Dallas Buyers Club

Sorti en France en janvier 2014, Dallas Buyers Club a raflé pas moins de 10 prix dont 9 pour les deux acteurs principaux et notamment l’Oscar du Meilleur Acteur et du Meilleur Acteur dans un second rôle. La réalisation est signée Jean-Marc Vallée (Café de Flore, C.R.A.Z.Y). 

Captivant et émouvant. J’avais eu la chance de voir Dallas Buyers Club au cinéma, et c’est avec un immense plaisir que je l’ai regardé à nouveau et que je le reverrai encore. Il y a pourtant quelques défauts, dus en partie, je pense, à un budget limité, notamment sur les jeux de lumières où le choix a été fait de ne pas utiliser du tout de lumière artificielle pour réduire le temps de tournage. Mais c’est indéniable qu’on oublie facilement tout cela pour se laisser happer par l’histoire de ce long-métrage qui, en grande partie grâce au jeu des acteurs, est passionnant. D'ailleurs, je salue vraiment l’interprétation de Matthew McConaughey (Interstellar, Mud) dans la rôle de Ron Woodroof qui est émouvant, juste et sincère. Jared Leto (Mr. Nobody, Lord of War) dans le rôle de Rayon est merveilleux aussi, méconnaissable et terriblement attachant. Les deux acteurs ont vraiment donné de leur personne en perdant plus de 20 kilos chacun. Je regrette seulement une Jennifer Garner (Juno, The Odd life of Timothy Green) un peu effacée (comme souvent) et manquant cruellement de charisme face à l’interprétation des deux acteurs. 

Le scénario, qui est inspiré de l’histoire du vrai Ron Woodroof, qui a lutté, à sa manière et illégalement, pour la protection des malades du Sida, est véritablement captivant. Sachez d’ailleurs que son écriture a débuté il y a plus de 20 ans, lorsque Craig Borten, scénariste du film, a rencontré Ron Woodroof un mois avant son décès pour des entretiens enregistrés. L’histoire, évidement, est terriblement intéressante mais elle a, en plus, été traitée avec sincérité. L’ambiance de l’époque est juste, le look aussi d’ailleurs, la BO de Danny Elfman sympathique et les dialogues très bien écrits. Malgré les soucis budgétaires et un temps de tournage record (25 jours pour un film de 2heures), la réalisation des plans a été soignée ce qui finit de rendre le long-métrage captivant. 

En bref, en grande partie grâce aux acteurs principaux, Dallas Buyers Club est un véritable bijou et l’histoire de Ron Woodroof fait partie de celles qui méritent d’être racontées au grand public. Ce film le fait avec brio. 

Bande-annonce:

« 1986, Dallas, Texas, une histoire vraie. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie. »