Rain Man

Sorti fin 1988 aux USA et printemps 1989 en France, Rain Man était l’un des premiers films à aborder l’autisme, certes via le rare cas de l’autiste savant, et ouvrit ainsi la voie à de nombreux autres long-métrages tels que Forrest Gump ou Sam, je suis Sam.

Une histoire bancale mais un Dustin Hoffman plus touchant que jamais. Avec Rain Man, le réalisateur Barry Levinson (Good Morning, Vietnam, Sleepers) prenait le pari d’aborder un sujet rare sur les écrans de cinéma: l’autisme. Bien qu’il s’agit ici d’un cas relativement exceptionnel, non représentatif de la population autiste, il a eu le mérite de nous montrer, sous un regard protecteur, tolérant et ému, un homme, certes malade, mais terriblement attachant. Il s’est inspiré d’un certain Kim Peek, autiste savant disposant d’une mémoire eidétique et qui a connu, suite au film, une certaine célébrité. 

Le film a rencontré un franc succès et fut 7 fois récompensé, notamment par 4 Oscars, et est aujourd’hui devenu culte. Et pourtant, je l’ai trouvé plein de défauts. Hormis le fait que l’âge du long-métrage fait qu’il a (mal) vieilli, c’est surtout côté scénario et/ou acting que quelque chose m’a gêné. La relation entre les deux frères est traitée maladroitement ou bien, c’est Tom Cruise (Top Gun, Oblivion) qui a mal incarné son personnage. Outre le fait que j’ai toujours envie de claquer l’acteur quand il est jeune (peut importe le film, mais surtout ici), j’ai trouvé la psychologie de son rôle mal définie ou mal interprétée. Aussi, après un début poussif, car le personnage de Raymond manque cruellement, le film évolue joliment avant une rechute lorsque Charlie décide d’aller à Vegas. Ce revirement rend le personnage peu logique et l’émotion de la fin du film fausse. 

Heureusement, Dustin Hoffman (Last chance for love, Sleepers) sauve réellement le tout et fait de Rain Man un film très touchant. Il joue à merveille, ses répliques sont attachantes et il n’entre pas dans le piège des caricatures au contraire de Tom Cruise. Enfin, anecdote plutôt marrante, de nombreuses compagnies aériennes ont diffusé le film durant leurs vols mais en coupant une scène où Raymond énumère des accidents d’avion, scène pourtant importante dans l’histoire de Rain Man.

En bref, Rain Man est un film culte parce qu’il fut un des premiers à aborder l’autisme, et ce, avec un acteur splendide dans ce rôle. Il a cependant trop de défauts pour moi pour être indispensable, à commencer par la présence de Tom Cruise…

Bande-annonce:

« A la mort de son père, Charlie Babbitt, homme d'affaires pressé, hérite d'une vieille Buick qu'il convoitait depuis longtemps mais se voit spolié de quelque trois millions de francs versés à l'Institution psychiatrique Wallbrook au profit d'un bénéficiaire anonyme. Charlie se rend a Wallbrook et découvre l'heureux bénéficiaire. Il s'agit de Raymond, savant autiste, celui qu'il appelait dans son enfance Rain Man, qui représente ses seuls souvenirs heureux et qui n'est autre que son frère. »