Sirius

Publié fin août aux éditions du Rouergue dans la collection Épik, Sirius est le dernier livre de Stéphane Servant. Roman post-apocalyptique à la couverture envoûtante (réalisée par Patrick Connan), Sirius est un livre qui rencontre un succès unanime chez les lecteurs. Et je ne vais pas déroger à la règle parce que c’est un alerte coup de cœur !

[NB : un grand merci aux éditions du Rouergue pour l’envoi de cette merveille ! Merci pour la confiance, pour votre gentillesse et, surtout, merci de publier des livres aussi fabuleux !!]

« On est des étoiles.

Différents mais pareils.

On est des morceaux de quelque chose de plus grand.

Une constellation. »

Je pourrai vous dire que Sirius est un des plus beaux livres que j’ai pu lire ces dernières années. Je pourrai vous dire que, pour un roman post-apocalyptique, il ne manque pas de beauté, c’est même la plus belle fin du monde qu’il m’ait été donné de voir. Et pourtant, elle ne manque pas de cruauté, de noirceur et de drames. Je pourrai donc aussi vous parler de son originalité, car dans un genre que je lis beaucoup, jamais je n’ai lu quelque chose comme ça. Je pourrai vous dire que Stéphane Servant à une écriture magistrale qui nous envoûte et nous transporte. Que la poésie qui se dégage de ce livre m’a complètement conquise et que ce livre est si magnifique que j’en suis encore émue rien que de vous en parler. Je pourrai vous dire aussi qu’il y avait tant de beaux passages que j’avais envie de coller un post-it toutes les 3 pages. Et pourtant, ce n’est pas juste un assemblage de jolies phrases, c’est aussi une histoire pleine d’actions, de rebondissements : une véritable épopée. Que ce roman c’est bien plus que du post-apocalyptique, que c’est aussi un roman fantastique, un roman d’aventures, un road-trip, un roman initiatique, un roman contemplatif et à suspens, un roman qui parle d’amour et d’espoir… Bref, je pourrai vous dire que c’est une œuvre riche qui plaira à tout âge et pas seulement à un public adolescent, loin de là.

« Kid réfléchit puis il finit par dire :

- C’est des bêtises. Moi je sais où on va quand on est mort.

- Où ça ?

- Dans le cœur. »

Je pourrai aussi vous parler des personnages, de cette Avril si complexe et si tourmentée, si honteuse et si effrayée, mais pourtant si courageuse et si aimante. Ou encore de ce Conteur qui m’aura beaucoup touché et qui nous rend témoin de la force des mots et de l’importance des histoires. Mais surtout j’aurai envie de vous parler de cet enfant, Kid, qui me marquera longtemps et pour qui le coup de cœur a été immédiat. Et je pourrai vous dire qu’à chaque fois que je regarderai les « zoiseaux » ou les « zétoiles filantes » je serai bouleversée par leur beauté. Je pourrai vous dire que ce petit bonhomme vous fera vivre une vraie leçon, que son innocence est le meilleur dénonciateur de nos défauts, et que, parfois, c’est les adultes qui ont besoin d’apprendre et d’évoluer, bien plus que les enfants. Je pourrai surtout vous dire que grâce à lui, vous aurez un regard neuf sur les questions de différences, de religion, de respect animal, voire de respect du vivant en général, un questionnement de l’embrigadement et une remise en question sur notre croyance en la supériorité humaine aussi. Je pourrai également vous parler de son histoire, fascinante et si belle. Mais ce serait vous gâcher le bonheur de la découvrir, et ce serait vraiment dommage. Je pourrai aussi vous parler du sanglot que ce livre a provoqué chez moi, et de ma grande tristesse au moment de refermer la dernière page…

Mais vous dire tout cela ne suffirait pas. Donc, en bref, je ne vous dirai qu’une seule chose sur ce livre : lisez-le, il est magnifique !

« Des gens, elle le savait, s’étaient entre-tués pour quelques litres d’essence. Comme si faire avancer ces tas de métal avait pu leur sauver la vie. Comme si une voiture avait plus d’importance qu’une vie. »

« Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d'élever Kid. Entre leurs expéditions pour trouver de la nourriture et les leçons données au petit garçon, le temps s'écoule doucement... jusqu'au jour où le mystérieux passé d'Avril les jette brutalement sur la route. Il leur faut maintenant survivre sur une terre stérile pleine de dangers. Stéphane Servant, avec tout son talent de conteur, nous plonge dans un univers post-apocalyptique aussi fascinant que vénéneux. Une lecture addictive ! »

(Couverture : ©Patrick Connan)

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