Ces sorties littéraires qui me donnent envie - Août 2024
Pour le mois d'août qui s'annonce à grands pas et l'arrivée de la rentrée littéraire, j'ai épluché les (nombreuses!) sorties à venir mais je suis restée plutôt raisonnable avec 8 titres en vue, dont 3 formats poche, parmi lesquels deux titres que je vous remets en avant pour les avoir énormément aimé. Prêtes et prêts à gonfler vos listes d'envies? Installez-vous, on va commencer!
Pour rappel, ces livres ne seront pas forcément des achats, mais ce sont ceux qui m'ont attiré plus particulièrement dans la multitude des sorties. Je ne donne pas le résumé de l'éditeur pour ceux qui ne souhaitent pas les lire, mais le site de l'éditeur (ou de site de vente si le titre n'est pas encore indiqué chez l'éditeur) est accessible en cliquant sur les titres si vous souhaitez avoir ce résumé. N’hésitez pas à me dire en commentaires s'il y a des sorties que j’ai relevé que vous avez vous aussi noté et quel(s) livre(s) vous attendez avec impatience.
Nous serons l’incendie de Jeanne Mariem Corrèze, Les Moutons électriques, couverture de Melchior Ascaride (352 pages, 22€ ou 28€ en broché, 14 août)
Après avoir beaucoup aimé ma découverte de l’autrice avec Le chant des cavalières, un roman certes imparfait mais riche d’idées et joliment écrit, je suis curieuse de découvrir ce nouveau titre où les dragons sont encore présents. Parlant de révolte, de politique, d’entraide et d’effondrement écologique, c’est un récit de fantasy qui promet d’être intense. Il me tarde de me plonger dans un nouveau pan de l’imagination de Jeanne Mariem Corrèze.
Protocole solitude de Joanna Russ, traduction de Géraldine Chognard, Cambourakis, Sorcières, couverture de Anne-Laure Garicoix (160 pages, 18€, 21 août)
Joanna Russ, autrice féministe de science-fiction, figure parmi les plumes que je veux absolument lire un jour pour découvrir ses imaginaires engagés. Avec cette parution alléchante, c’est peut-être l’occasion qu’il me manquait. On est ici face à un récit de survie spatiale qui pousse nos personnages dans leurs retranchements et exacerbe les défauts d’une société humaine. Abordant le patriarcat, l’injonction à la maternité ou encore la relation à l’environnement, c’est un roman qui s’annonce puissant, radical et féroce. Bref, ça donne très envie.
11 % de Mauren Uthaug, traduction de Marina Helde, Gallmeister, couverture de ?? (384 pages, 24.90€, 22 août)
Bien que le titre et la couverture n’ont absolument pas retenu mon attention, j’ai fait confiance aux éditions Gallmeister pour pousser jusqu’au résumé et j’ai découvert un roman très prometteur. Fable dystopique piquante, 11 % présente une Copenhague devenue société matriarcale où 11 % des hommes sont maintenus en vie enfermés sous un quota strict. Nul doute que le récit impose de nombreuses réflexions, un propos volontairement marquant pour questionner notre monde.
La bedondaine des tanukis de Hisashi Inoue, traduction de Jacques Lalloz, Zulma, couverture de David Pearson (480 pages, 25.90€, 22 août)
« Tanuki, tanuki, veux-tu jouer avec moi ? ». Impossible de ne pas penser à Pompoko avec ce titre de littérature japonaise. Il donne des envies de voyage au Japon, le livre à la main, à la rencontre des légendes nippones. Présenté comme un roman d’aventures extravagant, La bedondaine des tanukis est à la fois la promesse d’une grande épopée teintée de merveilleux et d’une évasion garantie hors du temps et du quotidien.
Les beaux et les élus de Nghi Vo, traduction de Mikael Cabon, L’Atlante, La Dentelle du Cygne, couverture de Greg Ruth (320 pages, 22.50€, 22 août)
Nghi Vo m’a plus que convaincue avec ses magnifiques Archives des Collines-Chantantes dont l’originalité transporte autant que la poésie de sa plume. Bien que le registre soit radicalement différent ici de prime abord, je suis évidemment curieuse de découvrir ce nouveau pan de son oeuvre. Avec cette réécriture de Gatsby le Magnifique annoncée comme décadente et à contre-courant, on tient sans nul doute une nouvelle pépite.
Nos cœurs disparus de Celeste Ng, traduction de Julie Sibony, Pocket, couverture de ?? (384 pages, 8,60€, 14 août)
Je vous signale la sortie poche de ce roman qui fut un beau coup de cœur en 2023. Il s’agit d’un roman dystopique qui évoque les dérives autoritaires et la xénophobie d’état tout autant que la beauté d’un militantisme pacifique et l’intensité d’une relation filiale mère-enfant. C’est un récit d’une grande poésie, un texte touchant qui porte en étendard le rêve d’un monde plus juste comme seules les histoires sont aptes à construire.
L’automate de Nuremberg de Thomas Day, Le Bélial’, Une Heure-Lumière, couverture d’Aurélien Police (128 pages, 10.90€, 22 août)
Nouveau titre de la collection Une Heure-Lumière, il s’agit cependant d’une réédition d’un titre publié dans un Bifrost en 2006 puis chez Folio l’année suivante. N’ayant cependant jamais eu l’occasion de le découvrir c’est une sortie qui me permettra de découvrir cette novella uchronique dont j’ai entendu beaucoup de bien. Et j’ai évidemment craqué sur la couverture d’Aurélien Police…
La mer de la tranquillité d’Emily St.-John Mandel, traduction de Gérard de Chergé, Rivages poche, couverture poche non annoncée, couverture grand format de Kasia Derwinska (304 pages, 9€, 28 août)
Autre sortie poche d’un immense coup de cœur de 2023 ! Il s’agit d’un roman passionnant, mêlant dans une construction minutieuse les temporalités et les mondes et réfléchissant au concept même de réalité tout en traçant les contours d’un récit très humain sur la beauté des émotions et de la vie elle-même. Emily St. John Mandel est une valeur sûre pour moi, pour sa plume, sa capacité à toujours me surprendre et à ré-enchanter le quotidien. C’est encore une fois un roman formidable qu’elle nous a offert.
Et vous, quelle(s) sortie(s) avez-vous repérée(s)?
Comments
Je note aussi le Joanna Russ. Pour le Jeanne Mariem Correze, son premier roman ne m'avait pas convaincue, donc, faudra voir. J'ai pas fait le tour des sorties pour faire des choix sinon, la pal est déjà bien remplie !
La PAL est très remplie chez moi aussi ^^ ce sera tout de même difficile de résister à certains titres.
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