Enola Holmes

Le 23 septembre dernier, Netflix a mis en ligne un nouveau film de sa plateforme: Enola Holmes. Réalisé par Harry Badbeer et scénarisé par Jack Thorne (à qui ont doit la très bonne série His dark materials!), Enola Holmes est l’adaptation du premier roman de la série de romans policiers jeunesse Les enquêtes d’Enola Holmes de Nancy Springer intitulé La double disparition (publié en 2007 chez Nathan pour la version française). Avec son casting impressionnant et un trailer très fun, j’ai tout de suite eu envie de découvrir ce film et voici ce que j’en ai pensé…

Enola Holmes est un film policier historique familial, adapté d’un roman jeunesse (pour les 11 ans et plus) qui se regarde avec plaisir même s’il contient aussi quelques défauts. Sa grande force tient dans son ton parfois piquant et vif, renforcé par les apartés de l’héroïne pour les spectateurs, et ses messages un peu plus sérieux concernant l’époque et le féminisme. Si l’enquête en trame de fond, en soit, n’est pas forcément des plus palpitantes (ce qui est peut-être un comble sur le papier pour une histoire de détectives…), l’ensemble reste très plaisant à regarder pour son personnage principal et les valeurs qu’elle véhicule. Enola Holmes est une héroïne très atypique pour son époque, une jeune fille à l’éducation non conventionnelle qui la rend indépendante, intelligente, pertinente et capable de se battre. Brillamment interprétée par Millie Bobby Brown (Stranger things), elle apporte à ce film tout son dynamisme, sa fougue et sa fraîcheur tout en questionnant la place des femmes dans la société anglaise victorienne. On regrettera cependant l’aspect romance mignonne un peu trop présent et qui me semble en décalage avec l’oeuvre originale (que je n’ai pas lu en roman mais en BD… donc c’est à prendre avec des pincettes ^^).

Côté casting, outre Millie Bobby Brown, on retrouve de sacrés têtes d’affiche pour un résultat plus que satisfaisant et convaincant. Certain.e.s seront évidemment très enthousiastes de retrouver Henry Cavill (The Witcher) qui semble chavirer les hormones de beaucoup de monde mais qui est surtout bon acteur et interprète ici un Sherlock fidèle à l’esprit du personnage. Sam Claflin (Peacky Blinders) en Mycroft est aussi très convaincant et nous donne bien sûr envie de lui coller quelques baffes. Je n’aurai qu’un seul regret: on a pas assez d’Helena Bonham Carter. On n’a jamais assez d’Helena Bonham Carter dans nos vies d’ailleurs! Heureusement que le casting est aussi excellent parce qu’il nous permet de mettre de côté les quelques failles de la réalisation (faux raccords assez nombreux, manques d’explications, anachronismes visuels). Oui, le film est imparfait mais il ne manque pas de charme (et je ne dis pas ça parce qu’il y a Henry Cavill!). Les partis pris visuels sont vraiment sympathiques et sont fidèles à l’esprit de la BD. De même côté décors et costumes: un sans faute pour moi! Et malgré ces quelques défauts, on termine le visionnage en se disant qu’on a passé un chouette moment et qu’on aimerait bien voir les 5 autres enquêtes adaptées en film… 

En bref, Enola Holmes est un film sympathique, un bon divertissement plein de fraîcheur et de vivacité comme son héroïne. Si l’enquête n’est pas des plus palpitantes et qu’il y a quelques défauts en terme de réalisation, on passe un vrai bon moment, le sourire aux lèvres, à le visionner et on aimerait bien voir une suite produite…

« Enola, la jeune sœur de Sherlock Holmes, met ses talents de détective à l'épreuve pour tenter de retrouver sa mère disparue et déjouer une dangereuse conspiration.»