Le sang des immortels

Parmi les dernières sorties BD, j’avais repéré la nouvelle co-production des éditions Critic et des Humanoïdes associés à savoir l’adaptation du roman éponyme de Laurent Genefort, Le sang des immortels. L’adaptation de l’histoire en scénario BD est faite par Françoise Ruscak et le dessin est assuré par Francesco Trifogli. Je n’ai jamais lu le roman et je ne saurai donc pas juger de l’aspect adaptation mais voici ce que j’ai pensé de cette bande dessinée…

Un planet opera efficace mais classique

Le sang des immortels est un récit de science-fiction assez classique. Une expédition sour une lointaine planète, un « accident » malencontreux qui se solde par l’élimination rapide et pratique des protagonistes inutiles à l’histoire et une expédition isolée du reste de la galaxie qui tente de survivre tout en perçant les secrets des lieux. Le tout avec un la présence probable d’un traître parmi eux. Les membres de l’expédition ont des personnalités assez caricaturales qui les identifie clairement dans le rôle qu’ils auront à jouer ici, gâchant un peu les effets de surprise mais offrant une lisibilité claire. Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas à ces clichés assez éculés du genre et va un peu plus loin, notamment dans un retroussement de situation qui change un peu la donne et en proposant également des réflexions éthiques intéressantes, même si trop peu approfondies dans le format BD. Malgré ses failles, c’est une bande dessinée qui se lit sans peine parce que son rythme est savamment dosé entre découvertes et actions et parce que l’histoire, même très classique, reste efficace et accrocheuse, y compris si, comme moi, vous avez envie de claquer tous les personnages de cette expédition foireuse. 

Un dessin entre décors grandioses et déjà-vu

Comme l’histoire, le dessin de Francesco Trifogli souffre de l’écueil du déjà-vu. C’est un style très présent dans le domaine de la BD de science-fiction et qui n’apporte finalement que peu d’originalité que ce soit dans le style ou dans la vision de la planète explorée. Cela dit, c’est tout de même fort joli, même si classique. On appréciera les détails, que ce soit dans les décors ou chez les personnages. Mais aussi les représentations très élégantes des quelques éléments plus originaux de l’univers, comme le vaisseau des cimes qui reste grandiose. C’est un dessin très précis, riche et travaillé qui compose cette BD. Et c’est clairement suffisant pour une bonne lecture. Ce n’est peut-être pas la bande dessinée de l’année, par manque d’originalité surtout, mais c’est efficace malgré tout.

En bref, la bande dessinée Le sang des immortels est une oeuvre efficace, pleine d’actions mais aussi de quelques surprises bienvenues et portée par un dessin détaillé. Elle souffre cependant d’un manque d’originalité, que ce soit dans son esthétique graphique ou dans son histoire assez classique du genre. Cela ne l’empêche pas d’être une lecture agréable même si elle ne sort pas du lot.

« Et si la clé de la vie éternelle n’était distante que de quelques systèmes planétaires ? Une expédition hétéroclite est envoyée sur Verfébro, à la recherche d’un fabuleux élixir. Celui-ci est supposé couler dans les veines d’une féroce espèce locale : les Dracs. Coûte que coûte, en dépit des dangers mortels et des sabotages suspicieux, les membres de l’expédition feront tout pour percer les mystères que renferme cette planète.»

(Illustration de couverture & extrait: © Francesco Trifogli)

[Diversité: ps noir.e]

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