu’un peut-il m’expliquer le retournement de psychologie extrêmes et ultra express de Mordo dans la cut-scene? Parce que si c’est pas une schizophrénie fulgurante je ne sais pas ce que c’est. Je n’ai pas non plus vraiment apporté le moindre crédit à l’entité maléfique qui n’est qu’un grand visage dans une dimension digne d’un mauvais trip au LSD… En fait, la menace reste assez floue pour moi car non présente physiquement parlant. Du coup je ne saisis pas vraiment le but de de « combat » hormis l’habituel objectif de « sauver le monde » mais sans comprendre comment…

Un beau casting 

Comme je le disais, j’étais moi-même désolé de ne pas apprécier le film alors que le casting est si fabuleux. Madds Mikkelsen (Rogue One, Hannibal) est sans doute en-deçà de ses performances habituelles ici mais j’ai adoré le voir en face de Benedict Cumberbatch (Sherlock, The Hobbit) car cela a créé une envie irrésistible de voir s’affronter Sherlock et Hannibal dans un cross-over de dingue. En parlant de Benedict Cumberbatch, il relève vraiment l’intérêt du film avec une interprétation pleine de charisme. Notons aussi la jolie performance de Tilda Swinton (The Grand Budapest Hotel, We need to talk about Kevin), magnifique prêtresse qui a une réelle aura mystique rien qu’avec un seul regard. J’aime énormément cette actrice et c’est toujours un plaisir de la voir à l’écran. Je regrette sincèrement de ne pas avoir trouvé l’ensemble génial, vu les bases si prometteuses du film, mais je pense que ce n’est tout simplement pas fait pour moi ce genre de délire métaphysique. Côté ambiance enfin, si j’ai apprécié les touches d’humour, notamment la cape, j’ai trouvé l’oscillation sérieux/humour parfois un peu bancale, comme hésitant entre les Marvel assez sérieux type Captain America, etc. et la veine plus drôle initiée par Les Gardiens de la Galaxie. Mais ces petites touches de gag ont apporté les seuls grands moments de plaisir que j’ai pu avoir dans ce long-métrage qui ne semblait pas du tout fait pour moi. 

En bref, Doctor Strange c’est un Marvel mystique, au casting de rêve, aux très jolis effets, mais avec un scénario trop bancal, une notion plus que moyenne de la logique et au final une déception pour moi. Mais mon avis est bien minoritaire et je suis donc à 80% certaine que vous passerez un bon moment à le visionner de votre côté. 

« Doctor Strange suit l'histoire du Docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien qui, après un tragique accident de voiture, doit mettre son égo de côté et apprendre les secrets d'un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Basé à New York, dans le quartier de Greenwich Village, Doctor Strange doit jouer les intermédiaires entre le monde réel et ce qui se trouve au-delà, en utlisant un vaste éventail d'aptitudes métaphysiques et d'artefacts pour protéger le Marvel Cinematic Universe. »

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