Warcraft: le commencement

Officialisé via une annonce à La Blizzcon de 2009, l’adaptation cinématographique du jeu vidéo mondialement connu Warcraft n’a vu le jour qu’en mai de cette année. Avec aux commandes un réalisateur et scénariste jeune, Duncan Jones (Source Code, Moon) mais remarqué pour ses films SF, le film Warcraft: le commencement est l’adaptation du premier jeu de 1994, Orcs & Humans. 

Bon divertissement, esthétique, mais un peu fouillis. Sachez que je ne connais que très peu le jeu et l’univers, ayant simplement lu un résumé de tout ce qui se déroule avant, pendant et après ce que relate le film. Je ne ferai donc certainement pas une critique experte, même si certaines erreurs m’ont été signalées par des plus grands connaisseurs. 

Warcraft est un bon film divertissant, dont la richesse des décors, costumes et surtout, des effets spéciaux, signés Bill Westenhofer (L’Odyssée de Pi), nous en met plein les yeux. C’est réellement joli, notamment les animations des orcs qui sont crédibles. On peu d’ailleurs souligner la jolie performance de Toby Kebbell dans le rôle de Durotan qui n’en est certes pas à sa première expérience motion capture puisqu’il a joué Koda dans La Planète des singes: l’affrontement, mais a su réellement transmettre des émotions. J’ai également apprécié la prestation de Travis Fimmel (Vikings). Malheureusement côté casting c’est un peu inégal, notamment avec Paula Patton (Mission impossible: protocole fantôme, Love & Game) qui interprète très maladroitement Garona. Le look du personnage n’est pas non plus aidant, la rendant peu crédible, comme une fille déguisée au milieu d’un univers beaucoup plus tangible. Elle donne l’impression d’être un croisement avec un humain d’ailleurs (alors que ce n’est pas le cas), ce qui pose réellement problème dans la chronologie de l’univers. 

Je regrette cependant le manque de background explicatif pour les novices comme moi. Je ne demande pas un explicatif détaillé, mais quelque chose un peu à la Seigneur des Anneaux, qui permet de comprendre ce qui se déroule, sans entrer dans les détails. Notamment au niveau du personnage de Medivh, qui ne sombre pas dans les ténèbres (ce qui était très très sympa esthétiquement) par excès de solitude, mais qui a une histoire plus complexe de corruption remontant à sa mère. L’ensemble m’a paru un peu fouillis. Et, pour les « experts » de l’univers, les quelques anachronismes décelés sont un peu gênants également (collaboration nains-humains, la mention de l’Alliance, la ville de Dalaran qui lévite déjà…). Heureusement, le fan service comble ces lacunes et permet aux connaisseurs de passer un bon moment. Et puis, il faut l’avouer, c’est dynamique, parfois drôle, toujours trépidant, et on passe un moment fort sympathique devant.

En bref, même si c’est un peu complexe pour moi, Warcraft est un bon film de divertissement dont le look est très travaillé et qui dépasse, de loin parfois, d’autres adaptations de jeux vidéoludiques au cinéma. 

« Le pacifique royaume d'Azeroth est au bord de la guerre alors que sa civilisation doit faire face à une redoutable race d’envahisseurs: des guerriers Orcs fuyant leur monde moribond pour en coloniser un autre. Alors qu’un portail s’ouvre pour connecter les deux mondes, une armée fait face à la destruction et l'autre à l'extinction. De côtés opposés, deux héros vont s’affronter et décider du sort de leur famille, de leur peuple et de leur patrie. »

Bande-annonce: