C’est toi le chat

La Masse Critique Babelio de janvier m’a permis de découvrir le roman feel good C’est toi le chat de Laura Trompette. Publié en septembre 2017 chez les éditions Pygmalion, après une parution éphémère en deux volumes durant l’été, vendus avec le magazine Télé Star, ce roman me sort un peu de ma zone de confort, et voici ce que j’en ai pensé…

Une lecture sans prise de tête

Je suis la première étonnée, mais j’ai commencé et terminé ce roman de 370 pages en une seule journée, chose qui ne m’était pas arrivée depuis longtemps. La lecture de C’est toi le chat a été une lecture que je qualifierai de légère, fluide, sans prise de tête. C’est typiquement le genre de livre à emmener en vacances, pour se reposer l’esprit tout en lisant une histoire positive. Alors oui, je suis plus friande d’univers plus développés, plus creusés, je préfère aussi les bons bains de sang aux bons sentiments qui dégoulinent (moi, psychopathe?! Nooon!), mais je suis forcée de constater que j’ai passé un bon moment. Sans fioritures, C’est toi le chat n’est certainement pas de la grande littérature, et son intrigue est un peu trop mielleuse pour moi, mais il se dévore via un style plutôt agréable. L’histoire, en elle-même, n’est pas forcément ce qui me parle le plus, notamment la partie « humaine » de l’affaire, qui, certes, se lit sans peine, mais s’oubliera aussi assez vite. Le moment est agréable, peut-être pas mémorable, mais après tout, passer un bon moment, c’est déjà beaucoup, et c’est aussi ce qu’on cherche quand on plonge dans un roman feel good. Le contrat est donc rempli!

« Nous avons peut-être chacun nos moments de faiblesse mais, au moins, nous sommes ensemble. »

Vive les chats!

Si le roman déborde un peu de bons sentiments, ils sont heureusement contrebalancés par des chapitres plus cyniques, où nous nous trouvons dans les pensées du chat. C’est certainement ce qui a créé mon attachement à cette histoire: le chat. Snob, impudent, Harold apporte un regard assez acide sur son univers qui permet de diminuer la dose de miel à un niveau plus acceptable. Et comme il déteste les enfants, et que je le comprends parfaitement, je me suis bien plu dans la tête d’Harold. La folle aux chats que je suis ne peut pas être que ravie de voir un ami félin aussi charismatique dans un roman. Un léger regret: je pensais, au titre et au visuel, que le chat serait vraiment central dans cette histoire, mais il n’est qu’un élément parmi d’autres dans la vie des divers protagonistes. Il est certes le pilier central pour moi par son côté cynique, mais avec ou sans lui, l’histoire serait sensiblement la même pour nos personnages humains. Dommage. En tout cas, l’alternance de chapitre entre l’humain et le chat est vraiment un procédé intéressant qui permet de suivre deux aventures sur deux styles différents. Je regrette juste la vulgarité souvent non nécessaire d’Harold. On peut être arrogant et immoral, sans utiliser des obscénités, surtout quand on a autant de classe que ce chat. Mais je pardonne aisément, parce qu’il m’aura bien fait rire!

« Il est chiant, ce Saxo. A force, je vais commencer à l’apprécier pour de vrai. Et, tous les deux, on n’a pas intérêt à se plaire trop. On est en CCL. En contrat à croquettes limitées.»

En bref, C’est toi le chat n’est peut-être pas le roman que je retiendrai de cette année, mais il m’aura fait passer un très bon moment de lecture, sans prise de tête, en toute simplicité, à me marrer devant l’impudence d’un chat. Un bon feel good qui plaira aux amateurs du genre, et aux amoureux des félins.  

« Un chat abandonné.

Un chef cuisinier veuf et père.

Une enfant singulière.

Une femme sous emprise.

Lorsque quatre vies tourmentées entrent en collision, n’est-ce pas un signe du destin ? À six mains et huit pattes, seront-ils plus forts ?

Chahutés mais jamais vaincus, nos héros prouvent que rien n’est immuable tant que l’on est vivant. »

(Couverture : illustration originale d’après © In Art/Shutterstock, Orfeev/Shutterstock, Nowik Silwia/Shutterstock)

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Trailer du livre: