La Maison de poupée (série Helen Grace #3)

Après un énorme succès pour son premier roman, intitulé Am Stram Gram, M.J. Arlidge continuait sur sa lancée avec son enquêtrice de choc Helen Grace dans Il court, il court le furet… Troisième roman traduit en français de cette série, La Maison de poupée vient d’être publié aux éditions Les Escales, collection Les Escales noires et voici ce que j’en ai pensé…

Un thriller à cent à l’heure

Avant toute chose, si, comme la plupart des séries de romans policier/thriller avec un même enquêteur, les tomes peuvent être lus séparément, je vous conseille d’éviter la lecture de La Maison de poupée si vous comptez un jour lire les deux précédents car les révélations sur les enquêtes passées sont nombreuses et vous gâcheraient tout le plaisir. Et comme Am stram gram avait été un coup de coeur, ce serait dommage de passer à côté ou de vous gâcher la surprise en lisant celui-ci avant. Et si comme moi vous avez lu les deux aventures précédentes et que le second roman vous a légèrement déçu, ne vous inquiétez pas, vous retrouverez ici les ingrédients qui vous auront fait adorer le premier roman. Fidèle à son style, M.J. Arlidge nous bombarde de chapitres ultra courts, alternant les points de vue, pour nous offrir un récit au rythme endiablé et une histoire haletante à souhaits qui ne souffre d’aucun répit. Le roman démarre sur les chapeaux de roues, avec Ruby, jeune femme se réveillant enfermée dans une cave inconnue alors qu’elle s’était endormie dans son lit, et l’action ne s’arrêtera pas avant la toute fin, vous laissant essoufflé mais heureux. Ce livre se dévore, il est impossible de le reposer tant la tension est permanente et le rythme dingue. Côté page-turner, M.J. Arlidge est décidément très doué. Et il se fait en plus un malin plaisir de nous mener en bateau dans cette enquête, nous rendant encore plus accroc à l’avancée de l'intrigue au fur et à mesure des rebondissements. Et si cette investigation n’est pas toujours ultra approfondie ou que sa fin est légèrement express, on passe un moment de lecture juste génial et trépidant, et c’est tout ce que je demande à un thriller de M.J. Arlidge: me divertir.

« Ruby savait dans son coeur qu’elle souffrirait jusqu’au bout. Il n’y avait pas d’échappatoire pour elle, et cet endroit, cette étrange maison de poupée, serait son tombeau. »

Ambiance malsaine et personnages accrocheurs

Quelle ambiance! La Maison de poupée a tout ce qu’il faut de malsain pour nous plonger dans un climat sombre et dérangeant envoûtant. Dès le départ, le lecteur est imprégné de cette noirceur. J’ai alors vraiment pris à coeur le destin de Ruby, cette jeune prisonnière, et je dois avouer avoir de nombreuses fois tremblé pour elle. C’est aussi avec un immense plaisir que j’ai retrouvé le commandant Helen Grace à nouveau. J’aime vraiment bien cette enquêtrice franche et impulsive qui ne fait jamais les choses à moitié et dont les failles la rendent pourtant très humaine. J’ai regretté certains personnages des autres tomes qui ici sont plus au second plan mais je suis certaine que nous les retrouverons assez vite. Enfin, j’aurai aimé que les histoires parallèles soient peut-être un peu plus approfondies pour m’intéresser pleinement, et que les nouveaux personnages aient une place plus grande pour que nous puissions les connaître, ou tout du moins, à défaut, se rappeler d’eux un minimum (ce qui ne sera pas le cas d’ici 2/3 jours après la lecture pour moi). Mais c’est vraiment le seul « vrai » défaut de ce roman qui m’a accroché de la première à la dernière ligne. Ah si, un petit regret, j'aurai bien aimé que le titre suivent la logique instaurée par les deux premiers romans... mais ce n'est qu'un petit détail.

« […] il était prêt à la dompter si elle protestait ou le défiait. Après tout, elle était sur cette terre pour le rendre heureux. Et quelle meilleur façon pour ça que d’apprendre à se soumettre? »

En bref, pour ceux qui ont aimé Am Stram Gram, lisez vite La Maison de poupée qui vous fera vraiment passer un super moment. Rythme effréné, enquêtrice toujours au top, ambiance malsaine à souhaits et séquestration… le combo idéal, non? 

« Une jeune femme se réveille, désorientée. Elle n'est pas dans son lit mais dans une cave. Prisonnière d'un simulacre de chambre. La panique monte. Comment a-t-elle atterri là?Pourquoi?

Non loin de là, des promeneurs font une découverte macabre : le corps décomposé d'une femme. Sa disparition n'a jamais été signalée : sa famille recevait régulièrement de ses nouvelles via les réseaux sociaux et n'avait donc aucune raison de s'inquiéter. Quel assassin peut être assez pervers pour jouer ainsi avec les proches de ses victimes ?

La détective Helen Grace se lance sur la piste de ce meurtrier redoutable. Un prédateur vicieux et intelligent qui ne recule devant rien. Mais elle doit faire vite. Quelque part, une femme lutte pour sa survie...»

(Couverture : © Hokus Pokus créations)