Confession

Elu meilleur thriller de l’année selon le New York Times lors de sa parution en 2015, Confession est le dernier livre traduit en français de l’auteur Richard Montanari et la neuvième enquête de Jessica Balzano et Kevin Byrne. Paru le 1er février chez les éditions du Cherche Midi (dans leur toute nouvelle charte graphique très soignée), ce petit thriller est la quatrième lecture reçue dans le cadre du partenariat de la Team Thrillers Cherche Midi. Et voici ce que j’en ai pensé…

Un bon policier/thriller comme on les aime

Avant tout chose, sachez que même si Confession est le neuvième roman de l’auteur avec les personnages de Jessica Balzano et Kevin Byrne, il peut être lu séparément sans aucun problème, ayant l’élégance de ne pas spoiler les enquêtes précédentes et de ne pas parachuter le nouveau lecteur devant des personnages qu’il oublie de présenter. Il n’est donc absolument pas gênant de commencer par Confession.  Et sachez que, si effectivement quelques éléments de leurs vies personnelles sont évoqués, cela ne prend jamais le pas sur l’enquête et c’est donc plutôt agréable. On a affaire ici à une enquête plutôt « classique », avec des meurtres en série énigmatiques et légèrement glauques, une enquête pleine de rebondissements et qui touche personnellement l’enquêteur, et bien sûr des mises en danger pour créer la petite adrénaline savoureuse. C’est un thriller comme on les aime et qui fait son job. Il est divertissant, se lit avec fluidité et avec rapidité et l’enquête est très accrocheuse. Bon certes, ça ne m’a pas paru suffisamment creusé ou assez original pour en faire un coup de coeur. D’autant que la mention « meilleur thriller de l’année » nous laisse avoir trop d’attentes. Mais j’ai passé un bon moment, et j’ai apprécié le fait que l’intrigue nous fasse des liens entre passé et présent, comme si le destin d’une personne était en grande partie déterminé par son nom de famille. C’est un bon thriller, classique certes, mais efficace. 

« Il avait toujours souscrit à la théorie qu’il y avait deux choses auxquelles les gens ne s’attendaient jamais: le moment où quelqu’un entrait dans leur vie, et celui où il en sortait.»

Quelques nuances…

Si au départ j’ai eu un peu de mal à accrocher, car l’intrigue nous propulse dans des époques différentes sans nous laisser le temps de nous familiariser, j’ai finalement dévoré ce roman assez rapidement. L’écriture est efficace, le style fluide, l’enquête maîtrisée. Richard Montanari nous propose une intrigue assez intense qui tourne autour du thème de la vengeance. Avec peu de temps morts, et différents niveaux d’enquête, Confession nous propose un récit plutôt haletante avec en plus un palmarès de personnages plutôt intéressants, notamment Billy. J’ai apprécié les diverses nuances de ce dernier, et je regrette un peu que les autres protagonistes ne soient pas aussi approfondis, notamment le personnage de Desmond, certes anecdotique mais en même temps essentiel. J’ai cependant regretté le fait que certains éléments de l’intrigue soit traités trop rapidement, me laissant parfois un petit sentiment de « bon ça c’est fait comme ça, et même si ça paraît difficile, si je vous le dis, c’est que c’est vrai ». De même que certains éléments sont, pour moi, restés sans réponse. Mais dans l’ensemble c’était plutôt bien mené, assez surprenant et j’ai vraiment eu l’impression que cette lecture a glisser sous mes yeux sans peine, comme on regarde une série policière bien ficelée, ou un bon film. Certes, ce n’est pas forcément le livre le plus marquant de l’année, mais il remplit sa mission: nous faire passer un bon moment. 

« La mort n’était pas une grande bête cornue. C’était une chose qui émergeait en silence de l’ombre, dans la forêt la plus noire, et qui nous volait votre dernier souffle.»

En bref, Confession est un bon roman policier, avec une bonne enquête et une intrigue bien ficelée qui plaira aux amateurs du genre, comme aux novices qui s’y intéressent. C’est certes un peu classique comme schéma, mais c’est efficace et c’est bien écrit.

« Lorsqu’on est flic trop longtemps dans la même ville, toutes les rues mènent à des souvenirs que l’on préférerait oublier.

Chaque nouveau meurtre vous en rappelle un autre.

L’obsession n’est jamais loin.

Pour Kevin Byrne, inspecteur des homicides à Philadelphie, le traumatisme originel a eu lieu en 1976. Encore adolescent dans le quartier défavorisé de Devil’s Pocket, il a été impliqué de près dans un meurtre jamais résolu.

La fin de l’innocence pour Byrne.

Quarante ans plus tard, une affaire de meurtres en série le ramène à Devil’s Pocket, à ses amis d’alors, à ce passé qu’il a essayé, en vain, d’oublier.

Bientôt, le voile va se lever sur des secrets, des mensonges et une vérité qu’il aurait peut-être mieux valu ne jamais connaître.»

(Photographie de couverture : © amphotère - Getty images. Graphisme : © R.Pépin)