Autre-Monde. Tome 7: Genèse

Depuis 2013 nous patientions avec impatience pour lire la fin d’Autre-Monde de Maxime Chattam. Là voilà enfin, avec ce septième et dernier tome intitulé Genèse et publié aux éditions Albin Michel au format papier et numérique. Une conclusion plus qu’attendue pour cette saga fantastique très addictive…

[NB: Avant toute chose, si vous n’avez jamais lu Autre-Monde, ne LISEZ PAS cette critique, et foncez lire cette série purement géniale! Si vous avez lu jusqu’au tome 6, vous pouvez lire cette chronique qui ne spoile pas le contenu du tome 7 (et croyez-moi ce n’est pas facile tellement j’ai envie d’en parler en long et en large).]

Merveilleux, exaltant, intense, émouvant, enivrant, magistral, addictif, …

Je crois, sans équivoque, que je peux lancer une alerte méga coup de coeur pour ce dernier tome d’Autre-Monde, saga que j’affectionnais déjà beaucoup mais qui est passé à un tout autre niveau avec cette fin. Mon Dieu que c’était bon!!! Sur non moins de 515 pages, Maxime Chattam nous invite à nouveau dans la richesse de son imagination, dans cet Autre-Monde surprenant et exaltant, et ce, sans aucun temps mort. C’est juste insensé à quel point l’action est omniprésente, tout autant que la tension, l’émotion, l’aventure, etc. Ces 515 pages sont toutes fabuleuses! Quel plaisir après tant d’attentes et d’espoir de ne pas être déçu le moins du monde. Retrouver Matt, Tobias, Ambre, Plume et tous les autres est plus que touchant. On a l’impression de les connaître par coeur, tout en étant sans cesse surpris par eux, ce sont comme des amis pour nous lecteurs, des amis auxquels on tient, dont le destin ne nous laisse aucunement indifférent et dont les aventures nous envoûtent complètement.

« - Et plus vous avez la peau encrée, plus… - … plus nous sommes de bons lecteurs, en effet. - Cela ne vous empoisonne pas? S’étonna Dorine? - Il faudrait être bien crédule pour s’imaginer que la culture est un poison! »

Des Golems d’émotions en vue!

J’ai été chamboulée par cette lecture. Autre-Monde 7 m’a fait fondre en larmes à plusieurs reprises, parfois de joie, parfois de tristesse, parfois d’angoisse. Maxime Chattam sait jouer avec nos sentiments, nous faire craindre le pire, parfois le rendre palpable, parfois l’éviter de justesse. Chaque fin de chapitre invite à se jeter sur la suite, tellement le risque de perdre nos personnages favori est palpable. Il est très difficile de s’arrêter dans la lecture de ce dernier tome dont les rebondissements jouent avec nos nerfs. J’ai ressenti des sentiments très forts à la lecture de Genèse passant de l’espoir au désespoir en un rien de temps, comme un ascenseur émotionnel plutôt intense qui bouleverse. J’ai été touché par le courage de nos Pans et de leurs alliés, prêts à tous se sacrifier pour sauver le monde. Et puis vient le deuil, celui de dire au-revoir à ces personnages qu’on a appris à connaître sur 7 tomes fabuleux. Les fins de saga sont souvent difficiles, mais quand elles se concluent avec autant de force et de rebondissements, c’est encore plus difficile de s’arrêter. C’est une fin déchirante de tous les quitter. D’autant que ce dernier tome n’est pas forcément tendre avec eux! Et croyez-moi, l’envie que leur quête réussisse mais également le sentiment qu’elle est impossible n’ont jamais été aussi présents. Quel tome de fou!!! 

« Il n’y avait pas de chemin retour vers ce qu’ils avaient été autrefois. Etait-ce cela vieillir? Certainement. Une progression inexorable vers autre chose. »

Une histoire menée d’une main de maître

Au-delà de la maîtrise certaine de Maxime Chattam dans le domaine de l’écriture, c’est la capacité à gérer une saga entière qui m’a bluffé. Sur 7 tomes, l’histoire ne s’essouffle pas, au contraire d’ailleurs, elle s’intensifie, et mieux encore, elle ne sombre pas dans la facilité des retournements de situations miraculeux ou des explications fumeuses. Tout est bien ficelé, bien pensé, et donc complètement crédible. D’une richesse épatante, l’univers d’Autre-Monde trouve dans ce tome 7 ses conclusions et Maxime Chattam nous explique les grandes lignes de ce monde avec une  ingéniosité rare. J’ai complètement adhérer aux théories liées à la Tempête, j’ai trouvé les idées riches, très proches de notre réalité et vraiment intéressantes. D’ailleurs, je serai plus que ravie d’en discuter avec ceux qui l’ont lu en commentaires ou en privé (parce que je ne peux pas garder tout ça en moi). Il n’y a aucune révélation qui m’ait paru absurde, beaucoup m’ont surprises mais semblent s’insérer logiquement dans la mécanique de cet univers. Seule l’identité du traître ne m’a pas étonné le moins du monde mais la façon dont cela est révélé m’a quand même bien désarçonné. Bref, dans ce dernier tome, beaucoup d’éléments trouvent leur explication, laissant juste ce qu’il faut de mystère pour que notre imagination fasse le reste du travail. 

« Au moindre temps mort, à la moindre pause, les gens se jetaient sur leur téléphone ou sur l’ordi pour occuper leur esprit et ils fuyaient l’ennui, ce formidable chaudron à imagination, ce tyran obligeant à se réfugier dans ses pensées en profondeur, à tel point qu’on finit par dériver, par contempler, par supposer, par s’interroger, par remettre en question, pas inventer…»

En bref, Autre-Monde Genèse est le meilleur des tomes de la saga, le plus intense, le plus émouvant, le plus prenant. C’est déjà avec regret que j’ai tourné la dernière page, que j’ai dit au-revoir à Matt, Tobias et Ambre ainsi qu’à tous les autres. Merci Maxime Chattam d’avoir créé un tel univers, merci pour cette fabuleuse saga et pour cette conclusion plus que magistrale.

«Traqués par l’empereur et par Entropia, Matt, Tobias, Ambre et les leurs doivent fuir et rallier des terres inconnues pour s’emparer du dernier Cœur de la Terre avant qu’il ne soit détruit.

Mais le monde souterrain qu’ils découvrent ne grouille pas seulement de dangers. Il recèle d’incroyables révélations.

La guerre est proche. Les sacrifices nécessaires.

L’ultime course-poursuite est déclarée. Autre-Monde s’achève et livre enfin tous ses secrets. »

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