The Hateful Eights

Dernier long-métrage en date de Tarantino, The Hateful Eight (parce que Les 8 salopards c’est un peu ridicule comme titre), a faillit ne jamais voir le jour après la fuite du scénario sur la place publique. Finalement, après réécritures, le réalisateur est revenu sur le projet et le film a enfin pu voir le jour cette année. 

Belle photographie, belle réalisation, mais aucune surprise. Quentin Tarantino a cette qualité indéniable d’être un réalisateur original dont on reconnaît le style et la signature sans aucune difficulté. Aussi, si on apprécie son travail de réalisateur, The Hateful Eight ne peut qu’être apprécié pour les qualités habituelles des films de Tarantino. Il sait créer une tension rare dans ses films, par une musique originale qui amène une autre forme de discours, des dialogues interminables mais terriblement bien écrit et demandant un bon jeu d’acteurs et une photographie très soignée. Par contre, l’atout tant mis en avant du 70mm Ultra Panavision n’était par contre pas si important que cela, l’essentiel se déroulant en huis-clos intérieur. Ne soyez donc pas déçu de ne pas vous être déplacé dans un cinéma spécial pour le voir sous ce format. 

Mais comme je le disais au départ, il n’y a aucune surprise dans ce dernier Tarantino. Lui qui amène quasiment toujours une nouveauté à ses oeuvres, s’est ici basée sur ce qu’il avait déjà fait. Peut-être est-ce la fuite du scénario qui a été la cause de cet aspect de déjà-vu. Quoiqu’il en soit, tout nous est ici connu et The Hateful Eight semble être le long-métrage qu’on oubliera rapidement dans la filmographie de Tarantino. Peut-être que l’abandonner n’était pas une si mauvaise idée. 

Côté acting, certains sont parfaits (je soulignerai notamment la performance de Jennifer Jason Leigh particulièrement intéressante) mais un jeu d’acteur m’a réellement dérangé. Il s’agit du personnage d’Oswaldo Mobray, joué par Tim Roth (Reservoir dogs, Broken, …). Je ne sais pas si c’est du à la volonté de Tarantino, ou à celle de l’acteur, mais j’ai vraiment ressenti une pâle copie du jeu de Christoph Waltz (Inglorious Basterds, Django Unchained, …).

En bref, j’ai été un peu déçue par The Hateful Eight, tout en ayant réellement apprécié ce long-métrage. C’est surement le problème lorsqu’un réalisateur a de telles qualités, on en attend toujours plus. 

Bande-annonce:

Synopsis:

« Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie… »