Nocéan. Tome 1, Atari & Tika

Publié le 6 janvier, Atari & Tika est le premier tome de la série BD Nocéan écrite, dessinée et illustrée par Ricard Efa. Récit post-apo dystopique à destination d’un public adolescent et adulte, Nocéan propose une aventure au cœur d’une société tombée dans les mains de grandes compagnies protégeant leurs profits. Voici ce que j’en ai pensé…

[NB: Un grand merci aux éditions Dupuis pour cet envoi.]

« J’ai gardé les yeux grands ouverts et le monde cruel et impitoyable m’a sauté à la figure! J’ai cru que plus jamais je ne pourrais le voir autrement.»

Nocéan est un récit prenant place dans une société post-effondrement écologique présentée rapidement dans une introduction qui n’est pas sans alerter sur notre avenir plausible. C’est dans cette société dystopique et inégalitaire que nous suivons notre héroïne dont les origines la font bouillir d’une rage féroce et justifiée envers le système. L’intrigue proposée suit un rythme assez effréné, dévoilant discrètement en toile de fond l’univers. Aux côtés d’Atari, l’auteur nous propose une réflexion sur le recours à la violence pour la lutte et la vengeance, tout en faisant une critique du modèle capitalisme. 

Le rythme soutenu de l’action permet une lecture rapide et plaisir même si la surprise n’est pas tout à fait au rendez-vous. Je regrette cependant que la thématique écologique, qui donne tout de même son nom à la série (puisque le Nocéan est le nom des océans morts à cause de la pollution humaine), ne soit pas plus développé. Très brièvement cité, trop brièvement exploité, j’aurai aimé un peu plus de développement de ce côté-là mais j’ose espérer que la suite le fera. Les protagonistes principales sont intéressantes, surtout Atari dont la personnalité est bien nuancée. Tika est plus difficile à saisir (même si ça semble justifié) mais reste néanmoins intéressante. 

Côté dessin, j’ai apprécié la plupart des planches. L’expressivité des personnages est assurée par un trait détaillé. Un petit regret sur les plans plus larges qui perdent drastiquement en détails sur les personnages au profit, heureusement, du décor. C’est une BD agréable à parcourir, un peu lisse peut-être, comme son intrigue, mais efficace. Je termine en tout cas ce tome 1 avec la curiosité de lire la suite. 

En bref, je suis plutôt convaincue par le tome 1 de Nocéan qui propose une intrigue trépidante même si peu novatrice. Efficace, tant en dessin qu’en histoire, ce premier opus se lit avec plaisir et propose en plus une critique sociale intéressante ainsi que des piste thématiques prometteuses qui restent encore à exploiter pour la suite. 

« Dans un futur où la montée des eaux a redessiné l'Europe, l'océan tel que nous le connaissions n'existe plus : c'est le Nocéan. Gérée par Systéma, une dictature néolibérale, la société vit au gré des conflits sociaux. Recueillie par une femme trop soumise au pouvoir à son goût, la jeune Atari rêve de s'engager, afin de venger sa mère activiste, tuée par la police quand elle était enfant. Profondément humaine, révoltée et intéressée par la tech, Atari va chercher à intégrer un groupe clandestin d'activistes : La goutte... Le premier pas d'une carrière de justicière sociale mais aussi d'une amitié avec Tika, une autre orpheline, avec laquelle elle va s'inventer Robin Hood des temps post-apocalyptiques. Car un autre monde est possible ! »

(Illustration de couverture & extrait: © Ricard Efa)

> Lire un extrait < (© Dupuis)

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[Diversité: pp noir.e, ps noir.e]

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[Lecture n°3 (3/84 points avec les bonus pour l'échelon 5 Fusion dans l’utopique) pour le Challenge de L'Imaginaire édition 11 de Ma lecturothèque]