Le Château ambulant

Après de nombreux grands succès, Hayao Miyazaki (Nausicäa la vallée du vent, Le Vent se lève) sortait en 2004 Le Château Ambulant qui est l'adaptation d'un roman de 1986 de Diana Wynne Jones intitulé Archer's goon. 

Esthétiquement envoûtant... Si il y a une chose qu'on ne peut pas enlever aux productions des studios Ghibli et notamment au maître Miyazaki, c'est la qualité indéniable du visuel de leurs animés. Le Château ambulant est particulièrement divin, notamment via les dessins du château en lui-même, aux inspirations fantastiques et steampunk splendides qui intriguent et captivent. Les décors sont magiques (la chambre d'Hauru est mon grand coup de coeur!), les paysages poétiques, les personnages très beaux. Ce long-métrage est un grand tableau qu'on se plait à contempler encore et encore. La bande-originale signée Joe Hisaishi complète cet ensemble majestueux. 

Côté histoire, l'adaptation du roman s'est voulue la plus fidèle possible. Et bien que le récit ne sort pas de l'esprit d'Hayao Miyazaki, il y a de nombreuses similarités avec ses productions précédentes tant dans les thèmes que dans les personnages. On y retrouve par exemple les machines volantes si chères au réalisateur, les différentes identités et figures des personnages, et des créatures qui semblent se rapprocher de l'univers de Chihiro. Je dois signaler que le personnage de Sophie est un de ceux qui semblent les plus anodins de l'univers de Miyazaki et reste pourtant l'un de mes préférés. Elle est touchante car simple, attachante car pleine de qualités et de caractère malgré sa fragilité apparente... bref, je l'aime beaucoup. 

Malgré tous ces points plus que positifs, Le Château ambulant n'est pas une de mes productions Ghibli préférées, tout simplement parce que j'ai toujours eu quelques soucis à saisir les subtilités de l'histoire à certains instants. L'univers me semble ici si complexe qu'une production aussi courte ne permet pas d'en saisir toutes les trames. Certains enchaînements me paraissent toujours un peu flous malgré de nombreux visionnages et, de fait, cela gâche toujours un peu mon moment de magie. Attention, ne vous méprenez pas, j'adore l'histoire, j'adore sa poésie mais j'aimerai juste que tout le scénario me paraisse intelligible. 

En bref, Le Château ambulant est encore une sompteuse réalisation de Miyazaki, avec la musique sublime d'Hisaishi et son esthétique magique. Même si, pour certaines incompréhensions, il n'est pas mon préféré je me plairais à le regarder encore des dizaines de fois sans soucis parce qu'il me fait rêver, tout simplement. 

Bande-annonce:

"La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l'une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n'a pas beaucoup de caractère... Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans.
Accablée, Sophie s'enfuit et erre dans les terres désolées. Par hasard, elle pénètre dans le Château Ambulant de Hauru et, cachant sa véritable identité, s'y fait engager comme femme de ménage. Cette " vieille dame " aussi mystérieuse que dynamique va bientôt redonner une nouvelle vie à l'ancienne demeure. Plus énergique que jamais, Sophie accomplit des miracles. Quel fabuleux destin l'attend ? Et si son histoire avec Hauru n'en était qu'à son véritable commencement ?"