Bilan du mois d'Aout 2023
Même si août a été dominé par notre déménagement (mais ça y est on est enfin chez nous!!), j'ai réussi à faire 5 lectures intéressantes et même à retourner au cinéma! Alors il est temps de dresser un petit bilan du mois passé.
Allez, c'est parti pour le bilan!
Le bilan d'août (sans compter le(s) lecture(s) en cours) :
Voici un résumé de mon avis sur chacune des lectures du mois dont la chronique est disponible sur le blog:
Méduse de Martine Desjardins, L'Atalante, La dentelle du cygne
Méduse est un roman surprenant aux lectures multiples, oscillant de l’allégorie mythologiquedans un conte cruel à un récit d’émancipation brutal et pourtant auréolé d’une prose saisissante. C’est aussi dérangeant et fascinant que ne l’est sa couverture de Marcela Bolívar. Mais c’est surtout un récit qui laisse des traces à la lecture, par l’intensité cruelle de son récit tout comme par la puissance des messages féministes qu’il propose. Malgré ses failles, malgré son côté dérangeant, ce roman ne vous laissera pas de marbre...
Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic, lu par Clotilde Seille, Gallimard écoutez lire
Du thé pour les fantômes est un roman cosy et mélancolique d’une quête où secrets de famille, fantômes et arômes de thé se mêlent autour d’une histoire de deuil mais aussi d’émancipation et de retrouvailles. Un texte poétique magnifiquement narré par Clotilde Seille à l’audio qui fait résonner avec force les différentes émotions qui passent dans cette histoire où chaque mot semble avoir son importance et prendre tout ses sens.
La Méduse de Boum, éditions Pow pow
Je suis totalement conquise par ce récit doux-amer d’une beauté incroyable où la sincérité et la justesse du propos ne tombent jamais dans la mièvrerie. La Méduse réussit à nous faire comprendre la difficulté d’accepter une maladie ou un handicap invisible dans une existence qui commence seulement à prendre son envol. Mais c’est aussi un récit tendre qui nous parle d’amitié et d’amour lesbien avec beaucoup de douceur. Grand coup de cœur.
Bluebird de Ciel Perliot, traduction par Hermine Hémon et Erwan Devos, ActuSF, Perles d'épice
Bluebird est un joli concentré d’actions dans l’espace avec des héroïnes féminines intéressantes et attachantes. Cependant, le manque de nuances, en particulier dans l’univers, et l’enchaînement de rebondissements qui manquent un peu de subtilité en font une lecture sympathique mais qui ne marque pas forcément sur la durée.
Joana dans tous ses états de Lara Pickle, traduction par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion, Hachette romans graphiques
Je suis sur un avis en demi-teinte concernant Joana dans tous ses états. Aborder la santé mentale de façon claire, vulgarisée et imagée est une belle idée, ainsi que le message central du droit de ne pas être heureux ou heureuse. Mais le mélange promis avec l’aspect sorcellerie manque pour moi d’épaisseur du côté de l’univers magique et ressemble un peu trop à un prétexte commercial maladroit qui dessert un peu le propos.
J’ai été voir Barbie au cinéma (lieu où je n’avais pas mis les pieds depuis bien longtemps) parce que l’immense majorité des personnes sûres de mon entourage m’en ont vanté les mérites et que je suis influençable.
Et c’était très rafraîchissant! Alors oui, le scénario est stupide, les danses sont un peu longuettes, ça reste un film produit par Mattel qui cherche à mettre en avant leurs produits, c’est totalement barré, parfois stupide, ça manque clairement de finesse, le rôle de l’ado pourtant intéressante s’efface du film et ça surfe sur une récupération d’idées tendance… Mais! J’ai passé un super moment.
Parce que le casting semble s’éclater et ça se ressent à l’écran. Parce que c’est drôle, piquant comme il faut, notamment envers le patriarcat et les masculinistes. Parce que même sans finesse et sans se leurrer sur le côté énorme blockbuster que c’est, le message passe assez bien et dérange ceux qui tiennent à leur monde sans égalité. Parce que Ryan ficus Gosling a ici son meilleur rôle (sorry, not sorry). Parce que les décors sont très réussis et que les idées déployées fonctionnent à l’écran. Parce que j’ai franchement rigolé, que ce soit par le ton décalé, la voix off ou l’acting. Et parce que je suis très surprise de voir Barbie déployer un message féministe et même parfois un peu anti-consumériste c’est qui est un sacré comble quand il s’agit quand même d’une vitrine Mattel derrière le message qui se fout d’eux.
Attention cependant, le message féministe manque clairement d’intersectionnalité et n’offre qu’un pendant faux de jouets au monde réel (elles ont du pouvoir seulement dans un monde où tout est fake) et je conçois que ça énerve. Je reste lucide, on est sur de la vente de produits qui surfe sur un discours féministe avec des tendances LGBT qu’on regrette de ne jamais voir admises dans le film. Mais ça a le mérite de présenter un discours qu’on s’échine à faire au plus grand nombre de manière fun. Et la preuve, c'est que ça en dérange pas mal!
Bref, c’était sympathique et ça a offert une charmante pause dans mes cartons.
On rappelle que c'est réalisé par Greta Gerwig et qu'on y trouve, entre autres, Margot Robbie, Ryan Gosling, Emma Mackey, America Ferrera et Kate McKinnon. >Trailer<
Il n'est pas prévu que je fasse des critiques jeux sur le blog, mais comme parfois je joue à des petits jeux (principalement jeux vidéos, principalement jeux chill / de simulation), voici une petite rubrique pour vous parler des titres qui ont accompagné mon mois.
En août, comme j'ai joué IRL à un jeu de déménagement et à Unpacking (excellent jeu vidéo par ailleurs), j'ai laissé de côté les manettes et je n'ai absolument fait aucune minute de jeu. Hâte de m'y remettre cela dit !
Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ou quel(le)s séries/films vous ont provoqué un coup de cœur ? À quel(s) jeu(x) avez-vous joué ce mois-ci?
Comments
Et du coup, après test des deux, c'est quoi le plus fun entre Unpacking et l'emménagement IRL ? ^^
Unpacking... parce que les cartons vides ils disparaissent tout seuls ^^
J'ai vu un documentaire sur Barbie et j'ai été très surprise d'apprendre qu'à la base Matel se voulait féministe en montrant notamment aux petites filles qu'elles pouvaient tout faire, exercer n'importe quel métier.
C'est tellement ironique quand on voit le cliché qu'est Barbie dans la construction des petites filles hein? Le film joue pas mal là-dessus et c'est intéressant
Haha j'ai adoré Barbie. C'était tellement méta que Mattel se mette en scène comme ça, en tant qu'entreprise. Et c'est tellement frais, drôle et déjanté. Un OVNI!
Rafraichissant, c'est le mot!
" on est sur de la vente de produits qui surfe sur un discours féministe avec des tendances LGBT qu’on regrette de ne jamais voir admises dans le film." Oh oui, ça c'est vraiment dommage. Mais ça reste un film grand public qui traite de féminisme et c'est chouette. Bon courage pour défaire les cartons !
Tout à fait. Malgré ses défauts, malgré ce qu'il est au fond, ce film a le mérite de balancer le discours féministe au grand public et c'est très très bon
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