Ondes

Il y a peu, je vous parlais de La Boîte de June, premier roman d’une jeune auteur qui s’auto-édite, Déborah Galopin. En 2014, sous son label d’édition Sens contraires et grâce à un financement participatif, elle a publié Ondes, le tome 1 d’une trilogie fantastique dont les tomes suivants s’appelleront Ombres et Anges.

Envoûtant et touchant. J’ai véritablement dévoré, en moins de 48h, ce roman fantastique de quelques 420 pages. Moi qui comptais faire durer la lecture, c’est malin. Mais en même temps, avec une écriture aussi agréable à lire et une histoire pleine de rebondissements, il est difficile de poser l’ouvrage. Ce qui fait la force de ce tome 1, c’est véritablement le talent de son auteur dont le vocabulaire riche (sans devenir imbuvable) et le style d’écriture envoûtent et emportent. Si je dois comparer à La Boîte de June, qui est d’un tout autre style, je dois avouer que Déborah Galopin a muri dans sa façon de nous conter une histoire. Par contre, en contre-partie, ce qui m’a le plus gêné dans la lecture c’est la présence de coquilles (des mots manquants, des erreurs de choix de mot, des mots en trop… ex: « beaucoup trop grand beaucoup » ou « Dès nous sortons, Vanessa »). C’est vraiment frustrant quand on apprécie une lecture comme celle-ci et que notre regard se bute sur de telles fautes. 

« Je scrute son dos, sa démarche fière et assurée, tandis que ses cheveux flottent sur ses épaules d’une façon insolente. Chaque pas qu’elle fait résonne dans mon crâne. Une silhouette, elle n’est plus qu’une silhouette… Une ombre, un mirage, un rêve, un souvenir… »

Pour ce qui est de l’histoire, même si, parfois, j’ai ressenti des maladresses dans la manière qu’elle a eu de mêler du fantastique au monde réel, avec des vérités trop facilement acceptées par certains protagonistes notamment, j’ai apprécié le voyage dans l’univers de Calliope. Ce personnage principal est aussi touchant que pouvait l’être June, car aussi fragile que fort, et c’est parfois les larmes aux yeux que j’ai parcouru son épopée. 

« Alors que je m’apprête à me laisser bercer au pays des rêves, je la vois se mouvoir. Stupéfaite, j’ouvre grand les yeux. Mon coeur bat à tout rompre. Une vague de chaleur désagréable envahit mon corps. La sueur perle sur mon front. Dans un élan de précipitation, j’allume d’une main tremblante la lampe de chevet sans perdre la silhouette de vue. »

Avec Ondes, Déborah Galopin prouve aussi qu’elle est capable de maîtriser le suspens et les rebondissements. Le récit ne manque pas de surprises, ce qui nous accroche vraiment en tant que lecteur. Et pourtant, ce genre de thématique, notamment les éléments de romances, ne sont pas ce que j’apprécie en général. Je conseillerai volontiers l’ouvrage à des ados et jeunes adultes même si il ne manque de pas moments difficiles. J’espère seulement que la suite suivra la même voie et ne tombera pas dans l’erreur des séries ados que je déteste… mais je pense qu’il n’y a pas trop d’inquiétudes à avoir. 

En bref, l’univers de cette trilogie est très prometteur et j’ai très envie de connaître la suite. Déborah Galopin m’avait surprise déjà, aujourd’hui elle amène encore de nouvelles cordes à son arc et semble maîtriser ce nouvel univers avec talent. Les erreurs et les maladresses sont finalement peu quand on voit l’emballement que ma lecture m’a provoqué. 

PS: pour ceux que ça intéresse, les premiers chapitres sont accessibles à la lecture si vous possédez un compte sur monBestSeller.com: ici. 

« L’esprit est semblable à l’eau.

Calliope est comme cette mer noire au loin, agitée par des vents contraires. La tempête s’est levée sans qu’aucun nuage n’apparaisse. Elle était belle leur amitié, oui elle était. Jusqu’à cet "au revoir". C’est alors que son horizon s’est obscurci, perdant tout point de repère. Comment accepter la perte d’une amie quand celle-ci décide de partir sans explication ? Comment vivre au quotidien lorsqu’on ne sait même pas qui l’on est ? D’ailleurs, quand nous cachons des secrets, pouvons-nous être sûrs que notre entourage n’en cache pas également?

Plongez dans les eaux troubles de Ondes. »