La brigade des cauchemars. Dossier n°1 : Sarah

Je suis faible, mais quand je vois une BD à la couverture sombre, et le nom de Franck Thilliez dans le rôle du scénariste, je ne peux qu’avoir envie d’y jeter un œil immédiatement. La Brigade des cauchemars, premier volume intitulé Sarah, est paru il y a peu chez Jungle dans la collection « Frissons ». C’est donc signé Franck Thilliez pour le scénario, Yomgui Dumont pour le dessin et Drac pour la colorisation. Et voici ce que j’en ai pensé…

Un peu déçue…

Pour être honnête j’ai sans doute mis top d’attente sur cette BD, parce que pour moi Franck Thilliez est un gage de qualité pour un thriller et que Yomgui Dumont m’avait pleinement embarqué par son dessin dans la série Chambres noires dont le style sombre m’était évoqué à nouveau sur la couverture de La Brigade des cauchemars. Cependant, forcée de constater que je suis un peu déçue à l’issue de cette lecture sur laquelle j’ai trop misé. Premièrement, je n’ai pas accroché cette fois-ci au dessin de Yomgui Dumont, que j’ai trouvé assez spécial, notamment pour ce qui est des regards d'Esteban et Sarah (mais là, bien sûr c’est purement personnel et je vous laisse vous faire votre opinion avec la planche mise en extrait). Côté couleurs aussi, j’ai trouvé les couleurs trop franches et trop vives pour un sujet qui, selon moi, invitait la noirceur pour appuyer le côté sombre et mystérieux. Ce visuel a un peu gâché mon immersion pour être honnête. Peut-être que ce côté très coloré est dû à la caractérisation « jeunesse » ?…

« Ensemble, on aide des jeunes comme nous à guérir de leurs terribles rêves. On forme la « Brigade des cauchemars » »

…mais assez enthousiaste pour la suite

Rassurez-vous j’ai tout de même apprécié ce premier volume dont l’idée de base est originale et assez accrocheuse. J’ai aimé cette aventure onirique qui laisse présager beaucoup de zones d’ombres à éclaircir. Il y a un petit côté suspens plaisant et la thématique des cauchemars et de leur signification est plutôt passionnante. Le récit est sans doute un poil trop descriptif pour une bande dessinée, ce qui se traduit par de nombreuses bulles narratives qui altèrent parfois le rythme. C’est là qu’on retrouve l’auteur de roman je pense. Mais, c’est un tome qui, pour le premier d’une série, ne se contente pas d’être juste introductif. On y découvre déjà une aventure complète et beaucoup de mystères nous sont présentés, donnant très envie, de découvrir la suite pour pouvoir les résoudre, notamment le mystère final. Enfin, j’aime de plus en plus ce procédé d’ajouter un dossier final dans les BD, à savoir ici le dossier du professeur Angus qui explique les phases de sommeil et donne une illusion de réalisme agréable. Oh et enfin, petit coup de cœur pour Tristan qui m’évoque un peu Dustin de Stranger things, le gamin attachant et foncièrement sympathique qu’on veut tous comme ami.

En bref, ce premier tome de La Brigade des cauchemars n’était ni un rêve ni un cauchemar mais m’a laissé un avis en demi-teinte bien que j’en ai appréciée l’idée de base. Je vous invite tout de même à la découvrir, car les raisons de cette déception sont purement subjectives et que je suis certaine que ce ne sera pas le cas pour la plupart d’entre vous.

« Tristan et Esteban ont 14 ans et font partie de la mystérieuse Brigade des cauchemars. Créé par le professeur Angus, le père de Tristan, la brigade vient en aide aux jeunes qui n’arrivent pas à se débarrasser de leurs rêves. A l’aide d’une expérience unique, les membres de l’équipe peuvent littéralement entrer dans le cauchemar du patient, afin d’en découvrir la source et de la détruire.

Esteban a été retrouvé par le professeur Angus dans la forêt, il y a trois ans. Amnésique, il errait sans explication. Le professeur l’a accueilli comme son fils et Esteban fait désormais partie de la Brigade aux côtés de Tristan.

L’admission à la clinique de la jeune Sarah va bouleverser les deux garçons. Alors même qu’ils sont missionnés pour intervenir dans son cauchemar, le professeur Angus semble leur cacher des informations. Et Tristan est certain d’avoir déjà vue Sarah… mais où ? »