Autre-Monde. Tome 3 : Le Coeur de la Terre

Finalisant le premier cycle de la série fantastique Autre-Monde de Maxime Chattam, le tome 3, Le Coeur de la Terre, est paru en 2010, aux éditions Albin Michel. De même que les deux tomes précédents, il parait ensuite en poche puis est inclus dans l’édition illustrée reprenant la première trilogie de la saga dont vous pouvez voir un petit détail d’illustration dans la critique qui suit.

Une première conclusion MAGISTRALE. Je crois qu’avec le temps j’avais oublié à quel point ce troisième tome de la série m’agrippe (pour rappel, il s’agit ici d’une relecture de la saga, et non une première découverte comme expliqué sur la critique de L’Alliance des Trois). Il m’a d’ailleurs été très difficile de le reposer une fois la lecture commencée, malgré mon envie de faire durer le plaisir. Il n’aura pas tenu plus d’un jour et demi… Décidément, cette saga casse tous mes projets!

« Un rictus cruel déforma la bouche de Malronce.

- Ces hommes qui propagent des rumeurs à mon sujet, qui me disent une sorcière.

- Oui, ma Reine?

- Je veux que tu les brûles.»

Pourquoi cet engouement et cette addictivité? Parce que les personnages principaux et les nouveaux venus prennent peu à peu une place prépondérante dans mon coeur de lectrice. Parce que leur destin est comme en équilibre instable au-dessus du vide et que je m’accroche à leur histoire et leur avenir comme si j’en dépendais également. Parce que ce tome me touche, chose que ne faisaient pas autant les deux premiers, et que l’émotion rend une lecture difficile à lâcher. 

Toujours bien écrit, malgré quelques coquilles qui se glissent dans le récit (comme lorsque le chien de Luiz est tout à coup marqué comme « le loup de Luiz » page 158 éd. Albin Michel non illustrée), ce tome 3 est le coup de marteau enfonçant dans ma chair l’amour que je porte à cette série. Sachez d’ailleurs que pour les lecteurs qui ne souhaitent pas aller au-delà de la première trilogie, Le Coeur de la Terre offre une conclusion véritable (même si il serait dommage de s’en contenter), vous permettant ainsi de ne pas vous engager forcément pour 7 livres, ou bien de faire une pause.

« - Je sais que c’est une décision difficile à prendre, dit-il.

- Demain, j’envoie des amis à la mort.

Elle avait les larmes aux yeux.

- Dans l’espoir d’en sauver beaucoup d’autres.»

L’aspect aventure qu’initiait réellement Malronce est ici encore plus intense et, même si parfois les notions de temps sont peu claires ou difficilement perceptibles, le rythme s’emballe sans arrêt, entraînant le lecteur dans une course folle. On trépigne, on tremble, on a les larmes aux yeux, on s’enivre de plaisir, on sourit et on s’énerve … attachés que nous sommes pour les personnages qui reprennent finalement leurs aspérités et leur attrait. 

En bref, ce premier cycle d’Autre-Monde se termine avec un roman fantastique comme je les aime, sans pause, sans ménagement, rebondissant de surprises en scènes épiques, jusqu’à rendre le lecteur accroc à ses pages. 

« Ils n'ont plus le choix : il faut se battre ou mourir. De la survie d'Eden dépend celle des enfants, de leur union, l'avenir de cette étrange planète.Pour l'Alliance des trois, l'épreuve ultime, la fin d'une longue quête, naissance ou mort de l'espoir. Oubliez tout ce que vous savez, Autre-Monde vous attend… »